Jean Le Cam est en convoyage de Port la Forêt vers la Martinique pour prendre le départ de la course Le Retour à la Base, la course qualificative pour le Vendée Globe à bord de ” Tout commence en Finistère – Armor-lux“. Le bateau a fait un stop à la Corogne le temps de laisser passer une dépression puis est reparti. Jean Le Cam navigue avec Bernard Stamm.
Transat Jacques Vabre. Le point sur les Classements
En Imoca, l’option nord de Justine Mettraux et Julien Villion a souffert ce vendredi alors que la distance se resserre avec For People. En Class40, en revanche la route nord recommence à être intéressante et le vent s’oriente dans le bon sens.
Teamwork.net a perdu ce vendredi une bonne partie de ses chances de passer devant les plans Koch dans les heures à venir. Un problème de hook, une mer moins facile pour accélérer et ce sont des heures précieuses perdues pour faire d’une bonne option au départ, une trajectoire hasardeuse à la fin. Rien n’est joué mais il apparaît sur la carto que For People reste le mieux placé pour l’emporter ce week-end en Imoca. On est passé en quelques heures du scénario de la victoire historique d’une femme, Justine, sur la Transat Jacques Vabre à celui du doublé historique de Thomas Ruyant et Morgan Lagravière. En prime, la consécration d’Antoine Koch qui place ses deux nouveaux Imoca dessiné avec Finot Conq, For People et Paprec Arkea plus celui dessiné avec Verdier – sur lequel il navigue – qui a toutes les chances de compléter le podium. “Imoca à 3 Koch” ou “Antoine Koch Show”, ces nouveaux imoca de nouvelles générations et l’architecte méritent une ovation. En second rideau, les plans Manuard Charal et Initiatives Coeur ne sont pas loin. Jérémie Beyou et Franck Cammas étaient en mesure de rivaliser avec Thomas Ruyant. On est surpris de voir les vitesses d’initiatives Coeur, V1.1 de l’Occitane en Provence. Le duo Sam Davies et Jack Bouttell fonctionne bien.
En Class40, l’option nord vendredi matin avait du plomb dans l’aile pour Groupe Snef, Crédit Mutuel et Amarris mais les 3 class40 sont repartis et ils peuvent désormais accélérer 2-3nds plus vite que les tenants de l’option sud – les italiens Alle Grande Pirreli et IBSA. L’option nord a repris de bonnes couleurs et apparaît plutôt gagnante. L’ETA est prévue jeudi prochain. Le suspens s’annonce magnifique et ce d’autant qu’il faudra additionner le temps de la manche 1 et manche 2 après jury. Il sera donc nécessaire d’attendre une majeure partie des arrivées pour avoir un premier classement général provisoire avant jury. Groupe SNEF compte 1h de retard et Amarris 1h19 sur Alle Grande Pirelli. A noter que Crédit Mutuel a démâté sur la première manche. Enfin on notera le joli coup du Class40 Influence 2. Andrea Fornaro et Benoit Hantzperg ont vu s’ouvrir l’option nord assez vite et se retrouvent désormais 18e mais à 54 mn d’Amarris.
Ocean Globe Race. Pen Duick VI en tête aux Kerguelen, retrait de Godspeed, Explorer et Sterna non classés !
Pen Duick VI FR mène toujours la flotte et a dépassé les Kerguelen à une moyenne de 10 nœuds suivi par Translated 9. Il reste 11 bateaux en course après le retrait de Godspeed. Explorer et Sterna qui ont fait appel à de l’assistance ne sont plus classés.
Maiden UK (03) et Spirit of Helsinki FI (71) continuent de pousser tout aussi fort. Maiden, un voilier construit à l’époque pour le surf et les honneurs de ligne plutôt que pour les performances de handicap, est actuellement en 3ème position dans les honneurs de ligne. Spirit of Helsinki, qui a remporté les honneurs de la ligne lors de la première étape, occupe la 4ème place, bien qu’il y ait une grande différence entre les rapports des deux voiliers. Maiden a tweeté : “Nous avons du mal à pressuriser le chauffage. Cela signifie qu’il y a peu de soulagement au froid et à l’humidité”. De son côté, Jussi Paavoseppä, skipper du Spirit of Helsinki, a admis qu’il était en retard de deux minutes sur son appel satellite hebdomadaire parce qu’il prenait une douche chaude. “Nous avons deux radiateurs à bord. L’un est allumé en permanence pour faire sécher nos vêtements. C’est agréable de les porter pendant le quart lorsqu’ils sont encore chauds.”
