vendredi 14 novembre 2025
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Transat Paprec. 12 duos mixte au départ le 30 avril à Concarneau

Ils ne seront que 12 finalement au départ de La Transat Paprec, ex-Ag2R qui s’élancera le 30 avril prochain de Concarneau pour rejoindre Saint- Barthélemy. Pour la première fois, c’est en duo mixte que les concurrents s’affronteront.

Tout en conservant son ADN et son attrait sportif, la Transat Paprec devient 100% mixte pour la première fois. Pour l’organisateur OC Sport Pen Duick et l’ensemble des partenaires, c’est un signal particulièrement fort, afin d’encourager des navigatrices désireuses de s’aguerrir et de se faire une place dans la discipline : « La Transat Paprec est une super opportunité de découvrir la course au large », apprécie Pauline Courtois, habituée du match-racing, qui y participera avec Corentin Horeau (Mutuelle Bleue). « C’est une bonne chose dans le fond : l’idée, c’est qu’à terme, l’on n’ait plus besoin d’imposer cette mixité pour arriver à une équité dans ce sport. J’étais contente, cet hiver pendant les entraînements à Port-la-Forêt, on a eu pas mal de nouvelles jeunes femmes et de nouveaux profils. J’ai trouvé ça assez riche en termes de partage et d’échanges et j’espère que ça va ramener du monde sur le circuit. », poursuit Elodie Bonafous, associée à Martin Le Pape à bord de Groupe Queguiner.

Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) qui formera un duo avec Anne-Claire Le Berre s’exprime à son tour : « Pour moi c’est un vrai challenge sportif de traverser l’Atlantique sur un bateau de 10m, en double, en Figaro, c’est quelque chose de fort (…) Je suis impatient de prendre le départ. La mixité, c’est une nouveauté. On a mis pas mal de temps pour trouver la bonne personne, je voulais quelqu’un d’expérience avec qui me sentir en sécurité et capable de jouer des performances sur la course et je sais qu’un profil comme Anne-Claire répondait parfaitement à ces critères-là. On sait qu’on peut faire avancer assez vite ce bateau, prendre des bonnes décisions et bien s’entendre sur ces 20 jours de course. »

Cette année, ils seront donc 24 à se lancer dans l’aventure de cette mythique transatlantique à armes égales. Qui succédera au duo Nils Palmieri et Julien Villion, vainqueur en 2021 et détenteur du record de la traversée en 18 jours 05 heures 08 minutes et 03 secondes ?

Défi nautique intense, la Transat Paprec est aussi l’occasion d’un partage avec le grand public, les Villages départ et arrivée permettront à tous, néophytes comme passionnés, petits et grands, de s’immerger dans la course, de découvrir les concurrents ainsi que les stands des partenaires et exposants et de profiter des nombreuses animations proposées gratuitement aux visiteurs. Le Village Départ de la Transat Paprec ouvrira ses portes le 21 avril à Concarneau et accueillera le grand public jusqu’au 30 avril, avec en point d’orgue un Prologue le 23 avril, qui permettra de voir évoluer les Figaro BENETEAU 3 sur l’eau. De son côté, le Village Arrivée sera inauguré à Saint-Barthélemy le 16 mai, et fermera ses portes le 22 mai prochain. Marins, partenaires, visiteurs, sont attendus nombreux pour faire de la Transat Paprec une belle fête, à terre comme en mer !

LES GRANDES DATES À RETENIR

21 avril : Ouverture du Village à Concarneau
23 Avril : Prologue
30 Avril : Départ de la course à 13h02
16 Mai : Ouverture du village à Saint-Barthélemy
22 Mai : Cérémonie de remise des prix, fermeture du village

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Débat. Que sont ces foils qui sifflent sur nos têtes ?

Après plus de 50 ans de régates sur des bateaux archimédiens et membre de l’international Board de l’IRC, mon tropisme naturel est bien évidemment d’être réfractaire à l’invasion des foils et autres DSS dans mon univers. Et j’ai de bonnes raisons pour cela : On ne peut pas se retrouver en même temps sur les mêmes lignes de départ avec ces engins sur pattes, ni imaginer des croisements en baie avec des différentiels de vitesse ingérables, sans même parler des règles de course ni du bilan carbone de ces moustaches du diable !

