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Transat Jacques Vabre. Arrivée ce dimanche pour BPXI, pilote réparé sur Gitana 17 !

Selon l’ETA prévisionnelle du Maxi Banque Populaire XI, son arrivée en Martinique, devrait s’effectuer demain dimanche 12 novembre. A bord du Maxi Edmond de Rothschild l’équipage a effectué quelques réparations et le pilote remarche.

L’arrivée ne sera pas simple pour BP XI qui navigue toujours sous la pression de SVR-Lazartigue qui comme le rappelle Armel Le CLeac’h lui avait déjà grillé la politesse il y a 2 ans. Mais la victoire est à portée. BPXI continue d’augmenter son avance sur SVR-Lazartigue avec 143 mn. La flotte navigue le long de la zone d’exclusion au large du Brésil. Charles Caudrelier a pu se reposer un peu et confier la barre au pilote automatique enfin réparé. Ils vont pouvoir remettre du charbon et sauver cette 3e place.

La nouvelle est tombée hier en fin d’après-midi. Le Maxi  Edmond de Rothschild déplore une sérieuse avarie de barre, qui l’oblige à poursuivre sa course en mode dégradé. Mais pour l’heure Charles Caudrelier et Erwan Israël font preuve d’une belle force de résistance, pour à la fois s’accrocher derrière les deux premiers et contenir le retour de Sodebo Ultim 3. En tête, un dernier bras de fer est engagé entre le Maxi Banque Populaire XI et SVR Lazartigue, qui ont fait leur retour dans l’hémisphère nord dans la soirée hier ; la cartographique indiquant environ 1H30 d’écart entre les deux à l’équateur. 

Le passage de la latitude zéro, aussi virtuel que symbolique, n’en matérialise pas moins de coup d’envoi d’une ultime course de vitesse entre ces deux géants qui progressent dans un couloir d’alizés, entre la zone interdite à la navigation le long des côtes sud-américaines et le Pot-au-Noir. Silence radio ce matin aux avant-postes, alors que le Maxi Banque Populaire XI affiche un petit surplus de vitesse et 120 milles d’avance sur son poursuivant immédiat. Soit un gain d’environ 10% sur la distance qu’il lui reste à parcourir pour rallier Fort-de-France. Le sprint ULTIM est bel et bien lancé pour une arrivée estimée en fin d’après-midi, heure antillaise demain (vers 2h, dans la nuit de dimanche à lundi, heure métropole). 

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Transat Jacques Vabre. En Imoca, le pari à l’ouest de TeamWork et Groupe Dubreuil, une bonne option ?

Sébastien Simon et Iker Martinez sur Groupe Dubreuil on pris une option ouest comme Teamwork. Les deux imocas espérent tirer partie de leur option dans 4-5 jours comme le raconte Sébastien. Un pari intéressant.

Après quatre jours de mer, la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre voit la flotte des IMOCA optionner. Cette nuit, Justine Mettraux et Julien Villion sur Teamwork ont ouvert le bal, en mettant le cap à l’ouest. Ils ont été suivis peu de temps après par Sébastien Simon et Iker Martinez, à bord de Groupe Dubreuil. Les deux duos mènent désormais la course, devant le reste de la flotte qui pointe au Sud, vers Madère.

Teamwork fait donc route désormais vers Santa Maria, aux Açores (marque de parcours à laisser à tribord), à 340 milles dans son ouest, à une vitesse d’environ 12 nœuds, dans un vent de sud-ouest. Groupe Dubreuil n’est qu’à quelques milles dans son nord. En revanche, les premiers leaders, Jérémie Beyou et Franck Cammas sur Charal, sont en cinquième position, à 125 milles de la tête de flotte et surtout à près de 200 milles dans le sud-est de Teamwork. Le groupe du sud, constitué de 20 bateaux, est maintenant mené par Sam Davies et Jack Bouttell sur Initiatives-Cœur 4, en troisième position. Actuellement, le peloton est bloqué dans une bulle de vent léger, s’étalant jusqu’à Madère.