L’Esprit d’équipe FR (85), ancien vainqueur de la Whitbread, mène le reste du peloton. Galiana WithSecure FI (17), Evrika FR (07), Outlaw AU (08) et Triana FR (66) forment un mur de voiliers emblématiques à travers l’océan. Neptune FR (56), qui avait déjà participé à l’épreuve d’Auckland en 1977, a fait des progrès impressionnants après avoir été contraint de revenir à Port Elizabeth deux jours après le départ de la course pour résoudre des problèmes de barre. Ils ont dû se mettre à quai pour stabiliser le bateau pour les inspections et les travaux, mais n’ont accepté aucune aide extérieure et sont restés dans la course. L’équipage du Swan White Shadow ESP (17), dont aucun membre n’a jamais navigué dans l’océan Austral, apprécie chaque minute de son expérience. “Cet endroit est tout simplement incroyable. Aucun d’entre nous ne peut s’empêcher de le dire jour et nuit. Tout le monde a tellement de plaisir à naviguer ici. On a presque un sentiment d’exclusivité parce qu’on sait qu’il faut beaucoup d’efforts pour arriver ici, non seulement pour participer à l’OGR, mais aussi pour traverser de nombreux océans. C’est un long voyage, mais vraiment, vraiment parfait.”
Mais les choses ne se sont pas passées aussi bien pour tout le monde. L’équipage Skeleton qui navigue à bord de Godspeed USA (01) a annoncé son retrait de l’OGR. Cet équipage populaire, dont la mission est d’offrir une thérapie par l’aventure aux militaires et aux vétérans par le biais d’expéditions à la voile, a conquis de nombreux fans grâce à son style éclectique, son honnêteté et sa détermination. “Comme beaucoup d’entre vous le savent, notre participation à cette course a été motivée par une profonde passion pour l’aventure, un engagement à repousser les limites et le soutien inébranlable de nos partisans et sponsors dévoués. Votre foi en notre mission et votre soutien généreux ont été le vent dans nos voiles, nous propulsant vers la réalisation d’un rêve commun. Cependant, face à des défis inattendus, y compris un retard dans notre calendrier avec le boom fissuré et des changements d’équipage au Cap, nous trouvons nécessaire de donner la priorité à la sécurité de notre équipage et à l’intégrité de notre navire. Nous comprenons que cette nouvelle puisse décevoir ceux qui nous suivent, ceux qui nous soutiennent et ceux qui nous sponsorisent, et pour cela, nous vous présentons nos sincères excuses. Votre soutien nous est précieux et nous tenons à vous assurer que cette décision n’a pas été prise à la légère. Nous sommes déterminés à sortir de cette expérience plus forts, plus résilients et avec un engagement renouvelé envers les valeurs qui nous unissent ” Taylor Grieger.
Skeleton Crew a fait don de ses provisions pour l’étape 2 au Haven Night Shelter au Cap. Une grande partie de ces provisions a été donnée à l’équipage par un “supporter” spécial. L’aventure a été difficile, non seulement pour l’équipe, mais aussi pour tous ceux qui l’ont soutenue.”En tant que lien entre OGR et Skeleton Crew Adventures, et en tant qu’épouse de Taylor, c’est un rôle unique qui comporte son propre lot de défis liés au système de soutien. Sur le plan familial, j’ai pris des vols internationaux avec deux enfants en bas âge en solo, j’ai assumé les responsabilités d’une mère célibataire pendant que Taylor naviguait sur les mers, et j’ai trouvé de la force dans ces moments-là. Sur le plan professionnel, ce rôle m’a transformée. En sortant de l’ombre en tant que “simple épouse de Taylor” pour me faire un nom, j’ai appris des leçons inestimables sur notre organisation et sur le monde de la course. Bien que la décision de me retirer d’OGR soit sans aucun doute difficile à prendre, le voyage a été un testament de résilience, de croissance et du soutien incroyable de notre équipe.” Samantha Grieger – MANAGER DE GODSPEED – GODSPEED, SKELETON CREW ADVENTURES
Le concurrent sud-africain Sterna SA (42) All Spice Yachting espère larguer les amarres ce week-end après avoir été remorqué à Mossel Bay plus tôt dans la semaine pour une maintenance essentielle sur son gouvernail. “ Nous avons découvert que le gouvernail de Sterna fuyait. Nous avons soupçonné que le support du gouvernail monté à l’extérieur du bateau avait bougé, ce qui a entraîné une fuite entre le joint et la mèche du gouvernail, ainsi qu’entre la coque et le tube du gouvernail, et comme la sécurité passe avant tout, nous nous sommes détournés vers Mossel Bay. Nous avons sorti le bateau de l’eau, mais il s’agit d’un port de pêche avec des moyens très limités, ce qui rend l’opération très à l’ancienne et très intéressante. En gros, ils vous soulèvent et martèlent tous ces vieux blocs de teck sous le bateau pour le soutenir. Nous avons des constructeurs de bateaux du Cap qui viennent faire le travail et nous ne prenons aucun risque avec celui-ci. Nous voulons nous assurer qu’il est parfait pour notre retour dans les mers du sud. “