Mais, à contrario, je partage le point de vue de Pascal Bruckner, dans notre époque dominée par le déclinisme et le catastrophisme, que l’aveuglement et le repli sur soi qu’il appelle « le sacre des pantoufles » ne sont pas des solutions. Car, avec ou sans moi, le principe de réalité s’applique et je voudrai éviter d’être classé parmi les vieux schnocks. Prenons donc un peu de recul… Force est de constater qu’entre les AC75, AC50, AC40, Ultim, Imoca, Figaro 3, Flying Nikka et maintenant un mini 6,50, le mouvement est en marche. Effet de mode ou tendance durable ?

Par Philippe Serenon

Naissance des foils

Les foils ont été inventés au début du XXème siècle, à une époque où les matériaux ne permettaient pas encore de faire des bateaux légers et volants. Donc on n’en parla plus pendant longtemps mais le ver était dans le fruit. Le premier véritable foiler fut le Monitor en 1955.

Une solution intermédiaire pour limiter la surface mouillée avait été inventée pour les hydravions : la coque à redan. Yves Parlier, avec Guillaume Verdier et Romaric Neyhousser, ont essayé il y a tout juste vingt ans avec son hydraplanneur mais l’aventure tourna court, faute de vitesse suffisante pour faire déjauger les patins; Mais l’idée était attirante et montrait la voie du vol.

En 1928, le Moth avait vu le jour en Australie et en 1929, naquit son pendant américain. Après la 2ème guerre mondiale, fut créée la classe IMCA qui garda toujours sa philosophie de classe ouverte au développement et à l’innovation contrairement aux séries olympiques dont la stricte monotypie fige les bateaux pour l’éternité, les entrainant vers une disparition inéluctable (Soling, FD …) ; Le 470 survit mais pour combien de temps …

Au fil du temps et des développements, les foils apparurent au tournant du nouveau siècle, grâce à la légèreté du carbone qui permet de faire aujourd’hui des coques qui ne pèsent que 10 kgs et donc volent dans très peu d’air offrant le spectacle magnifique de ces papillons volants (traduction de l’anglais moth) en régate.

Le coup était parti et cela n’échappa pas aux animateurs de l’America’s Cup, l’innovation étant l’un des moteurs de la victoire dans le cadre des jauges à restriction successives. : Ainsi naquirent le catamaran AC72 puis l’AC75 et son petit frère l’AC40.

Envolée inéluctable mais pas exclusive

Du plus petit, le Moth, au plus grand, l’AC75, une multitude de supports ont aujourd’hui des foils et volent y compris au large, suffisamment vite pour se positionner idéalement par rapport aux systèmes météo pour naviguer dans les meilleures conditions possibles pour aller toujours plus vite.

Que les gens de ma génération qui n’auront jamais l’occasion de naviguer en course sur de tels bateaux ne puissent se projeter est logique. Mais le mouvement est en route. Aujourd’hui, les milleniums apprennent à naviguer en kite foil, en wing foil, en Wazp, en Flying Phantom, en Peacoq … Ces bateaux sont le reflet de l’époque : simples, faciles à mettre en œuvre, autoapprenants, offrant des sensations de vitesse brèves mais intenses. Pour eux, la culture de la vitesse prévaut sur la culture maritime. Le référentiel est totalement différent d’une génération à l’autre : l’innovation apportée par Tabarly avec ses divers Pen Duick, exceptionnelle pour son temps, fait partie des livres d’histoire et les jeunes ont la gentillesse de nous écouter poliment raconter les aventures de l’époque mais ne se sentent pas vraiment concernés. Hédonistes, souvent urbains, soucieux de leur environnement, ils croquent la vie comme elle se présente face à un futur incertain : Carpe Diem.

Par contre, pour passer d’un engin de plage à un habitable volant pour aller au large, le budget est loin d’être à la portée de toutes les bourses , qui  plus est pour des bateaux au range d’utilisation étroit : Il faut du vent pour monter sur ses foils  … mais pas trop pour pouvoir naviguer à fond. Sans compter qu’il ne suffit pas de savoir voler sur des dériveurs, il faut aussi apprendre à naviguer au large ce qui veut dire manœuvrer et maîtriser les outils de navigation et savoir faire des routages.

Il y a donc encore un bel avenir pour des bateaux sans foils, pour autant qu’ils procurent des sensations fortes sur de longs parcours de course au large. Aujourd’hui la nouvelle génération de bateaux IRC flirte régulièrement avec les 20 nœuds au portant, tout en restant efficaces au près : JPK, Ker, Andrieu, Nivelt, Mills et autres (i.e. Roma 430 de Ceccarelli), sans parler des TP52 ou Fast 40+.

