Les principaux organisateurs français de courses au large – la SAEM Vendée (organisateur du Vendée Globe, Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne et New York Vendée – Les Sables d’Olonne), OC Sport Pen Duick (organisateur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, The Transat CIC, ARKEA Ultim Challenge-Brest, Solitaire du Figaro Paprec, Transat Paprec) et l’Association Transat Café l’Or Le Havre Normandie – annoncent la création d’une nouvelle structure destinée à unir leurs forces, partager leurs expertises et valoriser ensemble la course au large : OCEAN – Organisation des Courses et Evénements d’Aventure Nautique
Cette nouvelle association, régie par la loi de 1901, a pour ambition de fédérer les grandes organisations de course au large autour d’une même vision. Elle œuvre pour promouvoir la discipline et renforcer son rayonnement auprès du grand public comme des institutions. Elle vise aussi à encourager le partage d’expériences et de savoir-faire entre organisateurs, et à mutualiser certaines ressources pour optimiser les coûts de fonctionnement, de logistique et d’organisation.
Enfin, elle souhaite engager une réflexion commune sur les enjeux d’avenir de la course au large : responsabilité, innovation et attractivité.
Une alliance au service de la course au large À travers cette initiative, les membres fondateurs souhaitent construire une coopération durable entre les grandes organisations de courses au large, dans un esprit de collégialité et de partage. Cette démarche s’inscrit dans la volonté commune de faire progresser la discipline tout en consolidant le modèle d’événements responsables et inspirants que ces courses incarnent. Une gouvernance collégiale et tournante L’association sera administrée par un conseil d’administration composé des membres fondateurs, et présidée chaque année à tour de rôle par l’un d’entre eux. Ce fonctionnement collectif illustre la philosophie du projet : une gouvernance partagée, fondée sur la confiance et l’intérêt commun de la filière.
ILS ONT DIT
Alain Leboeuf, président du Vendée Globe et du Département de la Vendée : « Le Vendée Globe s’engage pleinement dans cette association tournée vers l’avenir de la course au large. Forts de nos expériences respectives, nous voulons promouvoir la discipline et la faire évoluer afin de faire face aux enjeux environnementaux, technologiques et économiques. C’est collectivement que nous pourrons construire des événements plus responsables et vertueux. »
Vincent Prolongeau, président de l’Association TRANSAT CAFÉ l’OR et directeur général de JDE Peet’s Europe du Sud : « L’association TRANSAT CAFÉ L’OR s’est donné pour mission d’organiser un événement populaire, inclusif et respectueux de son environnement, à terre comme en mer. Pour offrir à tous nos publics une expérience de qualité et conforme à nos valeurs, nous sommes convaincus qu’unir nos savoir-faire, nos engagements et nos réflexions est la seule voie pour faire face aux challenges que nous devrons relever dans les prochaines années. »
Hervé Favre, président OC Sport Pen Duick : « La course au large s’est bâtie autour de nos grands événements, qui depuis toujours contribuent à structurer et faire rayonner cette discipline hors du commun. En nous réunissant au sein de cette nouvelle association, nous affirmons notre volonté de poursuivre ce travail collectif, de partager nos savoir-faire et de renforcer nos liens pour continuer à faire progresser ce sport, au service des marins, des partenaires et de tous les passionnés. »
Le départ de la 46e édition de la Rolex Middle Sea Race a été donné ce samedi. Elle compte cette année 117 participants issus de 31 nations. Après le départ de la course le matin depuis l’imposant Grand Harbour, les concurrents s’attaquent à un parcours difficile de 606 milles nautiques, qui consiste à contourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre la Sicile et deux volcans actifs. La météo s’annonce compliquée pour les “petits bateaux”.