Julien Villion à bord de Teamwork est étonné d’être à deux bateaux seulement sur cette route ! Il n’y a jamais de route facile mais on peut faire confiance à Julien en terme de météo. Ce fameux anticyclone était le marqueur de choix stratégique, la flotte a éclaté en fin de journée (vendredi soir) entre les partisans d’une route sud qui est la route de la transat par les alizés qui va sans doute imposer de passer par les Canaries et la route qu’on a choisie nous, qu’on appelle la route directe, qui est assez proche de l’orthodromie et qui contourne l’anticyclone par l’autre côté. On est donc toujours au près, mais on a l’avantage de ne pas avoir perdu de vent. On n’est pas prêts de recroiser les partisans de la route sud avant un bon moment, au moins une semaine. Maintenant, chacun a choisi son option, celle dont on parlait depuis le départ du Havre, on est dans la minorité donc on verra ou tout ça nous mène. On a vraiment pris le temps de prendre cette décision et de prendre en compte tous les éléments, maintenant on espère que ce soit la bonne ! » 
Pour Justine Mettraux, cette échappée est également très importante car la navigatrice suisse vise sa première victoire sur une course en IMOCA après une série de performances solides et régulières sur le circuit. Si elle remporte cette course, elle deviendrait alors la première femme de la Classe IMOCA à gagner une course en solitaire ou en double depuis la victoire d’Ellen MacArthur sur la Route du Rhum en 2002.

Plus au sud la situation de Thomas Ruyant montre bien le dilemme.

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Ocean Globe Race. Première tempête en approche !

De grosses vagues et des baleines pour l’équipage d’Evrika qui est prêt à prendre de la vitesse après une première étape lente. Crédit : OGR 2023 / Evrika

Ils sont partis du Cap il y a 6 jours et expérimentent la navigation dans l’océan Austral en direction d’Auckland. 200 milles séparent déjà les 10 premiers voiliers. Pen Duick VI, Spirit of Helsinki, Translated 9 et Maiden sont en tête du classement, comme ce fut le cas pendant la majeure partie de la première étape.

Sterna SA (42) contraints de retarder son départ pour effectuer des réparations sur leur Swan 53 après avoir découvert une fissure derrière le raccord de leur vit-de-mulet quelques heures avant de se présenter sur la ligne de départ, doivent rattraper leur retard. Finalement, juste avant le départ, le skipper Rufus Brand et son équipage étaient plus qu’impatients de reprendre la course. ” C’est frustrant, mais nous savions qu’en arrivant au Cap, nous ne prendrions peut-être pas le départ vu la quantité de travail que nous avions à faire. La journée d’hier a été très dure mentalement. Nous pensions pouvoir partir, mais en fin de compte, les choses ont pris plus de temps et nous ne pouvions pas nous précipiter. Maintenant, plus rien ne nous empêche de rattraper la flotte. Nous sommes tous très impatients d’y aller. Nous sommes toujours dans la course, c’est un petit contretemps dans le temps. Dans une course qui peut durer 180 jours au total, deux jours, ce n’est rien.

Le bateau américain Godspeed est arrivé au Cap après 58 jours de course et 3 jours après le départ de l’étape 2. Ce fut une réunion extrêmement émouvante pour les familles du populaire Skeleton Crew. Ils sont devenus les grands favoris de l’OGR, pas nécessairement en termes de classement, mais pour leur esprit, leur détermination et leur humour. Ils ont parcouru toute l’étape depuis le Royaume-Uni avec sept défenses suspendues au tableau arrière, dans leur style pratique unique. Cette organisation à but non lucratif, dont la mission est d’offrir une thérapie par la voile aux militaires et aux vétérans, a fait forte impression sur le reste de la flotte. À tel point que les équipages qui sont partis avant de voir arriver Godspeed ont laissé des cartes de bonne chance et des cadeaux (principalement de la bière) pour leur souhaiter bonne chance pour l’étape 2.