Mais pour cela, il faut se donner les moyens de former les futurs équipiers. C’est la véritable raison d’être du Sun Fast 30 OD, initié par l’UNCL et le RORC, pour offrir à cette nouvelle génération un bateau accessible, amusant et rapide avec le souci de l’environnement. Il se veut être une passerelle idéale pour passer des petits engins volants aux grands bateaux.

Pour conclure, citons Antoine Houdar de la Motte : “Donnez le même esprit aux hommes, vous ôtez tout le sel de la société. L’ennui naquit un jour de l’uniformité.” Cela n’a jamais été aussi vrai que dans la société actuelle, alors gardons-nous en bien et que chacun trouve son plaisir sur l’eau !

Philipe Serenon

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Imoca. Maxime Sorel embarque Christopher Pratt

Photos de Christopher Pratt et Maxime Sorel par Gauthier Le Bec

Maxime Sorel, actuellement en pleine préparation pour sa tentative de l’ascension de l’Everest, embarquera le chevronné navigateur marseillais Christopher Pratt à bord de son IMOCA V and B – Monbana – Mayenne pour la saison 2023. Le duo prendra notamment le départ, le 29 octobre, de la Transat Jacques Vabre, traversée de l’Atlantique entre Le Havre et Fort-de-France en Martinique.

Maxime Sorel : « Choisir d’embarquer Christopher est une évidence. Cela fait quelques mois déjà qu’il a intégré le projet après la mise à l’eau du bateau fin juin 2022. Il nous a aidé à fiabiliser V and B – Monbana – Mayenne avant la Route du Rhum. Grâce à son expérience au sein de l’équipe de développement du voilier Charal, il a une forte culture de l’IMOCA à foil et il aime la partager. C’est un grand passionné ! Nous sommes hyper contents de l’avoir au sein de notre petite équipe. Il a su s’intégrer pleinement dans notre fonctionnement. Humainement on s’apprécie beaucoup. À bord on échange énormément, il a une bonne vision des manœuvres, je lui fais confiance les yeux fermés. En fait nous sommes très complémentaires, il est très méthodique et prépare chaque navigation très en amont pour être 100% dans la performance pendant que moi j’ai moins de temps à consacrer à cette partie. Jusqu’ici la performance était secondaire, mais pour cette Transat Jacques Vabre nous avons des objectifs beaucoup plus ambitieux que l’an dernier où nous étions sur une première phase de fiabilisation. Nous savons que le bateau marche très bien, maintenant à nous de le pousser et je compte bien sur Christopher pour ça ! »

Christopher Pratt, co-skipper du voilier V and B – Monbana – Mayenne : « Je ne connaissais pas du tout Maxime il y a encore un an. Nous nous sommes rencontrés à travers une connaissance commune, Sébastien Henri, un trailer qui se met à la voile. J’ai donné, dans un premier temps, un coup de main à Maxime et son équipe l’année dernière dans leur préparation à la Route du Rhum. Le feeling est vraiment bien passé. La team V and B – Monbana – Mayenne envoie de superbes ondes. J’ai découvert aussi Maxime qui m’a paru, et ça s’est confirmé, brillant, intelligent et qui apprend très vite sans refaire les mêmes erreurs. Maxime m’a impressionné par sa maturité et son investissement à tous les étages de son projet. Du coup, on a assez vite discuté de participer à la Transat Jacques Vabre ensemble. J’avais plusieurs propositions mais il était clair que j’avais un gros coup de cœur pour Maxime, son voilier et son équipe. J’ai donc naturellement dit oui. Nous n’avons pas encore ajusté notre fonctionnement à bord mais nous connaissons nos atouts communs et, de toute façon, le double c’est du solitaire à deux. Nous allons passer beaucoup de temps seul sur le pont quand l’autre se repose ou s’affaire à d’autres tâches. J’ai hâte de me retrouver avec Maxime en navigation et sur la Transat Jacques Vabre. Cette transat va être particulièrement passionnante car la flotte des IMOCA va être dense avec l’arrivée de nouveaux bateaux. Au moins 15 duos sont en capacité de remporter la compétition. Nous sommes dans ce lot tout en étant un duo outsider se donnant aucune limite. J’ai terminé quatre fois à la troisième place de cette transat, alors pourquoi pas viser la deuxième place ou la victoire cette fois-ci. »

De la Rolex Fastnet Race à la Transat Jacques Vabre

V and B – Monbana – Mayenne est actuellement en fin de chantier à Concarneau. Le plan Verdier 2022 sera remis à l’eau mi-avril pour des premières navigations avec Christopher et l’équipe technique. Maxime et Christopher prendront part à la Rolex Fastnet Race entre Cowes et Cherbourg le 22 juillet. Ils participeront par la suite au Défi Azimut à Lorient en septembre et se dirigeront, avec le Dragon des Océans, vers la Normandie pour la Transat Jacques Vabre qui s’annonce passionnante dans la classe des voiliers du Vendée Globe.