Navigateur expérimenté et routeur de course, Mike Broughton, a présenté le briefing météo lors de la réunion des skippers avant la course : « Les modèles ont beaucoup changé au cours des 12 dernières heures, mais plusieurs scénarios sont encore possibles. L’un des éléments clés est le système dépressionnaire qui devrait se former au large des côtes nord-africaines, près de Tripoli, et se diriger vers le nord-est, pour atteindre la zone de course tôt dimanche matin. Pour l’instant, le départ devrait se faire avec un vent d’est de 8 à 11 nœuds. La flotte devrait ensuite longer Capo Passero, à la pointe sud-est de la Sicile, avant de mettre le cap sur le détroit. Tout dépendra ensuite de l’évolution de la dépression. » Selon Mike Broughton, deux scénarios principaux sont envisageables. La dépression pourrait s’intensifier, apportant de fortes pluies et des vents violents de plus de 35 nœuds autour de Syracuse, affectant principalement les bateaux les plus lents. Ou peut-être pas. Au nord de la Sicile, il y a 55 % de chances que les bateaux qui traversent le détroit pendant la nuit bénéficient d’un vent d’est favorable, et 45 % de chances que ce soit beaucoup moins. « Dans l’ensemble, la situation est très incertaine. » Plus loin, l’incertitude est encore plus grande.
Faits sur la flotte : un peu plus de 1 000 membres d’équipage provenant de 53 pays et territoires remplissent les voiliers. Le participant le plus âgé a 82 ans, et 23 autres ont 70 ans ou plus. Les trois plus jeunes concurrents ont 15 ans, et 10 autres ont 18 ans ou moins. Les voiliers les plus anciens sont le Stormvogel de 1961, vainqueur en 1968 et 1969, et le Mowgli de Portsmouth, conçu par Illingworth et Primrose pour Patrick et Vincent Harris, mis à l’eau en 1965. Le plus récent est le Lift 45 Maxitude de Xavier Bellouard, un scow à coque entièrement en carbone conçu par Marc Lombard. Le plus grand monocoque est le Black Jack 100 de Remon Vos ; le plus petit est le Farr 30 Calypso de Seb Ripard et Daniel Calascione. Le catamaran Allegra de 25,49 m skippé par Paul Larsen affrontera le Falcon, un catamaran à foils de 12,98 m skippé par Shannon Falcone, dans une course qui s’annonce passionnante.
Le vainqueur général de la Rolex Middle Sea Race et le récipiendaire du magnifique trophée sculpté en bronze seront déterminés par la correction de temps IRC. Les compétences de course, le bon sens et un peu de chance avec la météo joueront un rôle dans la détermination du vainqueur parmi les 102 participants éligibles. Le Black Jack 100 est sans aucun doute le plus rapide du groupe et devrait distancer les 16 autres maxis, dont le plus remarquable est probablement le Maxi 72 Balthasar de Louis Balcaen, qui compte dans ses rangs une équipe de talentueux navigateurs océaniques, dont Bouwe Bekking, Pablo Arrate et Dirk de Ridder. Autres bateaux à surveiller : le Botin 65 Artemis Bleu de James Neville, avec à son bord Dean Barker, célèbre pour sa participation à la Coupe de l’America, ainsi que Juan Vila, dont l’instinct exceptionnel de navigateur a permis à Scallywag de remporter la ligne d’honneur en 2024 ; Le Kranendonk, VO65 chinois, avec à son bord la médaillée d’or olympique Lijia Xu, ainsi que deux anciens participants à l’Ocean Race, Xue Liu (vainqueur en 2017/18) et Cheng Ying.