Pendant ce temps, l’équipage du Swan 57, Explorer, qui est arrivé un jour avant le début de l’étape 2, le 5 novembre, a effectué d’importants travaux de maintenance à bord. Ils ont travaillé sur le gréement dormant, les fixations du vit-de-mulet, raccourci l’étai et l’étai intérieur, réglé l’ensemble du gréement pour améliorer les performances au près, et remplacé une grande partie du gréement courant. Ils ont effectué des réparations sur deux voiles, notamment en trouvant un moyen de réparer le système de chariot de latte cassé sur la grand-voile qui résistera à l’océan Austral, et en raccourcissant et en réparant le génois. Les composants électriques endommagés par l’eau lors de la première étape ont été remplacés, de même que le générateur et les pompes de cale. Les quatre poignées de winch, tombées par-dessus bord, ont également été récupérées ? et les six seaux perdus lors de la première étape. Le capitaine de l’Explorer, Mark Sinclair, alias Captain Coconut, a révélé ce que tout le monde veut savoir. Pourquoi ont-ils été si lents ? “Nous avons emprunté la route classique qui consiste à contourner le bas de l’anticyclone de l’Atlantique Sud plutôt que de longer le côté est de l’Atlantique Sud. À cette occasion, il s’est avéré que ce n’était pas le meilleur choix par rapport à ceux qui ont emprunté la route plus directe. Dans des conditions normales, cette route présente l’avantage d’être à l’opposé du vent, elle est donc plus longue mais elle devrait être plus rapide. Nous avions une route plus longue mais pas plus rapide. Mais qui a envie de parcourir 7 000 milles au vent ? C’est beaucoup plus amusant de passer de l’autre côté et de suivre la route classique”, explique le skipper de la Golden Globe Race, qui n’était pas non plus réputé pour sa rapidité dans cette course !

Les anciens participants de la Whitbread, Neptune, sont de retour en course après s’être détournés vers Port Elizabeth pour enquêter sur un éventuel problème avec leur barre de direction et leur barre franche. Ils ont contacté le contrôle de course de l’OGR mercredi pour clarifier la situation et il a été établi qu’ils n’avaient pas besoin d’assistance extérieure pour la maintenance nécessaire. Port Elizabeth, un port de commerce, limite l’ancrage et le sloop en aluminium de 60 pieds s’est donc mis à quai pour effectuer les réparations. Personne n’est descendu à terre et il a été confirmé que les scellés des sacs de communication n’ont pas été compromis et qu’ils n’ont pas reçu d’assistance extérieure. Une évaluation de la situation sera effectuée par l’OGR et une pénalité de temps pourrait être appliquée pour l’entrée au port, une stipulation de la NOR.

“Trois records de vitesse successifs aujourd’hui – 17,9 nœuds (Seb), 18 nœuds (Nolwen) et 19 nœuds (Gaby). La caravane a le vent en poupe”, rapporte Triana FR (66) dans l’un de ses tweets. Ils ont impressionné tout le monde lors de la première étape avec leur vitesse constante à bord du Swan 53, remportant la première place de la classe Aventure. Pendant ce temps, Maiden a annoncé une “Nouvelle vitesse maximale – KATE !!!! 20.6KTS !!!!!!!!”

Le vainqueur de la première étape, Spirit of Helsinki, profite à nouveau de la vie en tête de la flotte. Jussi Paavoseppä, skipper du Swan 651 et ancien participant à la Whitbread, a eu le temps de réfléchir sur la ligne de départ en observant la faune classique de l’océan Austral, qu’il a décrite lors de son dernier appel SoundCloud.” Nous avons vu une baleine à bosse sauter de toute sa hauteur à 100 mètres de nous et nous en avons croisé une qui dormait à 20 mètres de nous, je pense que c’était un cachalot.Franchir la ligne de départ nous a fait du bien, c’était bon de retourner sur l’eau. Nous avions notre G1 en place et il y avait 15 nœuds de vent, alors que la limite est de 12 nœuds, nous avons donc décidé de passer au G2. Nous avons donc décidé de passer en G2. Nous avions donc un G2 et une grand-voile pleine, nous étions trop peu puissants, mais nous avons tout de même pris un bon départ. Quand il y a eu une accalmie, nous sommes repassés en G1 et après cela, nous avons volé.

De grosses vagues et des baleines pour l’équipage d’Evrika qui est prêt à prendre de la vitesse après une première étape lente. L’équipage d’Evrika, à bord du superbe Swan de 65 pieds, a également repensé au départ de la course et aux scènes phénoménales qui se sont déroulées dans la baie de la Table lorsque le navire de la marine sud-africaine SAS King Sekhukhune 1 et la frégate Floréal de la marine française ont donné le signal du départ de l’étape 2. “La ligne de départ était très excitante. Nous avons été poussés par Pen Duick VI et nous étions très proches de la frégate Floréal. J’espère que quelqu’un avait un appareil photo. Les vues sur la baie étaient également incroyables. Et puis hier, nous avons eu une compétition entre les baleines pour savoir qui ferait le meilleur saut. Tout cela a été extraordinaire.

La première tempête de l’océan Austral pourrait s’approcher de la flotte dans les prochains jours, les premiers voiliers devant arriver à Auckland, en Nouvelle-Zélande, à partir de la deuxième semaine de décembre.