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America’s Cup. Des courses préliminaires en AC40 en septembre 2023 à Vilanova en Espagne !

America’s Cup Recon Emirates Team New Zealand LEQ12 D19

Le port catalan historique de Vilanova i la Geltrú accueillera la première régate préliminaire de la 37e America’s Cup en AC40 pendant quatre jours entre le 14 et le 17 septembre 2023.

À seulement 45 kilomètres au sud-ouest le long de la côte depuis Barcelone, le site hôte de l’America’s Cup, Vilanova i la Geltrú sera le point de départ de la 37e America’s Cup. Les courses seront un mélange de flotte et de match-racing avec les six équipes.

Toutes les courses seront diffusées gratuitement via une production télévisée dédiée à la Coupe de l’America. La régate offrira au monde un premier aperçu de ce à quoi on peut s’attendre lorsque des courses Youth & Women’s America’s Cup qui commenceront sérieusement en septembre et octobre 2024 à Barcelone et ce sera la première fois que la flotte AC40 s’affrontera à la fois en flotte et en match.

“Le port de Vilanova i la Geltrú est parfaitement équipé pour accueillir le premier événement préliminaire de l’AC37 avec tout à proximité du parcours de course”, a déclaré Grant Dalton, PDG de l’America’s Cup Event. “La course se déroulera à quelques mètres de l’entrée du port et des lieux d’observation privilégiés seront proposés depuis La Daurada aux côtés d’immenses espaces publics pour un grand village de fans. Les magnifiques installations de Pendennis Vilanova et Vilanova Grand Marina serviront de zone technique qui accueillera les bases des équipes et leurs AC40 et, bien sûr, nous serons fiers de nous aligner avec le Club Nàutic Vilanova en tant que yacht club local pour l’événement. ”

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Globe40. Le film de la course autour du monde en Class40

9 mois de compétition, 8 étapes inédites, 25 skippers engagés, 35.000 miles nautiques parcourus autour de la planète.. le film de la Globe40 est en ligne ! IMAGE IN FRANCE vous présente 38 minutes de cette aventure humaine et sportive hors-norme qu’ont vécu les skippers. Grâce à des images tournées en mer par les navigateurs et à terre par l’équipe media, vous prendrez mesure du chemin parcouru pour rallier Lorient, destination finale de ce tour du monde.

https://www.youtube.com/watch?v=unmtakJVVrQ

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Vendée Globe. Alex Thomson rachète l’ex-Apivia

Alex Thomson a officialisé le rachat de l’Imoca Banque Populaire, l’ex-Apivia avec lequel Charlie Dalin a couru le dernier Vendée Globe et qui était promis un temps à Clarisse Crémer avant que la banque ne décide de renoncer au Vendée Globe.

Le skipper gallois qui a décidé de ne pas participer à la prochaine édition pour se consacrer à sa famille – sans pour autant renoncer à participer en 2028 – coach actuellement le canadien Scott Shawyer. Un riche entrepreneur qui rêve de faire le Vendée Globe en 2028. Avec l’acquisition de cet Imoca, Alex Thomson dispose désormais d’un bateau pour s’entraîner mais qui pourrait également être loué à Clarisse Crémer qui rejoindrait son équipe d’après le Télégramme. A suivre.

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Ocean Race. Benjamin Dutreux : « Nous avons encore soif d’apprendre du bateau et de l’équipage »

© Charles Drapeau / Guyot environnement - Team Europe

Après un excellent début de troisième étape (le marathon historique entre Cape Town et Itajaí), l’équipage Guyot Environnement naviguait en deuxième position derrière Holcim-PRB quand il a été contraint de faire demi-tour, puis de naviguer pas moins de 600 milles pour revenir à son point de départ…

C’était un moment où des têtes auraient pu tomber et où les esprits s’effondrer, et cela ne fait aucun doute que l’ambiance était morose à l’arrivée au ponton. Cependant, Benjamin Dutreux a immédiatement décidé de donner une impulsion positive à son équipe et de la guider dans cette course contre-la-montre qui s’engageait à terre pour réparer au plus vite afin de rallier le Brésil et de reprendre la course.