Tout en reconnaissant que le Black Jack 100 est clairement le favori pour remporter la ligne d’arrivée, le skipper Tristan Le Brun s’empresse de souligner que rien ne peut être pris pour acquis dans une course au large de 600 milles nautiques. « Nous sommes impatients de participer à nouveau à cette magnifique course. C’est une merveilleuse occasion de clôturer une saison couronnée de succès, au cours de laquelle nous avons terminé premiers dans toutes les courses auxquelles nous avons participé. Cela dit, c’est un bateau complexe, et la météo présente quelques défis, en particulier la première nuit où nous pourrions rencontrer des orages comme l’année dernière. Afin d’obtenir de bons résultats, au niveau que nous visons, nous devons rester humbles et vigilants. »
Le J/V 62 Whisper de David Griffith, originaire d’Australie, en est à son premier tour de course. Son équipage très expérimenté a déjà participé à de nombreuses éditions de la Rolex Sydney Hobart et a pris part à la Rolex Fastnet Race cet été. Clare Costanza, la navigatrice, nous éclaire sur les certitudes et les incertitudes qui nous attendent : « Au départ, le vent devrait être faible à modéré, au vent sur tribord, mais légèrement décalé. Trouver une voie dégagée sera un défi, puis il faudra se préparer à la dépression qui devrait traverser le parcours samedi soir et dimanche matin. Nous quitterons probablement Messine dans l’obscurité, ce qui rendra difficile de voir tous ces tourbillons ! » Plus loin, la direction du vent semble un peu plus claire, mais Clare Costanza a confirmé que la force dépendra de la position de la dépression par rapport à la Sicile. « Cela pourrait être un facteur clé dans la course », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : « Mais dans l’ensemble, ça va être passionnant. »
Plus bas dans le classement, la flotte regorge de talents et d’esprits aventureux. Le segment des bateaux de taille moyenne, entre 14 m/45 pieds et 17 m/55 pieds, est plein de potentiel. Le Français Frédéric Puzin fait ses débuts très attendus avec son impressionnant Carkeek 54 Daguet, quelques années après avoir terminé sur le podium avec son précédent yacht. L’équipe Red Bandit, vainqueur du classement général en 2024, est de retour, mais cette fois-ci avec le Botin 56 Black Pearl, après avoir démâté son TP52 lors de l’Admiral’s Cup plus tôt cette année. Marc Lagesse, vainqueur avec Bullitt en 2023 et navigateur régulier sur Black Pearl, apportera à cette jeune équipe engagée ses précieuses connaissances du parcours et du bateau. Il serait présomptueux d’attendre de l’équipage allemand qu’il réitère sa performance de l’année dernière, mais avec pour devise « ne rien attendre, tout donner », il n’est pas là pour faire de la figuration. Le Carkeek 52 Rán 8 de Niklas Zennstrom fait son retour, après avoir remporté deux fois la classe avec son Maxi 72. Quentin Stewart et Maverick, l’Infiniti 46 équipé de foils DSS, autre ancien vainqueur de la classe, sont également de retour. Le Finlandais Infiniti 52 Tulikettu est moins expérimenté dans cette course, mais il a été modifié depuis l’année dernière afin d’améliorer son équilibre et sa vitesse. Son propriétaire, Arto Linnervuo, est convaincu que dans de bonnes conditions, il peut constituer une véritable menace. Le Django Deer de l’Italien Giovanni Lombardi Stronati est l’ancien Botin 52 Caro, vainqueur de la Rolex Fastnet Race en 2023. Stronati et son équipage sont en grande forme après leurs succès cette année à l’Admiral’s Cup et à la Maxi Yacht Rolex Cup, bien que sur des bateaux différents. Le tacticien Vasco Vascotto apporte son énergie débordante à l’équipe et commente : « La Rolex Middle Sea Race est l’une des courses les plus fascinantes et les plus difficiles de la Méditerranée, combinant des paysages magnifiques, des tactiques pures et des conditions météorologiques en constante évolution. Avec l’équipe Django Deer, nous formons un équipage bien rodé, fort de notre expérience dans la Rolex Fastnet Race et l’Admiral’s Cup. Nous avons combiné des éléments des deux équipes, mais nous sommes à Malte avec un nouveau bateau et nous abordons ce défi avec humilité, détermination et l’envie de courir au plus haut niveau. Chaque mille de cette course exige une concentration absolue, et ce sera l’occasion idéale de tester notre cohésion en tant qu’équipage. Nous sommes enthousiastes et impatients de commencer. »
Plus bas dans le classement, mais tout aussi ambitieux en termes de classement final et de lutte pour le prix principal, le HH42 Artie III de Lee Satariano est l’un des nombreux voiliers maltais qui portent le poids des attentes de l’île. Deux fois vainqueur avec son ancien yacht, l’équipage de Satariano bénéficie du leadership calme et des connaissances approfondies de Christian Ripard, qui s’apprête à participer à sa 35e course, égalant ainsi le record du regretté Arthur Podesta, autre légende de la voile maltaise. Satariano est satisfait des préparatifs pour la course de cette année, qui comprenaient l’Aegean 600 en juillet. « Le bateau est en bon état, tout comme l’équipage. Nous avons pu travailler dessus avant et après notre voyage en Grèce. Nous avons presque les mêmes personnes à bord et nous attendons la course avec impatience, même si les conditions ne seront probablement pas idéales pour nous. La première nuit s’annonce intéressante, mais nous espérons arriver plus rapidement au détroit que l’année dernière et que les orages passeront sans nous affecter. Après Messine, cependant, le vent devrait faiblir, puis faiblir encore.