Explorer AU (28) est un autre voilier qui a souffert de l’expérience des mers du Sud et qui est rentré au Cap après seulement trois jours de course. L’équipage avait déjà une semaine de retard, étant arrivé au Cap seulement 24 heures avant le départ de l’étape 2. Mark Sinclair, alias Captain Coconut, raconte ce qui s’est passé. ” Lundi après-midi, le fameux Cape Doctor, également connu sous le nom de vent de sud-est, soufflait à environ 40-45 nœuds dans la baie de la Table. Nous nous sommes mis en route avec les voiles appropriées et nous nous sommes rapidement retrouvés sous le vent de la Montagne de la Table. Nous avons navigué pendant quelques heures et nous sommes finalement sortis de l’ombre du vent en progressant avec la pleine voile, en descendant les voiles jusqu’à ce qu’elles soient bien réduites avec trois ris dans la grand-voile, un génois enroulé et une trinquette. Le bateau navigue confortablement alors que nous nous dirigeons vers le sud en direction du Cap de Bonne Espérance où les conditions deviennent de plus en plus turbulentes avec un vent approchant les 60 nœuds ! Alors que l’équipage ajustait les voiles aux conditions, nous avons remarqué qu’une petite partie du génois était déroulée et, tout en résolvant le problème pour réduire la prise au vent, la bosse d’enroulement s’est séparée et le génois s’est partiellement déroulé. Nous avons pris la mesure la plus efficace pour y remédier en virant sous le vent pour mettre la voile sous le vent de la grand-voile, mais malheureusement, le génois s’est complètement déroulé et s’est mis à battre follement. Au même moment, la drisse du génois s’est séparée et la voile a commencé à descendre le long du profil de l’enrouleur. Malgré tous nos efforts, l’équipage n’a pas pu récupérer la voile qui est tombée dans l’eau à côté du bateau et nous n’avons pas eu d’autre choix que de la couper. Une fois la situation sous contrôle, l’équipage s’est réuni pour évaluer ses options et, après de longues délibérations, il a été décidé que les dommages potentiels à l’étai, que nous ne pouvions pas évaluer, étaient trop importants, de même que l’enrouleur endommagé constituaient une motivation suffisante pour rentrer rapidement au Cap.“
Le travail a déjà commencé sur Explorer et ils ont l’intention de repartir à nouveau durant le week-end. EXPLORER et STERNA ne sont plus classés pour la deuxième étape car l’assistance extérieure n’est pas autorisée par le règlement de course. Mais ils restent dans l’événement et ils se dirigent vers Auckland où ils seront de nouveau en course pour les étapes 3 et 4. Explorer a un poste d’équipier payant à pourvoir pour les étapes 3 et 4 ICI.
Le skipper de Galiana WithSecure FI (17) Tapio Lehtinen a vécu un moment d’émotion en passant devant la tombe de son bateau GGR, Asteria, qui a coulé en début d’année. Le Finlandais, très respecté, a fait la une de l’actualité internationale après un sauvetage spectaculaire dans le sud de l’océan Indien pendant la Golden Globe Race. La Sud-Africaine Kirsten Neuschäfer, qui a ensuite remporté la GGR, a dévié de sa route pour le ramener à bord de Minnehaha après que son sloop à mât Gaia 36, Asteria, a soudainement commencé à prendre l’eau et à couler. Tapio est rentré chez lui et a immédiatement commencé à travailler sur son bien-aimé Swan 55, le plus vieux voilier de l’OGR, pour le préparer à la course. Lui et son jeune équipage avalent actuellement les milles avec le peloton de tête.
Par une étrange coïncidence, la même semaine où Tapio est passé par l’endroit où son bateau a coulé, sa sauveteuse, Kirsten Neuschäfer, a reçu le titre de navigatrice de l’année 2023 du Rolex World Sailing pour sa victoire dans la Golden Globe Race. C’est la première fois qu’une femme remporte une course autour du monde en solitaire ou en équipage, en passant par l’océan Austral et les trois grands caps, y compris le cap Horn.
Il n’est pas fréquent que l’équipe de l’OGR se donne une petite tape dans le dos, mais peut-être qu’après ces chiffres, elle en mérite une. Les résultats d’une analyse des médias basée sur l’intelligence médiatique de Meltwater ont révélé que la valeur des relations publiques de l’OGR2023 au cours des trois premiers mois d’activité s’élève à 142 millions d’euros. L’analyse a également révélé que les canaux de médias sociaux de l’OGR continuent de se développer à chaque mile nautique, atteignant plus de 16 000 abonnés sur Facebook et 8 000 abonnés sur Instagram au début du mois de novembre 2023, et que les vues sur YouTube augmentent. L’OGR compte également 18 000 abonnés à sa lettre d’information et à ses communiqués de presse et plus d’un quart de million de visiteurs uniques sur son site web chaque mois.