“Il nous a fallu près de quatre jours pour revenir à Cape Town, ce qui n’a pas été facile”, déclare le skipper à la Classe IMOCA. “Nous attendions tous beaucoup de cette étape, donc la frustration était immense. Quand nous sommes arrivés à Cape Town, mon objectif était d’être à 100% tout de suite et de ne pas transmettre cette frustration à l’équipe, même s’il y en avait beaucoup. Nous voulions vraiment donner une bonne énergie au reste de l’équipe.”

Le skipper de 32 ans qui a fait une entrée remarquée en IMOCA avec sa neuvième place sur son tout premier Vendée Globe en 2020, a remporté quelques mois plus tard la première édition de The Ocean Race Europe à bord de Offshore Team Germany. Il est le même qui a dû expliquer à son équipe à quel point il était essentiel de donner le bon ton rapidement pour que le bateau soit réparé et prêt à reprendre la mer au plus vite.

“Ce n’était pas facile car, à bord, nous étions tous très déçus, moi le premier”, explique-t-il. “J’ai essayé de trouver la force de transmettre à l’équipe la volonté de continuer et de leur prouver que nous avions encore beaucoup de choses à vivre dans cette aventure. Je leur disais que cette avarie faisait partie de notre histoire maintenant et que nous devions réussir à regarder tous devant “.

Un moment fort s’est produit lorsque l’équipe navigante et l’équipe à terre se sont retrouvées sur le ponton à Cape Town, prêtes à sortir le bateau de l’eau. Ils ont alors découvert un certain Florent Vilboux, membre émérite de l’équipe technique de Holcim-PRB de Kevin Escoffier. Il était là, prêt à donner un coup de main. C’est un geste merveilleux de la part d’une équipe de la Classe IMOCA qui en aide une autre, naturellement.

“Nous avons découvert Florent, une personne que nous ne connaissions pas et cela a mis toute l’équipe de bonne humeur”, se souvient Benjamin. “Cela m’a donné un coup de fouet. J’ai voulu montrer que rien n’était fini et qu’il fallait tout donner pour arriver en même temps que les autres à Itajaí.”

Benjamin est vraiment reconnaissant du rôle joué par d’autres dans la galvanisation de l’équipe. Il mentionne aussi la navigatrice britannique Annie Lush, qui a participé deux fois à l’ex-Volvo Ocean Race. Elle a bien sûr été déçue de voir leur course s’arrêter brusquement après moins de trois jours, mais elle a rapidement vu le bon côté des choses. “Annie a joué un rôle déterminant en nous parlant de son expérience de la course et de ce qui peut encore se produire et de toutes les batailles à venir”, poursuit Benjamin.

Le co-skipper allemand Robert Stanjek, ancien marin olympique, a également été une force de positivité, même après avoir connu pour la première fois une avarie structurelle sur un bateau au large. “Robert a su motiver tout le monde en expliquant comment cela se passe en voile olympique, toutes les déceptions qui arrivent et à quel point il faut se battre. C’est comme cela que nous avons réussi à nous serrer les coudes”.

La stratégie de course consiste maintenant à tirer le meilleur parti de ce qu’il reste de ce tour du monde avec, comme le souligne Benjamin, environ 60% des points encore à prendre à partir du Brésil. L’équipe du convoyage – Sébastien Simon, Phillip Kasüske, Jimmy Le Baut, Clovis Gautier et l’OBR Charles Drapeau – approche la moitié de son voyage autour du versant nord de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Une fois le bateau arrivé à destination, Benjamin sera prêt à entamer un programme de navigation jusqu’au départ de l’étape 4 le 23 avril, en direction de Newport.

“L’étape 3 était très importante pour moi, mais maintenant nous n’avons plus de pression sur le classement et nous allons vivre les prochaines étapes à 100%. Nous avons encore soif d’apprendre du bateau et de l’équipage “, déclare le skipper. “Il n’y avait déjà qu’une petite frustration en termes de classement (qui les place pour l’instant à la cinquième et dernière place), mais maintenant il n’y en aura plus du tout.”

Il y a aussi la possibilité de profiter de l’escale au Brésil pour améliorer la machine. “Comme nous n’allons pas sortir le bateau de l’eau à Itajaí, nous allons faire quelques modifications de configuration pour essayer d’aller plus vite – ergonomie, gréement, voiles – c’est l’occasion de tester des choses”, déclare-t-il.