Pendant ce temps, l’héritage de Podesta continue d’être porté par ses enfants, également doubles vainqueurs de la Rolex Middle Sea Race en 2019 et 2020, qui courent sur le yacht familial Elusive 2. Gery Trentesaux apporte son talent considérable en offshore avec Long Courrier. Vainqueur ici en 2018, il a déjà remporté la Rolex Fastnet Race et compte parmi son équipage français exceptionnel Alexis Loison. Loison a remporté deux fois la Rolex Fastnet, en naviguant remarquablement en double. Son dernier succès remonte à cet été, où il a également remporté le titre de la Solitaire du Figaro Paprec. Karpo, originaire de Slovénie, est un participant très apprécié. Matic et Mats Vrecko en sont à leur quatrième course et ont remporté la classe en 2023 avec l’Elan 450.
Parmi les participants moins connus, le potentiel de performances captivantes reste élevé. Calypso, le Farr 30 maltais, est mené par Seb Ripard et Dan Calascione, dont les pères ont remporté la course ensemble en 2002 et dont le grand-père commun, John Ripard Sr, a remporté la première édition en 1968. Seb Ripard était également à bord du bateau vainqueur en 2002, lors de sa première Rolex Middle Sea Race. Il existe un deuxième bateau appelé Calypso, cette fois-ci un J/99 skippé en double par Filippo Moroni et Latiri Mondher sous le pavillon de Taïwan. Aucun équipage en double n’a encore remporté la Rolex Middle Sea Race. Red Ruby s’en est approché le plus en 2023, échouant à quelques secondes de dépasser Bullitt, près de trois fois plus grand que lui. Il y a huit équipages de ce type cette année, dont le Figaro 3 Amelicor d’Ivica Kostelic, l’un des favoris. Kostelic est l’ancienne star croate des sports d’hiver, qui a remporté quatre médailles olympiques et un titre de Coupe du monde avant de se détourner des sports de glace en 2017.