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Transat Jacques Vabre. Choix de route pas simple en Class40 !

Achille Nebout et Gildas Mahé toujours leaders sur Amarris préfèrent voir la bouteille à moitié pleine alors que leurs concurrents directs ont profité de la nuit pour filer au sud. Les fichiers météos ont bien évolué entre une route nord ou sud. A bord de Groupe Snef il a fallu aussi faire des choix.

Gildas Mahé :

MESSAGE DU CLASS40 ALLA GRANDE PIRELLI

Bonjour la terre,

Désolé du retard de l’envoi du mail nocturne. La journée d’hier, c’était finalement du “champagne sailing” comme dit Nico. Dommage que nous n’avons pas vu notre belle position sud devenir notre cauchemar. Cela aurait été une hémorragie de milles très lente mais très sûre aussi. Là, ça y est c’est déjà les alizés, il fait chaud la mer est belle et le spi finalement vole. pour fêter tous cela et pour calmer la douleur de l’hémorragie de milles, on a sorti la cocotte minute et j’ai préparé des pâtes malloreddus : haricots rouges, ail et anchois. Heureusement qu’on n’a pas de rdv galant bientôt et c’était très bon. Côte bateau tout va bien, on a profiter de la pétole pour bricoler pas mal, on avait une fuite dans un tube de ballast, de lashing de poulie qui était en train de casser et que heureusement on a vu avant. Nico a encore le défi de finir les réparations, il est étalé au fond du cockpit.

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Transat Jacques Vabre. En Imoca, Paprec-Arkéa devant Charal : “Pas simple de naviguer là-dedans !”

Yoann Richomme et Yann Elies ont d’abord laissé derrière eux une zone de molle puis retrouvé des conditions rapides et tutoyé les 25 nœuds. Désormais, c’est le contournement de l’anticyclone qui les oblige à se creuser les méninges alors qu’ils font route vers Madère. Pas simple avec des fichiers météos qui ont évolués.

Cela n’empêche pas Paprec Arkéa de rester toujours aux avant-postes de la course, se relayant avec Charal en tête du peloton, qu’il faut désormais appeler « groupe option sud ». En effet deux options se dessinent pour le passage de cet anticyclone, celle à l’ouest menée par Teamwork et celle de Paprec Arkéa, au sud. Si la journée de jeudi a permis de recharger les batteries, la bataille n’est jamais loin et la décharge d’efforts non plus. Dans la nuit de jeudi à vendredi et jusqu’en début de matinée, Paprec Arkéa a été englué dans une zone de pétole mettant forcément les nerfs à rude épreuve. C’est ce qu’expliquait Yann Eliès : « la nuit de jeudi à vendredi n’a pas été facile d’autant que le leader Charal, a été le premier à bénéficier d’un vent plus conséquent. On a dû s’employer pour retrouver du vent plus fort et tenir la cadence ». Ce n’est qu’au cours de la matinée que le duo « était enfin sorti des griffes de cette zone de mole » dixit Yoann.

« À fond les ballons ! » (Yann Eliès)

Ensuite, les conditions ont été plutôt toniques avec des pointes qui ont tutoyé les 25 nœuds dans l’après-midi, ce qui a obligé à être particulièrement vigilant à bord. « On a eu une grosse houle qui provenait des tempêtes qui balaient le nord, raconte Yoann Richomme. Ça nous a permis de faire de belles sessions, de belles descentes sur les vagues » Yann a conservé la barre pendant plus d’une heure et il ne boudait pas son plaisir : « on a essayé de négocier au mieux ce train de houle. Nous sommes en train de filer vers Madère, à fond les ballons ! » A ce jeu, Paprec Arkéa passait même Charal en fin de soirée vendredi.

Au contact de Charal et option sud pour le passage de l’anticyclone

Ensuite, tous avaient « les yeux rivés sur le passage de l’anticyclone qui n’est pas évident à franchir », soulignait Yoann hier. Ce matin, il décrypte la situation : « la nuit s’est déroulée dans du vent faible, entre 4 à 6 nœuds. On s’est peut-être fait un peu coincer par l’évolution des conditions. Le vent tourne tout le temps, jamais avec la même force, ce n’est pas simple de naviguer là-dedans ». Mais le skipper se montre positif et confiant : « ce n’est pas trop mal, on est resté au contact avec Charal tout au long de la nuit ».