De retour en France, le skipper de Guyot environnement – Team Europe n’a pas chômé et s’est efforcé d’informer personnellement ses sponsors et partenaires de ce qu’il s’est passé dans l’océan Austral. Il sait que ces rencontres en physique sont vitales pour les parties prenantes du projet et est donc allé raconter comment son équipe a fait pour surmonter les problèmes auxquels elle a été confrontée.

“Notre objectif est de les aider à partager ce que nous avons vécu avec l’équipe, car il est difficile pour eux de comprendre à distance. Nous avons pensé qu’il était important d’aller les voir en personne, de leur montrer un film sur toute l’histoire, et aussi d’exposer nos décisions stratégiques pour l’avenir”, conclut Benjamin.

Ed Gorman (traduit de l’anglais)

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Salon nautique de Paris reporté en 2024 avec une nouvelle formule

Nautic
Nautic

Considérant son salon en perte de vitesse depuis plusieurs années, la FIN avait lancé une vaste concertation à l’issue de la 61ème édition du Nautic en décembre dernier. Près de 250 professionnels ont participé à une vingtaine d’ateliers, au cours desquels un diagnostic a été partagé et des pistes d’avenir, dessinées. « A l’issue de ces ateliers, la FIN considère que le salon nautique de Paris a toujours un avenir, mais à la condition sine qua non d’en réinventer en profondeur tant son modèle que sa capacité à recréer une synergie collective » a déclaré Fabien Métayer, délégué général de la FIN. La fédération entend donc agir sur plusieurs leviers structurels en revisitant l’expérience BtoC et en redimensionnant les approches BtoB notamment. Ce nouveau salon reposera sur trois grands marqueurs : l’environnement, la digitalisation et l’innovation.

Un évènement en octobre 2023 pour préfigurer la 62ème édition du Nautic de Paris qui se tiendra à la mi-octobre 2024
Compte tenu des contraintes et des fortes attentes de la profession, le conseil d’administration de la fédération a pris la décision unanime de ne pas organiser un salon en décembre 2023 à la porte de Versailles. « Nous avons collectivement estimé que les contraintes étaient telles pour 2023 qu’il était préférable de consacrer les prochains mois à construire un nouvel évènement, en synergie avec plusieurs partenaires. Le nouveau Nautic sera plus court, positionné à la mi-octobre pour créer un rendez-vous in et outdoor. Plusieurs projets sont sur la table actuellement. Notre ambition est très forte car la filière française a besoin de réinventer son grand rendez-vous national pour exprimer pleinement l’excellence de son savoirfaire » a annoncé Fabrice Lacoume, vice-président en charge des salons.

Renaud Hamaide, Président de l’UNIMEV (Union Française des Métiers de l’Evénement), est venu saluer le travail mené par la Fédération sur l’avenir du salon nautique. Il a rappelé que « le maintien d’un grand événement national est fondamental pour une filière professionnelle : une filière industrielle a besoin de rassembler sa communauté dans le cadre d’un salon, dont les enjeux sont bien entendu le business, mais aussi l’innovation, la nouveauté, la prospective.Ce sont ces 2 axes qui permettent les grandes réussites. Il faut oser être disruptif, c’est l’enjeu du futur Nautic ! ».

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Solo Maître CoQ. Première victoire en Figaro Bénéteau 3 pour Corentin Horeau

Copyright : Vincent Olivaud

Troisième du parcours côtier disputé mercredi, Corentin Horeau a remporté l’étape off-shore de la 20e Solo Maître CoQ ce samedi, peu avant 17 heures. Le skipper de Mutuelle Bleue, qui s’est emparé des commandes de la flotte à la fin de la première nuit, au large de Yeu, après avoir bien négocié une phase de transition, a ensuite parfaitement géré sa course et ce, malgré les conditions difficiles. Des conditions qu’il a lui-même qualifiées de « sauvages » et qui ont clairement donné l’avantage aux skippers les plus expérimentés. C’est ainsi que dans le trio de tête, l’on retrouve aussi des navigateurs de la trempe d’Alexis Loison (Groupe RÉEL) et d’Élodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose). Et c’est sans trop de surprises non plus que l’on retrouve ces trois-là, dans l’ordre, sur le podium du classement général final.