Les premiers bateaux sont attendus à Auckland à la mi-décembre et la date de départ de la troisième étape est fixée au 14 janvier 2024.
Transat Jacques Vabre. Arrivée de Pierre Quiroga et Ronan Treussart sur Viabilis, troisièmes en Ocean Fifty
Pierre Quiroga et Ronan Treussart montent sur le podium de la Transat Jacques Vabre pour leur première course en Ocean Fifty. Le temps de course de Viabilis Océans est de 12 jours, 01 heure, 53 minutes et 01 seconde. Il a effectué les 4500 milles du parcours entre Le Havre et Fort-de-France, via Lorient à la vitesse de 15,52 nœuds sur l’orthodromie (route directe).
Il a en réalité parcouru 5500 milles à la vitesse moyenne de 18,97 nœuds (sur l’eau).
Pierre : « C’était tonique, mais pas autant que le départ ! La fin était vraiment très très jolie. Cela fait plaisir. Les joies d’arriver au petit matin, c’est qu’il y a du vent. On a pu offrir un joli spectacle, et nous faire énormément plaisir. On vient de vivre une aventure incroyable avec Ronan sur ce trimaran. Quand on a coupé la ligne, on a poussé la barre, c’était fini, fin du game, des numéros à deux chiffres…
On eu un peu plus de temps que les copains pour savourer. On est restés une nuit de plus en mer, mais cela a eu ses avantages, cela nous a permis de plus apprécier le passage du Diamant. J’avais déjà vécu une arrivée ici en 2021 et l’accueil est fou ici. J’ai hâte de profiter des saveurs de l’île de les faire découvrir à Ronan qui arrive pour la première fois en Martinique. »
Ronan : « C’est un moment d’émotions assez important, parce que tu fais la course, tu es dans le feu de l’action. Ça dure, dure … et le temps passe en un éclair. Quand tu vois la ligne, c’est un moment exceptionnel d’autant qu’on a fait une super entrée dans la baie sur une coque. »

Pierre : « Ces bateaux sont des machines extraordinaires. Je ne sais pas combien de fois, on s’est émerveillé d’avancer à 25-30 nœuds sans forcer. C’était une découverte pour nous deux de traverser l’Atlantique à ces moyennes-là. Cela donne plein d’émotions, de beaux souvenirs.
On est content du parcours, d’être à l’arrivée sur le podium. On est dans les clous de ce qu’on avait envisagé. »
Ronan : « Ce n’est pas comme un monocoque où tu peux mettre le curseur très haut, tu peux pousser le bateau sans craindre, probablement, grand chose pour ta vie. Là, tu es obligé de choisir un juste milieu entre la manière qui te permet d’attaquer pour rester performant et la manière pour rester à l’endroit et maintenir le matériel en bon état. Ce n’est pas du tout pareil. J’ai fait une première transat en 2006, j’avais 23 ans. Et aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir refait une autre transat mais de redécouvrir quelques chose. Mais ces bateaux sont incroyables, à bord on se sent bien vivant ! »
LE STRESS
Pierre : « Oui, il y a de l’anxiété, il ne faut pas se le cacher. On a navigué pour la première fois dans des grains assez actifs à bord de ce bateau. On a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. On savait qu’on n’avait pas le droit à l’erreur. Cette anxiété est présente tout le temps, cela fait du sommeil de moins bonne qualité, du stress. Mais cela fait partie du package. Le côté agréable est quand même exponentiel aussi ! »
Ronan : « Quand on est parti dans le golfe de Gascogne, on a pris nos précautions pour naviguer dans les conditions de vent fort. Mais quand tu navigues au portant dans les alizés sur ce type de bateau là, tu prends aussi des risques à chaque instant. Tu n’as jamais un moment de relâchement, c’est ça qui est le plus épuisant, autant psychiquement que physiquement, parce que tu es tout le temps qui le qui-vive. »
LES LIMITES
Ronan : « On a entendu que nos copains avaient abandonné et cela aurait été une telle déception s’il nous était arrivé un truc pareil. D’avoir traversé l’Atlantique, d’être là, c’est génial.