Quant aux deux options qui se dessinent dorénavant pour passer l’anticyclone, celle par l’ouest et celle de Paprec Arkéa au sud : « On reste dans le bon paquet », souligne Yoann. Il espère « être sorti de cette zone un peu compliquée en début d’après-midi » avant d’aborder la traversée des Canaries. Verdict dans quelques jours …

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Mini Transat. Carlos Manera 2e de l’étape 2 et au général en PROTO !

Arrivée Etape 2 - Saint-François (GUADELOUPE - FR) - Carlos Manera (ESP) 2e de l’étape 2 et 2e au général catégorie PROTO de La Boulangère Mini Transat 2023

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de l’étape 2 – Air Caraïbes de La Boulangère Mini Transat ce samedi 11 novembre à 2h51’34 (heure française). Il a mis 13 jours, 13 heures 32 minutes 54 secondes pour boucler cette deuxième étape à une moyenne de 7,86 nœuds.

« Cette deuxième étape a débuté dans ces conditions très légères et au près. Ça a été un peu bizarre mais ensuite le rythme a bien accéléré et c’est devenu très cool, avec des alizés soutenus. C’était vraiment agréable de voir que le bateau était capable d’aller très vite mais cela m’a demandé beaucoup d’engagement, à la fois physique et mental. Finir deuxième au classement général, même si je visais la première place, c’est malgré tout très satisfaisant. Je n’oublie pas qu’il y a un an tout pile, j’étais en train de finir de construire la coque du bateau avant de mettre à l’eau en décembre puis d’enchainer les courses de qualifications, les étapes de fiabilisation et tout le reste… Monter sur le podium, c’est évidemment top ! J’ai connu quelques petites avaries et cela m’a rappelé assez vite que la première chose sur une traversée de l’Atlantique, c’est avant tout de réussir à arriver de l’autre côté.

J’ai notamment cassé mon balcon arrière et ça a été un moment un peu compliqué parce qu’il est tombé dans l’eau et j’ai bien failli chuter avec lui. Cela m’a fait perdre de l’énergie mais aussi du terrain sur Federico (Waksman) car j’ai mis quatre ou cinq heures pour trouver une solution à ce problème. C’est alors devenu difficile pour moi de revenir. Je suis par ailleurs content parce que je n’ai pas le sentiment d’avoir fait des trucs bizarres en termes de stratégie et/ou de tactique, ce qui n’avait pas été le cas lors de ma première participation à la course il y a deux ans. C’est vrai que je ne termine, entre guillemets, que deuxième, mais je crois que je n’ai pas grand-chose à me reprocher. J’ai globalement fait les choses proprement.

Sur la fin du parcours, je n’ai vraiment rien lâché. J’ai poussé, poussé, poussé. Je voyais que j’avais la vitesse et que je grappillais des milles sur Fede par moments. Ce matin, j’ai commencé à aller très vite dans les grains mais j’ai cassé mon spi max puis mon spi médium dans la foulée. J’ai donc un peu ralenti le rythme pour assurer les dernières longueurs. Je termine cette Mini Transat bien fatigué même si j’avais clairement trouvé un bon mode sur l’eau. Un mode qui m’a permis de bien gérer et de bien me reposer, notamment avec les foils. C’est quelque-chose dont je suis content. Je finis avec un sentiment global positif. Ce n’est pas le plus intense car j’aurais aimé aller chercher la victoire, mais je suis très content malgré tout. »

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Transat Jacques Vabre. Abandon de l’Imoca Oliver Heer Ocean Racing

A 11h léquipe d’Oliver Heer Ocean Racing annoncer son abandon de la course suite à un souci avec le gréement. A 5 heures ce matin, dans des conditions médium et avec un plan de voilure sage, une pièce structurelle s’est cassée, provoquant la perte du bas-étai et endommageant la coque et le pont.

Ollie et son co-skipper vont bien et mettent le cap au nord pour rallier San Xenxo où ils devraient arriver vers 20h (HF). Ollie explique cette décision: “Etant donné les dommages structurels, la sécurité ne serait plus garantie pour la suite de la course. Je suis extrêmement déçu de devoir abandonner. Il s’agit de mon premier abandon dans les IMOCA Globe Series. Il va falloir désormais que je me concentre sur notre objectif principal, qui est le Vendée Globe. Nous reviendrons encore plus forts pour la saison 2024.

C’est le 6e abandon en class Imoca. Il reste 34 bateaux en course.