Cette grande course de 340 milles entre Ré, Yeu, Belle-Ile et le plateau de Rochebonne s’annonçait complexe et complète. Elle a tenu toutes ses promesses avec, comme on s’y attendait, une phase de transition qui s’est avérée déterminante lors de la première nuit, mais aussi des conditions éprouvantes et donc un peu sélectives lors de la seconde. « Cette manche a été difficile avec plus de 35 nœuds mais aussi et surtout beaucoup de mer. On se faisait arroser en permanence. C’était très dur de tenir sur le bateau. Je suis tombé à plusieurs reprises. Il faudra rassurer les bizuths et leur dire que ce n’est pas tout le temps comme ça ! Je n’ai pas trop le souvenir d’avoir fait une course aussi dure que celle-ci jusqu’ici », a commenté Alexis Loison qui ne compte pourtant pas moins de seize Solitaire du Figaro au compteur. Le fait est que cette étape off-shore a été costaude et qu’il s’est passé bien des choses sur l’eau pendant 48 heures. Le passage sous le pont de l’île de Ré, dans la molle et avec de forts courants, a été un premier épisode intéressant. Un épisode qui a permis à Guillaume Pirouelle (Région Normandie) de faire un léger break avant une nouvelle distribution des cartes entre le phare des Baleine et l’île d’Yeu. En cause : une zone de transition. Une phase délicate que certains ont évidemment mieux négocié que d’autres, à l’image de Corentin Horeau et d’Alexis Loison.

Une entame tactique, une fin de course tonique

Décalés légèrement plus à l’ouest que leurs adversaires, ces deux-là ont été les premiers à toucher le nouveau vent de sud-ouest et ont ainsi pris l’avantage. « D’habitude, les transitions ce n’est pas trop mon fort. Là, à chaque fois qu’il y en avait une, je doublais des bateaux. Preuve que c’était bien d’avoir travaillé là-dessus cet hiver », a commenté le skipper de Mutuelle Bleue qui a déroulé son jeu sans encombre jusqu’à l’arrivée, avec une avance qui a oscillé entre un et 4,9 milles sur son plus proche poursuivant. « La deuxième partie de la course a été un peu sauvage. Au près, avec 30-35 nœuds, de la houle de travers et tout dessus, le bateau était impossible à régler et il était impossible de dormir », a relaté Corentin Horeau qui n’a pas lâché son écoute de grand-voile et à peine dormi vingt minutes sur l’ensemble de l’étape. « C’était super exigeant. Se reposer ou manger : il fallait faire des choix car il était impossible de tout faire », a concédé Élodie Bonafous qui a, pour sa part, confirmé son aisance dans les conditions toniques, ainsi qu’elle l’avait déjà fait magistralement lors de la dernière étape de la Solitaire du Figaro 2022. « Je n’arrête pas de dire que je n’aime pas le gros temps et pourtant c’est là que je marche le mieux. Je m’étais dit que sur cette saison, l’objectif c’était de remonter sur un podium. En terminant troisième je commence la saison comme j’ai fini la précédente. Je suis trop contente. J’ai pris beaucoup de plaisir à naviguer. J’ai réussi à bien m’écouter et à faire en fonction. Je pense que c’était un peu la clé de la réussite. Sur cette course, c’était clairement un avantage de bien se connaître soi-même », a ajouté la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose.

Une première victoire en Figaro Bénéteau 3 pour Horeau

Placer le curseur au bon endroit, tel était en effet l’un des points essentiels de cette grande course et dans ce contexte, forcément, les marins les plus chevronnés sont ceux qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. « L’expérience n’était effectivement pas inutile sur cette étape », a confirmé Alexis Loison qui a prouvé, pour sa part, que malgré un an d’absence sur le circuit, il fallait bel et compter sur lui. « J’ai encore des réflexes ! », a plaisanté le Cherbourgeois qui laisse toutefois la victoire d’étape et celle au classement général à Corentin Horeau. « C’est ma première victoire en Figaro Bénéteau 3. C’est parfait. L’objectif principal reste la Solitaire. Il ne faut pas s’enflammer, mais c’est sûr que c’est satisfaisant », a déclaré le Trinitain qui, pour mémoire, avait également remporté la grande étape de l’épreuve lors de la dernière édition, avant de terminer au pied du podium. « J’ai pris cette Solo Maître CoQ comme un entraînement et ça a marché. Je n’ai pas trop regardé les autres. Je suis surtout resté focalisé sur mes sensations. J’ai essayé de me faire plaisir et d’aller vite. En terminant troisième du côtier et premier de la grande course, j’ai fait preuve de régularité et c’était un objectif. Il va falloir essayer de répéter des prestations comme ça et de garder le même état d’esprit lors de la suite. Dans l’immédiat, je suis content de succéder à Tom Laperche », a terminé Corentin Horeau.