Marco Paolucci et Niccolo Bertola, à bord du Comet 38 Libertine, forment un autre duo expérimenté. Paolucci a participé 13 fois à la Rolex Middle Sea Race, dont sept fois en double. « J’adore cette course. Je pense que c’est la meilleure course de la Méditerranée. L’organisation est parfaite, tout comme la course. Elle est toujours différente, on ne sait jamais à quoi s’attendre avant le départ. On ne sait jamais ce qui va se passer avant d’avoir terminé, et il faut terminer le parcours pour finir. Si vous arrivez au canal de Comino, vous avez peut-être parcouru 600 milles, mais vous n’avez pas terminé. » Marco Paolucci apprécie la discipline en double. Il cite en souriant le fait qu’il y ait moins de problèmes comme un avantage, mais surtout qu’il faut tout savoir sur le bateau, les responsabilités de l’avant à l’arrière, les règles et qu’il faut faire confiance à son coéquipier. Bertola, en revanche, participe pour la première fois à la Rolex Middle Sea Race. Il a déjà participé à des courses juniors, olympiques et offshore, et a remporté huit titres mondiaux au cours de sa carrière. « J’aime beaucoup le défi que représentent les courses offshore, en particulier en double. Il faut gérer le bateau, la météo et soi-même. La Rolex Middle Sea Race est la meilleure course en Méditerranée et j’étais ravi lorsque Marco m’a demandé de me joindre à lui. »
Si tous les bateaux veulent faire bonne figure, tous ne peuvent pas gagner. Réaliser une bonne performance et terminer la course est souvent plus important que le résultat, comme le confirme le bateau italien Valentina. Construit en 1986 et appartenant à Pier Paolo Canè, ce ketch en acajou au look classique a été conçu par Carlo Sciarelli. Avec son bordé verni, son mât en bois et ses poulies, c’est autant une œuvre d’art qu’un voilier. « Je suis un grand fan de la navigation en haute mer, et la Rolex Middle Sea est l’une des plus belles courses au monde. Elle convient également très bien à Valentina », explique Canè. « Nous n’avons pas de spinnakers, seulement des gennakers, et sur ce parcours, nous pouvons naviguer à grands angles. Nous sommes tous des marins corinthiens. Nous aimons bien figurer, mais les moments et les souvenirs du parcours, ainsi que l’ambiance ici à Malte, sont tout aussi importants. Ils sont toujours fantastiques. »
Si la majeure partie de la flotte concourt pour le prix global décerné au meilleur yacht selon la correction de temps IRC, il existe de nombreuses autres motivations pour bien figurer, notamment la satisfaction simple mais gratifiante d’avoir terminé l’une des courses classiques de 600 milles au monde. La Rolex Middle Sea Race marque le début du championnat par points RORC 2026, elle est le coup d’envoi de l’International Maxi Association Mediterranean Offshore Challenge 2026 et fait partie de la Swan Maxi Series 2025. La catégorie Multicoques concourt pour ses propres trophées, il existe une division ORC, et les équipages en double ont des trophées de ligne d’honneur et de classe handicap à remporter, tout comme la flotte locale maltaise.
La remise des prix finale est prévue le samedi 25 octobre, et les procédures de départ qui débuteront demain matin ne sont que les premières étapes d’un long et fascinant voyage. Si la météo est incertaine, une chose est sûre : la semaine à venir sera riche en rebondissements.
La Transat Café L’OR Le Havre Normandie embarquera des milliers d’e-skippers sur Virtual Regatta. Les passionnés de voile et de gaming pourront une nouvelle fois se mesurer virtuellement aux marins engagés sur cette traversée de l’Atlantique entre Le Havre et La Martinique. Pour les plus impatients, les inscriptions à la Transat Café L’Or Virtuelles sont ouvertes. Pour ceux qui veulent des conseils de pros retrouver le guide complet de Virtual Regatta dans le dernier numéro de Course au Large. Gagnez des FULL Packs avec le code partenaire COURSEAULARGE.
Comme sur l’eau, les e-skippers ont le choix entre quatre bateaux : Ultim, IMOCA, Ocean Fifty et Class40. Chaque classe offre une expérience différente, avec ses vitesses, ses sensations et ses stratégies propres. Beaucoup de joueurs choisissent même de multiplier les défis en s’engageant sur plusieurs classes en parallèle, pour varier les approches et comparer leurs performances.
Affrontez nos lecteurs sur le classement Course Au Large de la Transat Café l’Or et tentez de figurer dans le Top 5 pour remporter de superbes lots ! Dimanche 26 octobre 2025, nous vous proposons de prendre part à la Transat et de défier les lecteurs de Course Au Large, ainsi que les véritables skippers de la course, grâce au code partenaire COURSEAULARGE.