Quand c’est arrivé pour les autres, on avait laissé le plus fort du golfe de Gascogne. Et là, pfuiii… tu réalises que cela ne tient pas à grand-chose. »
Pierre : « C’était chaud à bord. C’était dur. Je félicite vraiment les deux premiers. Ils ont su mettre le curseur au bon endroit, mais assez haut. Il ne faut pas croire qu’on était en croisière. On a vraiment poussé sur le bateau aussi, en fonction de ce qu’il était capable d’endurer. On définissait les limites dans l’instant, en fonction du niveau de fatigue, de l’état de la mer, de la densité du vent. On se parlait et c’est là que deux marins sont complémentaires. Quand on ressentait le bateau de la même façon, cela nous permettait de juger des ces limites assez facilement. »
Ronan : « Il ya des moment tu as l’impression qu’il n’a pas envie. Tu peux aller à 25-30 nœuds ; et à d’autre moment, à 22 nœuds, tu sens que le bateau ne veut pas y aller, qu’il galère. Et Pierre me disait : là ça fait mal au bateau. Tous les deux, on ressent assez bien les choses de la même manière. »
LE BINÔME
Pierre : « On avait dit qu’on ferait une belle transat si on finissait en restant bien copains. Et c’est une réussite. »
Ronan : « Sur ces bateaux tu ne peux pas faire n’importe quoi, il te rappelle. Au-delà de l’aspect technique, on part aussi à deux. Cette transat en double donne aussi l’occasion de connaître quelqu’un pour toujours. »
Transat Jacques Vabre. Retour à St-Malo sous gréement de fortune pour l’Ocean Fifty Le Rire Médecin – Lamotte
Alors que les 3 Ocean Fifty sont arrivés à bon port en Martinique, l’Ocean Fifty Le Rire Médecin – Lamotte tente de rentrer sous gréement de fortune et au moteur de la Corogne à St Malo après son abandon suite à la casse de son bras avant et un démâtage.
Le 7 novembre à 4h30, le bras avant bâbord a cassé de l’Ocean Fifty skippé par Luke Berry et Antoine Joubert entraînant le décrochage du flotteur et le démâtage. Adrien Hardy et son équipe sont arrivés très vite sur zone pour les aider à récupérer le plus d’éléments. Après 5 heures de travail sur l’eau, ils ont réussi à tout récupérer. S’en est suivi le convoyage tracté par le Merida pour rejoindre un port en Espagne et mettre le bateau en sécurité. Le lendemain, le flotteur a été chargé sur le bateau à l’aide d’une grue et un gréement de fortune a été mise en place. C’est seulement ce 16 novembre qu’une fenêtre météo s’est ouverte pour rejoindre St-Malo, port d’attache du bateau. Luke, Grégoire et Éric sont partis hier matin de Viveiro à bord de l’océan Fifty Le Rire Médecin – Lamotte pour rejoindre Saint-Malo avec un gréement de fortune (ils ont installé une partie du mât) et le flotteur bâbord bien arrimé sur le bateau. L’équipage remonte vers la Bretagne à 5,3 nœuds de moyenne. Ils vont mettre environ 3 jours et demi pour rejoindre Saint-Malo.




Durant la première nuit de la deuxième étape de la Transat Jacques Vabre (entre Lorient et la Martinique), Luke Berry et Antoine Joubert ont subi une avarie structurelle importante suivie du démâtage de l’Ocean Fifty Le Rire Médecin-Lamotte. Aidés par le Merida, le bateau assistance d’Adrien Hardy, les deux marins ont réussi à récupérer tous les éléments endommagés et à rapatrier le trimaran vers Viveiro, un port situé à l’Est de La Corogne. Compte tenu des dégâts importants constatés sur la plateforme, ils ne pourront pas reprendre la mer et abandonnent donc la Transat Jacques Vabre. Forcément déçus, Luke Berry, son équipe et ses partenaires restent positifs et vont poursuivre leur collaboration en 2024.
La Transat Jacques Vabre 2023 avait bien commencé pour Luke Berry et Antoine Joubert. Les skippers de l’Ocean Fifty Le Rire Médecin-Lamotte avaient terminé à la deuxième place de la première étape entre Le Havre et Lorient. Ils étaient également dans le bon tempo pour le début de la longue traversée vers la Martinique. Ils évoluaient en troisième position, et au contact des deux leaders, quand est survenue une avarie majeure, mardi 7 novembre à 4h30 heure française.