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Lancement de USE IT AGAIN for YOUTH, et un nouveau Tour du Monde pour Romain Pilliard

Romain Pilliard, entrepreneur, activiste, et skipper du trimaran USE IT AGAIN, du nom du Fonds de dotation créé en 2018 pour la promotion de l’économie circulaire poursuit son aventure. Après la tentative du Record le plus difficile au monde, jamais réussi en multicoques, celui du Tour du Monde à l’Envers sur son trimaran Ultime USE IT AGAIN et sa participation à La Route du Rhum, Romain Pilliard annonce ses projets 2023-2027 et lance USE IT AGAIN for YOUTH, un programme de courses et de sensibilisation pour les jeunes.
En 2022, en parcourant près de 40 000 milles à travers l’Océan, Romain Pilliard a rencontré et sensibilisé avec son équipe USE IT AGAIN plus de 830 enfants à la protection de l’océan et à l’économie circulaire. L’éducation, la sensibilisation des enfants, mais aussi des étudiants et des chefs d’entreprises sont les principales missions de USE IT AGAIN, dont l’objectif en 2023 est de rencontrer au minimum 3000 enfants.
Aujourd’hui, le skipper du Trimaran USE IT AGAIN annonce une nouvelle campagne de défis sportifs et humains pour 2023-2027, dont l’objectif est d’inspirer le plus grand nombre.
Au programme, des courses en solitaire et en double en Atlantique, des transatlantiques mythiques telles que Québec – Saint Malo 2024 et la Route du Rhum 2026, mais aussi une tentative de record du Tour du Monde à l’Envers en Solitaire. Un Record contre les vents et courants dominants pour montrer que nous ne pouvons plus continuer à agir dans le même sens, en quête permanente de performance, quel qu’en soit le coût écologique. « Nous devons choisir un autre chemin, plus dur certes, mais où nous pourrons préserver nos ressources et ainsi notre avenir sur la planète, sans pour autant mettre de côté la performance et le défi humain, au contraire ! Ma tentative de Record en double s’est arrêtée en février dernier, alors que nous cherchions à nous abriter dans les canaux de Patagonie après le passage du Cap Horn, nous avions pourtant fait le plus dur…Ce bateau est exceptionnel, après avoir bouclé ce Tour de monde, j’ai une confiance aveugle en lui, et je suis déterminé plus que jamais à inscrire le bateau de l’économie circulaire sur ce Record, et cette fois en solitaire ! » Explique Romain Pilliard.
USE IT AGAIN lance USE IT AGAIN for YOUTH
L’avenir de notre planète est entre les mains de tous, mais surtout celles des futures générations, or il n’y a pas de meilleurs ambassadeurs auprès des jeunes que les jeunes eux-mêmes. De ce constat, l’équipe de USE IT AGAIN a décidé de lancer USE IT AGAIN For YOUTH en déclinant le concept du Trimaran USE IT AGAIN rénové selon les principes de l’économie circulaire. Le concept est le suivant, récupérer un ancien bateau de course, le réparer selon les mêmes principes (Réduire, Réutiliser, Recycler), et le préparer pour la course au large à haut niveau.
Le skipper de ce premier bateau USE IT AGAIN for YOUTH sera Titouan Pilliard. Lycéen de 17 ans, navigateur en open bic et planche à voile à foil, engagé pour le climat avec l’association Youth for Climate et ambassadeur de Children For The Ocean, Titouan est le fils de Romain. Ensemble, ils ont terminé en double la dernière étape du Tour du Monde en 2022 entre Cape Town en Afrique du Sud et la Trinité-sur-Mer, 5 800 milles parcourus en 25 jours. « Ma passion pour la voile et mon goût pour la compétition m’amèneraient à chercher à naviguer sur un bateau neuf. Mais ma prise de conscience depuis ma petite enfance de la crise climatique, et la réalité de l’urgence que je partage avec les gens de mon âge, me pousse aujourd’hui à penser la course au large autrement. Mais je ne renonce pas à la victoire pour autant ! » Explique Titouan Pilliard.
En parallèle de ses études, il participera à la rénovation du bateau, à des courses en double sur le trimaran USE IT AGAIN en 2023 et 2024, et ensuite se préparera pour la Route du Rhum 2026. Il sera alors certainement le plus jeune skipper de cette course en solitaire, et de toute évidence le plus engagé pour le climat !

Suivez Titouan sur insta : @titouanpilliard_sailing et Romain sur @romainpilliard_useitagain

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