Pour rejoindre cette « course dans la course » et apparaître dans le classement Course Au Large, il vous suffit de saisir le code partenaire COURSEAULARGE. Celui-ci vous permettra de naviguer à bord d’un bateau aux couleurs du magazine, et de participer au classement spécial Course Au Large.
Récompenses pour les 5 meilleurs skippers du classement général : 1er : Un chronographe édition limitée du Vendée Globe 2016-2017 + 2 ans d’abonnement Premium au magazine 2e : 2 ans d’abonnement au magazine + le livre La Vallée des fous 3e : 1 an d’abonnement au magazine + le livre La Vallée des fous 4e : 6 mois d’abonnement au magazine 5e : 3 mois d’abonnement numérique à Course Au Large
Pep Costa et Pablo Santurde del Arco, co-skippers espagnols du Class40 aux couleurs de VSF Sports, s’apprêtent à relever un défi de taille : 3 750 milles à parcourir entre la Normandie et Fort-de-France, en Martinique, via l’archipel des Açores. Dans une flotte record de 42 Class40, la catégorie la plus dense de cette édition, les deux marins abordent ce grand rendez-vous avec sérénité, portés par une saison déjà riche en résultats et par une solide préparation.
À peine mis à l’eau, leur Class40 a immédiatement montré son potentiel. Cinquièmes sur le Spi Ouest-France – Banque Populaire Grand Ouest, quelques jours seulement après avoir découvert leur monture, Pep et Pablo ont enchaîné les performances : 2e sur Les Sables – Horta – Les Sables, 2e sur la Rolex Fastnet Race, et un nouveau Top 5 à la 40’ Malouine – La Trinquette en septembre. « On arrive à l’objectif principal de la saison, la Transat Café L’Or. C’est un super beau défi car il y a plus d’une quarantaine de bateaux au départ, et le niveau sera très élevé », explique le Barcelonais. « On attaque cette transat avec énormément d’envie, de motivation et d’humilité pour faire les choses bien. » Une humilité d’autant plus justifiée qu’une transat n’est jamais écrite à l’avance : « Même super bien préparé, une traversée de l’Atlantique reste un exercice particulier. Rien n’est jamais gagné d’avance, mais rien n’est perdu non plus. »
Expérience et complémentarité
Si ce sera la première Transat Café L’Or de Pep Costa, le marin catalan n’en est cependant pas à son coup d’essai sur ce type d’exercice : ce sera sa sixième transatlantique. À ses côtés, Pablo Santurde del Arco apporte une expérience précieuse : déjà quatre Route du Café disputées, quatre podiums… et une victoire en 2021. « On forme un bon duo. On se connaît bien, on se comprend vite et cela rend les choses simples et agréables », souligne Pep. « Nos points forts ? On est très complémentaires, avec une machine polyvalente capable de performer dans toutes les conditions. Mais à ce niveau, les bateaux sont tous excellents : ce sont les équipages qui feront la différence. » Leur complicité, forgée au fil de la saison et des heures d’entraînement, est l’un des piliers de leur confiance. « On sait que l’on peut compter l’un sur l’autre. On veut prendre les bonnes options et franchir la ligne en Martinique en ayant tout donné.
Objectif Martinique : avec énergie et lucidité
Ce projet, soutenu par VSF Sports, a bénéficié d’une préparation méthodique et rigoureuse. « Depuis le début d’année, on a énormément travaillé : sur le matériel, la préparation physique… Aujourd’hui, je pars du Havre avec la conviction qu’on n’aurait pas pu faire plus, et c’est très gratifiant », confie Pep. « Nous avons exploité chaque opportunité, chaque journée disponible pour progresser. Nous avons passé des heures et des heures à tout peaufiner, et c’est une vraie satisfaction de se dire que l’on s’élance sans aucun regret. Notre objectif est clair : naviguer proprement, bien jouer le jeu tactique et viser le paquet de tête. » Sans cacher leurs ambitions, les deux marins gardent le cap de la simplicité : « On veut profiter, maximiser nos chances, et offrir à VSF Sports une belle première transat. » Alors que l’heure du grand départ approche, les deux Espagnols savent que les clés du succès résideront dans la régularité et la capacité à saisir les bonnes opportunités météo. « Le jeu sera grand ouvert. Il faudra trouver les bons scénarios pour arriver à Fort-de-France le mieux possible. Ce qui comptera, c’est d’être constants tous les jours et de transformer notre préparation en belle performance. » Ambitieux mais réalistes, les deux hommes s’élanceront le 26 octobre avec une seule certitude : leur binôme et leur monture sont prêts. « On a envie de faire une très belle performance. On sait que ce ne sera pas simple, mais nous partons confiants dans notre travail, avec la volonté de donner le meilleur et de savourer pleinement la course.»