« Dans un saut de vague, le bateau a accéléré et nous avons entendu un grand “crac”… »
« Nous venions de passer un front. Les conditions étaient rudes mais maniables avec 25-30 nœuds de vent et environ 5 mètres de houle. Nous naviguions avec la toile adaptée, avec deux ris dans la grand-voile et le J3 à l’avant, raconte Luke. Dans un saut de vague, le bateau a accéléré et nous avons entendu un grand “crac”… nous avons vu le bras bâbord avant se casser, puis le flotteur se désolidariser de la coque centrale. Juste après, le mât est tombé. »
À la demande de Luke et Antoine, la direction de course a rapidement contacté Adrien Hardy pour qu’il se rende sur zone avec son bateau d’assistance, le Merida. Ce dernier est arrivé très vite sur zone, à 6h40 heures françaises. « S’en est suivie une véritable opération de sauvetage pour tenter de récupérer le maximum d’éléments du bateau, explique Luke. Nous avons bataillé pendant cinq ou six heures. Au final, nous avons absolument tout récupéré : le flotteur endommagé, le mât (en deux morceaux), toutes les voiles, le gréement… Une fois tous les éléments sécurisés, notre Ocean Fifty a pu être remorqué vers un port espagnol, Viveiro. »
« Comprendre ce qu’il s’est passé et réparer le bateau »
Les dégâts sont conséquents mais Luke Berry et son équipe comptent bien rallier la Bretagne par leurs propres moyens. « Nous avons chargé le flotteur sur le bateau à l’aide d’une grue et mis en place un gréement de fortune. Nous attendrons un créneau météo favorable pour rallier un port breton (soit une navigation d’environ 300 milles), détaille Luke. Il sera alors temps d’essayer de comprendre ce qu’il s’est passé et de réparer le bateau. A priori, il y aura essentiellement du composite à faire. »
Cette avarie ne doit pas faire oublier la belle saison de Luke Berry et Antoine Joubert qui ont disputé six courses et notamment décroché une victoire marquante sur la prestigieuse Rolex Fastnet Race. Luke, son équipe et ses partenaires restent sur la même longueur d’onde : ils veulent remettre en état l’Ocean Fifty Le Rire Médecin-Lamotte et retrouver au plus vite le goût de la compétition en 2024.
Jean-Marc Trihan, président du groupe Lamotte : « Le projet continue »
« Luke, Antoine et toute l’équipe ont déployé beaucoup d’énergie cette saison pour mettre le bateau au niveau, avec succès. Ils ont réalisé de belles performances avec en particulier la victoire sur la Fastnet Race. Nous fondions beaucoup d’espoir sur cette Transat Jacques Vabre. Nous sommes évidemment très déçus de cette avarie, mais nous nous sentons aussi rassurés de voir les skippers en bonne santé et le bateau toujours à flot. Évidemment l’impact financier va être lourd pour effectuer les réparations mais nous n’avons pas le droit de nous arrêter là, donc le projet continue. Nous validerons la faisabilité technique des réparations dans les jours qui viennent. Nous travaillons pour que notre Ocean Fifty soit de nouveau opérationnel au printemps prochain pour assumer nos sorties partenaires et participer aux différentes courses. On se projette dans une nouvelle dynamique. Je tiens enfin à remercier Adrien Hardy et son équipe. Grâce à leur intervention très efficace, nous avons pu récupérer tous les éléments du bateau, rien n’a été laissé au fond de l’eau, c’est une très bonne nouvelle. »
Transat Jacques Vabre. C’est reparti pour les class40 positionnés au nord !
Les partisans d’une route nord Groupe Snef Crédit Mutuel et Amarris pensaient ralentir quelques heures pour franchir la dorsale mais pas s’arrêter 5h. Ils sont finalement repartis et se trouvent en haut du toboggan pour filer vers la Martinique.
Engagés sur la route Nord, les deux skippers d’Amarris s’emploient pour tout donner et parvenir à s’offrir une belle place d’honneur. Même si la nuit a été délicate, la faute à une zone de molle difficile à traverser, le duo d’Amarris, 17e au classement de 14 heures, continue sa progression et est désormais le plus rapide de la flotte. Il faut s’imaginer être en mer depuis 11 jours, avoir parcouru plus de 2 100 milles (3 370 km), avoir perdu ses repères du quotidien et batailler comme jamais pour tenir la distance et continuer à espérer. C’est ce que s’acharnent à faire Achille et Gildas dans une leçon de résistance et d’abnégation permanente au fil de cette course de Class40 qui ne laisse aucun répit. La route vers les Antilles est tout sauf un long fleuve tranquille. Depuis mardi dernier, la flotte s’est divisée en deux. D’un côté les partisans du Sud, menés par le duo italien Alla Grande Pirelli (Ambrogio Beccaria – Nicolas Andrieu) et IBSA (Alberto Bona – Pablo Santurde Del Arco), de l’autre les téméraires de l’option Nord qui pointent à près de 600 milles plus au Nord. Dans ce paquet figure Groupe SNEF (Xavier Macaire et Pierre Leboucher), Crédit Mutuel (Ian Lipinski et Antoine Carpentier) ainsi qu’Amarris.
Objectif affiché : « profiter d’un front qui arrive derrière l’anticyclone », expliquait Achille avant-hier. Mais pour y parvenir, il a fallu passer la zone de molle tenace hier et pendant toute la nuit. Une épreuve particulièrement éprouvante pour les nerfs puisque le bateau progressait parfois à moins de 5 nœuds ! « C’était une nuit très difficile avec très peu de vent », confie Achille. Bien entendu, Achille et Gildas n’ont pas été les seuls à devoir s’employer dans cette zone de molle, leurs compagnons de route de l’option nord aussi. Le plus dur est derrière certes et Amarris « retouche » enfin un peu de vent et commence son accélération. Désormais, la stratégie a légèrement évolué : « puisqu’on a pris du retard, on va pousser notre option à fond à l’Ouest. Ce sera une trajectoire atypique pour rejoindre la Martinique… Préparez-vous ! »
D’après les premières heures d’estimation d’arrivée (ETA) fournies par l’organisation de la Transat Jacques Vabre, ils sont attendus jeudi prochain à Fort-de-France.