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Transat Jacques Vabre. Le point sur les classements

Les Ultim sont à 2 jours de l’arrivée avec un duel Banque Populaire et SVR-Lazartigue toujours en cours. En Imoca, les 3 bateaux de tête tentent de passer la dorsale. En Class40, Amarris se retrouve seul à l’ouest. Solidaires en Peloton reste en tête en Ocean Fifty et déroule sa partition.

La nuit a été compliquée pour certains et c’est le casse-tête météo annoncé en Imoca et en Class40. Charal, Arkéa-Paprec et For People se retrouvent au ralenti à proximité ce matin en moins de 20mn. Ils tentent de passer dans un trou de souris au nord est de Madère pour échapper à l’anticyclone qui ouvre la voie des alizés. Thomas Ruyant semble le mieux placé dans ce couloir étroit. Justine Mettraux et Julien Villion (Teamwork) et Sébastien Simon et IKer Martinez (Groupe Dubreuil) n’ont pas eu cette patience ou le choix en étant positionnés plus nord et plus à l’ouest. Ils ont décidé de prendre la route nord en attendant une meilleure ouverture pour passer. Ils prennent la tête au général.

Vacation Thomas Ruyant

En Class40, plus au sud les leaders de la flotte évoluent au sud de Madère. Achille Nebout et Gildas Mahe sur Amarris restent en tête mais se retrouvent seuls à l’ouest alors que les autres class40 du groupe de tête Alle Grande Pirelli, Groupe Snef et IBSA ont décidé de descendre davantage au sud pour trouver les alizés à hauteur des Canaries. Les leaders pourraient payer cher ce choix tactique. Les écarts commencent à se faire maintenant.

Vacation Gildas Mahe

En Ocean Fifty, Thibaut Vauchel Camus et Quentin Vlaminck déroulent leur jeu. Ils approchent du Cap vert avec 170mn d’avance sur Réalités et Viabilis qui évoluent bord à bord.

En Ultim, Armel Le Cléac’h et Sebastien Josse ne lâche rien dans leur duel avec SVR-Lazartigue. L’écart est de 100 mn ce matin. Il reste encore des coups météos à jouer avant l’arrivée que tenteront François Gabart et Tom Laperche. 3e, le Maxi Edmond de Rothschild ne peut que suivre à distance ce duel. L’équipe a déclaré une avarie de barre suite à un choc avec un ofni. 4e Sodebo revient sur ce dernier et compte 260 mn de retard.

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Mini Transat. Federico Waksman, vainqueur de la Mini Transat : ” J’ai tout donné ! “

Arrivée Etape 2 - Saint-François (GUADELOUPE - FR) - Federico Waksman (URG) vainqueur de l’étape 2 et vainqueur général catégorie PROTO de La Boulangère Mini Transat 2023

Le skipper Federico Waksman à bord du proto 1019 – Repremar Shipping Agency Uruguay a franchi la ligne d’arrivée de l’étape 2 – Air Caraïbes de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 10 novembre à 18h21’44” (heure française). Il a mis 13 jours, 5 heures 1 minutes 44 secondes pour boucler cette deuxième étape à une moyenne de 8,08 nœuds.

Annoncé comme l’un des grands favoris de cette 24e La Boulangère Mini Transat dans la catégorie des Proto, Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay) n’a pas failli à son rang. En franchissant la ligne d’arrivée à 18h21 (heure de Paris) ce vendredi 10 novembre, le skipper a bouclé les 2 700 milles de l’étape 2 – Air Caraïbes entre Santa Cruz de La Palma et Saint-François en première position avec une avance de plus de 80 milles d’avance sur son dauphin, Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla). Un écart qui lui permet de combler son retard de 4h14 cumulé à l’issue du premier acte et, par ricochet, de succéder à Pierre Le Roy au palmarès de l’épreuve (avant jury). L’Uruguayen, qui avait terminé 21e de la dernière édition en bateau de série, devient ainsi le premier représentant de son pays, le premier Sud-Américain et le septième étranger à réaliser une telle performance ! Ses premières impressions à chaud.

Vous terminez premier (avant jury) de cette deuxième étape mais aussi premier (toujours avant jury) de cette La Boulangère Mini Transat dans la catégorie des Proto. Que ressentez-vous ?