Transat Jacques Vabre. Le point sur les Classements
Il ne reste plus que les Imoca et les Class40 en course. Le jeu reste très ouvert dans les deux flottes et les ETA se précisent pour ce week-end. Thomas Ruyant et Morgan Lagravière sur For People semblent bien partis pour l’emporter en Imoca. Le jeu est plus ouvert en Class40 mais l’un des deux bateaux italiens semble bien placé au sud.
L’option nord de Teamwork paraissait intéressante il y a quelques jours mais semée d’embûches. Justine Mettraux et Julien Villion semblent avoir retrouvés ce matin un peu de vitesse mais les dernières 24h ne leur ont pas permis de creuser l’écart avec le groupe de bateaux au sud. Au contraire, ceux-ci ont cravachés. Les plus engagés, For People et Paprec-Arkea sont les plus proches du but mais reste à savoir par quel chemin ils vont rejoindre la Martinique. Dans ce duel entre deux plans Finot/Koch, For People semble avoir toujours un peu plus de vitesse. Il a bien joué le coup cette nuit en poussant davantage un bord plus au sud regrettait Yann Eliès. Troisième, For the Planet aligne des vitesses moyennes impressionnantes. La fin de course s’annonce passionnante.
En Class40, la route nord prise par Groupe Snef, Crédit Mutuel et Amarris s’annonçait intéressante mais piégeuse au niveau du timing. Les 3 bateaux sont à l’arrêt piégés dans la dorsale qui s’étire. La course va se jouer sur ces prochaines heures et la capacité des marins à s’extirper le plus tôt de cette situation pour filer vers la Martinique. Au Sud, les deux bateaux Italiens en profitent et pointent en tête mais il leur faut encore creuser l’écart pour s’assurer de la victoire finale. Rien n’est fait.
Transat Jacques Vabre. Belle seconde place pour Fabrice Cahierc et Aymeric Chappellier (Réalités)
Fabrice Cahierc et Aymeric Chappellier ont franchi en deuxième position la ligne d’arrivée en baie de Fort-de-France. Le temps de course de Réalités est de 11 jours, 22 heures, 42 minutes et 58 secondes. Il a effectué les 4500 milles du parcours entre Le Havre et Fort-de-France, via Lorient à la vitesse de 15,69 noeuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en réalité parcouru 5594 milles à la vitesse moyenne de 19,51 noeuds (sur l’eau).





Transat Jacques Vabre. Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck vainqueurs en Ocean Fifty
Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck (Solidaires en Peloton) ont franchi en première position la ligne d’arrivée en baie de Fort-de-France. Le temps de course de Solidaires en Peloton est de 11 jours, 11 heures, 22 minutes et 27 secondes. Il a effectué les 4500 milles du parcours entre Le Havre et Fort-de-France, via Lorient à la vitesse de 16,34 noeuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en réalité parcouru 5432 milles à la vitesse moyenne de 19,73 noeuds (sur l’eau).
Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck étaient favoris au départ et peuvent lever les bras au ciel en arrivant. Et s’accorder cette chaleureuse accolade pour saluer cette victoire signée à deux, qui porte l’éclat d’un succès construit mille après mille, à bord d’un multicoque de 15,24 mètres au comportement volage. Après la dernière Route du Rhum en solitaire marquée par des déconvenues – un chavirage pour Thibaut, une victoire échappant à Quentin par 18 minutes – cette Route du café consacre – en double -, le talent de deux marins. Deux co-skippers qui se sont trouvés pour faire parler ensemble leur capacité à braver l’océan à bord d’un trimaran dont ils maîtrisent le comportement exigeant.
Les deux compères du bateau aux couleurs de la lutte contre la sclérose en plaques n’ont pas fait dans la demi-mesure. Routé par Eric Mas et Fred Duthill, après avoir terminé en tête le premier tronçon de la course, mise entre parenthèses à Lorient pour laisser passer un cortège de tempêtes, ils restent fidèles au poste de leader sur l’ensemble de la course en direction de Fort-de-France. D’entrée de jeu, ils tiennent bon, passant entre les gouttes et les foudres du golfe des Gascogne qui n’épargne pas la flotte des Ocean Fifty, puisque la moitié de ses six duos sera contrainte de jeter l’éponge. Mais la route est encore longue, et le sans-faute se poursuit de plus belle aux détours du parcours via le Cap Vert. En tête devant leurs deux poursuivants qui s’accrochent, ils ne cèdent rien dans cette course à quatre mains qui porte la signature de deux skippers solidement et solidairement accrochés en pole position pendant 5 432 milles entre Le Havre et Fort-de-France. De la belle ouvrage au terme d’une Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre dont ils comptent parmi les grands animateurs.