« C’est incroyable. C’est le résultat de beaucoup de travail. Comme l’ensemble des autres concurrents, j’ai construit ce projet sur plusieurs années. Cela a été énormément d’investissement et autant de sacrifices. Participer à la Mini Transat ne se résume pas à barrer un bateau, c’est bien plus que cela. Après une première participation à la course en 2021, j’avais tiré de nombreuses leçons, que ce soit en sur le plan technique, sur le plan météo et sur une multitude d’autres points. J’ai progressé et amélioré beaucoup de choses. Je me suis clairement inscrit dans une démarche de performance et je suis clairement parti avec l’objectif de gagner. C’est chose faite a priori, et je ne pouvais pas espérer mieux. Je suis si content, si heureux ! »

Vous êtes parti des Canaries avec un débours de 4h14 sur le leader, Carlos Manera Pascual. De quelle manière avez-vous géré cette deuxième étape ?

« Cet écart, c’était beaucoup et peu à la fois, à l’échelle d’une transatlantique. Je savais que je n’aurai pas le droit à l’erreur, notamment parce que Carlos allait assurément pousser fort. Je savais qu’il ne lâcherait rien et c’est d’ailleurs ce qu’il a fait. Pour espérer gagner, il fallait non seulement que je termine devant lui, mais aussi que je mette de la distance entre nous deux. Au final, j’ai réussi à faire le break et à garder 80 milles d’avance jusqu’à la fin. C’est amusant parce que pendant la course, lui et moi nous avons régulièrement communiqué par VHF. Nous avons échangé sur la stratégie de la course, discuté de nos choix respectifs… Je pense que l’un comme l’autre, nous sommes avant tout restés concentrés sur ce qui se passait à l’instant T, sans chercher à se projeter trop vite sur le résultat, ni à se marquer. La Mini Transat est une course d’endurance, à la fois pour les bonhommes et les bateaux et finir est toujours le premier but, même lorsque l’on vient pour gagner. »

Lors de cette étape vous avez imprimé un gros rythme et tenu des moyennes incroyables. Le niveau d’engagement a été énorme !

« Oui, je pense que l’on a tout bien tapé dedans. Pour ma part, j’arrive vraiment cuit. J’ai tout donné pour ne pas avoir de regret à l’arrivée. J’ai évidemment eu mon lot de petits pépins techniques. Lors des journées les plus ventées, j’ai cassé mon bout-dehors. Mon petit spi est alors tombé à l’eau et s’est coincé dans la dérive, cassant cette dernière dans sa partie basse. J’ai réussi à trouver une solution pour réparer le bout-dehors mais je n’ai ensuite plus eu d’autres choix que de naviguer sous spi max ce qui, au final, m’a peut-être aidé à être si rapide ! (Rires) »

Vous avez réalisé une saison 2023 remarquable puisque vous avez terminé systématiquement sur le podium des courses auxquelles vous avez participé. Et vous terminez sur cette victoire (avant jury) dans cette La Boulangère Mini Transat. C’est presque un sans-faute…

« Oui, c’est juste fou ! Mes résultats sur les courses d’avant-saison m’ont donné le statut de favori mais cela m’a aussi mis une certaine pression sur les épaules. J’ai essayé de me détacher de tout ça mais ça n’a pas toujours été facile. J’ai été en tête toute la dernière semaine de course, mais je n’ai véritablement commencé à réaliser qu’à 250 milles de l’arrivée en Guadeloupe que ça sentait bon et que si je gérais bien ma fin de course, je filais tout droit vers la première place. De l’étape et du général. Bien sûr, j’ai une grosse pensée pour Carlos qui est mon ami et que je remercie d’avoir été un si bel adversaire. »

En 2021, vous aviez terminé à la 21e place chez les bateaux de Série, très déçu. On imagine que c’est, pour vous, une belle revanche, aujourd’hui ?

« Complètement. Il y a deux ans, j’avais pleuré en franchissant la ligne d’arrivée. Cela a de nouveau été le cas cette fois, mais pas pour la même raison ! Je suis si heureux ! Si heureux ! Pour moi, c’est un véritable accomplissement. La Mini Transat, ce n’est pas juste une course contre les autres, c’est avant tout une épreuve contre soi-même. Il faut aller puiser dans ses ressources comme rarement, et même sans doute comme jamais. C’est un sentiment de fierté d’avoir réussi à mener ce projet à son terme. »

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Transat Retour à la Base. STAND AS ONE ne sera pas au départ, le point sur les 13 wildcards pour le Vendée Globe

Mercredi dernier, Eric Bellion et Martin Le Pape on abandonné dans la Transat Jacques Vabre suite à une avarie importante à bord de leur monocoque STAND AS ONE : une lice s’était décollée à l’avant du bateau provoquant une voie d’eau. Ce problème structurel représentant un risque pour le bateau récemment mis à l’eau, la décision avait été prise d’abandonner la course.

Une fois le bateau et son équipage en sécurité à Roscoff, l’équipe a pu inspecter les dégâts et constater que cet incident avait certainement été provoqué suite à un choc avec OFNI. « Vers 7h00 du matin, j’ai entendu un bruit sourd et ressenti un mouvement inhabituel. On a dû percuter quelque chose à l’avant tribord. » détaille Martin. STAND AS ONE est toujours à Roscoff, en attente d’un rapatriement à Port la Forêt, son port d’attache. « Nous allons réparer notre bateau blessé et revenir plus fort. Ceci n’est pas une entrave mais une étape, nous restons unis, déterminés à être au départ du prochain Vendée Globe. » Conscient qu’une course contre-la-montre a débuté, Eric reste confiant et plus que jamais, convaincu du sens des mots : STAND AS ONE.

Eric Bellion a pris la décision également de ne pas participer à la Transat Retour à la Base. Il devrait pouvoir faire une demande de dérogation pour valider sa course de qualification pour le Vendée Globe. En revanche, le fait de ne pas prendre le départ ne lui permet pas d’obtenir l’une des 13 wild cards accordées pour les bateaux neufs. Il en reste encore 7 à accorder sur 14 bateaux neufs.

L’organisation du Vendée Globe a prévu dans son avis de course d’accorder une wild card aux treize premiers bateaux neufs qui prendront le départ d’une course de qualification. Ce qui leur garantit d’avoir une place au départ du prochain Vendée Globe même s’il y a plus de 40 candidats en lice — ce qui est le cas. Six skippers de bateaux neufs l’ont déjà obtenue, ceux qui les ont mis à l’eau en 2022: Paul Meilhat (Biotherm), Sam Davies (Initiatives-Cœur), Boris Herrmann (Malizia), Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), Jérémie Beyou (Charal) et Maxime Sorel (V and B – Monbana). Sept wild cards restent donc encore à distribuer. Comme le quota de treize bateaux neufs est dépassé avec le rachat de 11th Hour par Sébastien Simon, les skippers seront départagés par leur classement sur la prochaine course qualificative en solitaire, en l’occurrence le Retour à la Base.
Le skipper d’un bateau neuf qui n’aura pas obtenu sa wild card ne perdra pas ses chances d’être au départ du prochain Vendée Globe, mais il devra suivre le processus de sélection basé sur le nombre de milles parcourus. Si certains n’ont rien à craindre en pouvant jouer sur les deux tableaux, comme Nicolas Lunven, nouveau skipper d’Holcim-PRB, Charlie Dalin (Macif), Thomas Ruyant (For People) ou Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) qui disposent déjà d’un nombre important de milles, d’autres peuvent craindre de devoir suivre le processus de sélection normal. C’est le cas de Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-Lux) et de Phil Sharp (OceansLab). Ce sont les derniers skippers à mettre à l’eau leur bateau neuf et ils n’ont aucun mille au compteur. Ils ne participent pas à la Jacques-Vabre et vont se rendre directement en Martinique pour prendre le départ de la course qualificative. Jean Le Cam avait prévu de partir hier en convoyage mais il a décidé de temporiser le temps que les conditions météos se calment et en attendant sans doute d’en savoir plus sur le bateau d’Eric Bellion dont le bateau est un sister ship du sien. Yoann Richomme sur Arkéa Paprec dispose également de très peu de milles. Il a prévu à l’arrivée de la Jacques-Vabre de remettre son bateau en parfait état pour s’assurer de finir la course.

En l’état actuel, si Jean Le Cam, Phil Sharp, Yoann Richomme, Nicolas Lunven, Thomas Ruyant et Sébastien Simon prennent juste le départ de la course Retour à la Base, même sans la finir, ils sont assurés de faire partis des 13 bateaux qualifiés d’office sans avoir à faire de course aux milles. Il restera à départager Charlie Dalin et Eric Bellion. Charlie Dallin ayant déclaré forfait pour raisons médicales. Il valide néanmoins sa qualification après avoir pris le départ de la Transat Jacques Vabre.

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