Thibaut Vauchel – Camus : « C’est quelque chose que je cherche depuis quelques années cette belle victoire sur une Transat. C’est enfin réussir quelque chose d’assez incroyable. Gagner une transat en multicoque, ce n’est pas rien. Nous nous sommes bien adaptés à ces deux étapes. Dans notre sport, on passe notre temps à faire ce qui n’est pas prévu et à ne pas faire ce qui est prévu. Un an après mon chavirage sur la Route du Rhum, je suis très heureux d’offrir aux 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, à mes partenaires cette première place. Avec Quentin, nous avons été très en phase tout au long de cette étape ente Lorient et Fort- de- France prenant les bons choix et bien aiguiller par nos routeurs. »
Quentin Vlamynck : « L’erreur peut vite arriver sur ces bateaux. Nous n’avons rien lâché tout au long de cette transat. Nous sommes contents d’en arriver là. C’est beaucoup de travail. Nous allons en profiter. Je suis super fier que le bateau que nous avons imaginé avec Romaric, Fabienne et Lalou marche fort. Je me sens vraiment bien à bord de ce bateau. C’est une super expérience d’avoir navigué avec Thibaut sur cette Transat. J‘en sors renforcé pour mon avenir sur le circuit Figaro dès 2024. »














Transat Jacques Vabre. Le point sur les Classements
Solidaires en Peloton remporte la cours en Ocean Fifty. En Imoca, Teamwork a perdu du temps pour réparer, en Class40, les dés sont jetés.
Julien Villion à bord de Teamwork confirme la trajectoire de bateau : ” On a viré hier puis cravaché toute la nuit pour descendre des ténèbres. La dépression qu’on a traversée était un peu velue ! Comme prévu, le petit retard qu’on avait pris dans le front précédent fait qu’on s’est retrouvés plus nord que ce qu’on aurait voulu. C’était donc bien intense ! On a eu quelques malheurs qui nous ont bien handicapés, il a fallu les résoudre cet après-midi quand ça a enfin molli. On a donc du faire une petite pause dans notre cavalcade pour s’en occuper. On a essayé de faire au plus vite mais c’est toujours rageant de perdre du temps en chemin, surtout si ces minutes sont précieuses à la fin. On est repartis à fond et au maximum de nos possibilités. On va pouvoir se lâcher maintenant, ça glisse enfin ! “
Le bateau file sur la Martinique mais pas à la vitesse du groupe du sud qui tient toujours une cadence élevée entre Paprec-Arkea et For People. Jérémie Beyou sur Charal a confirmé des problèmes de genaker qu’il ne peut plus utiliser. For the plant en profite et revient avec Initiatives Coeur qui fait une superbe course. Non loin, V&B Monbanna est dans la cours et tient son rang.
Les plans Koch-Finot Conq, menés respectivement par Thomas Ruyant/Morgan Lagravière et Yoann Richomme/Yann Eliès, devancent donc le tandem Goodchild/Koch dans les alizés, en direction de la Martinique. Ce jeudi, For People avait encore 1 190 milles à parcourir. Paprec Arkéa n’était qu’à 25 milles de son tableau arrière et For The Planet (l’ex-LinkedOut), à 70. Un podium provisoire intéressant pour le designer-marin Antoine Koch. “Je suis évidemment heureux de voir les deux bateaux en tête de flotte”, confie-t-il à la Classe. “C’est formidable de voir qu’ils sont performants dans ces conditions de course. Très souvent, pendant les entraînements d’été en Bretagne, vous avez un plan d’eau plat avec un vent moyen et vous ne naviguez qu’au près ou au portant. Vous n’avez donc pas une vision réelle. C’est pourquoi, c’est positif de voir qu’ils se comportent bien en conditions de course, que ce soit dans des vents forts comme au départ et au portant dans les alizés comme maintenant. Cela est prometteur pour l’avenir de ces bateaux“, poursuit-il. “D’autant plus qu’ils sont surtout conçus pour des vents portants plus forts et que nous n’avons eu que des alizés modérés jusqu’ici. Ils semblent déjà être assez rapides, avec la capacité de naviguer peut-être un peu plus bas que les autres.“
En Class40, Groupe Snef au nord va commencer à toucher les bénéfices de sa position avec plus de vent et mieux orienté. Il devance Amarris et Crédit Mutuel. Au sud la flotte se regroupe mais Alle Grande Pirreli et Ibsa restent les plus à l’ouest et bien placés.

