À bord de l’IMOCA MSIG Europe, Conrad Colman embarque Mathieu Blanchard ont rejoint le bassin Paul Vatine après les 36h de convoyage de Lorient au Havre, d’où s’élancera la Transat Café L’OR Le Havre Normandie le dimanche 26 octobre. Après plusieurs semaines d’entraînement intensif, le duo est prêt à relever le défi de cette traversée de l’Atlantique.
« L’aventure est au cœur de mon ADN. Je suis fasciné par ce que le corps et l’esprit peuvent accomplir lorsqu’ils sont poussés dans leurs limites. Cette transat est pour moi une nouvelle exploration, une école de patience et d’humilité. Je viens apprendre, écouter, ressentir… et donner le meilleur de moi-même aux côtés de Conrad. » — Mathieu Blanchard
« J’admire le parcours de Mathieu, son mental de fer et sa capacité à se réinventer. C’est exactement ce que la voile exige. Accueillir un sportif de son calibre à bord, c’est l’occasion de partager ma passion, mais aussi de challenger mes propres repères. Nous avons beaucoup à apprendre l’un de l’autre. » — Conrad Colman
Depuis le début du mois d’octobre, Conrad Colman et Mathieu Blanchard ont intensifié leur programme d’entraînement en multipliant les navigations dans des conditions variées. L’objectif : tester le bateau sous toutes ses configurations et préparer le duo aux exigences de la course au large. Cette préparation rigoureuse avait débuté à terre pour Mathieu, avec un stage de survie obligatoire en mai, une étape incontournable pour tout marin engagé sur une épreuve océanique. Parallèlement, Mathieu s’est initié à tous les fondamentaux de la navigation hauturière : vocabulaire maritime, lecture de la météo, interprétation des données de bord et prise de décision en conditions réelles.
« Tout est nouveau pour moi, mais j’apprends et je progresse chaque jour », souligne Mathieu Blanchard. « C’est un défi immense, mais aussi une aventure humaine et sportive passionnante. »
Marin accompli et grand habitué des courses au large, Conrad Colman a endossé pour cette préparation un rôle clé : celui de guide et mentor. Il s’est illustré sur les épreuves les plus exigeantes de la course au large, notamment en bouclant deux Vendée Globe et de nombreuses transatlantiques. Pour lui, cette traversée revêt une dimension particulière : il ne s’agit pas seulement de maîtriser le bateau, mais aussi de transmettre un savoir-faire accumulé au fil des années et de bâtir en un temps limité la complicité indispensable à la réussite d’un duo en course au large. Gestion des manœuvres, stratégies météo, anticipation des imprévus techniques et préparation mentale : autant de domaines dans lesquels Conrad met son expertise au service de son coéquipier. « Le plus gros du travail est pour Mathieu, mais c’est aussi un défi pour moi : savoir transmettre efficacement et créer une vraie synergie en peu de temps. » explique Conrad Colman.
Désormais amarré au Havre aux côtés des meilleurs IMOCA du circuit, MSIG Europe s’apprête à prendre le départ de la Transat Café L’OR LE HAVRE NORMANDIE. Plus qu’une compétition, cette traversée représente pour Conrad et Mathieu une aventure sportive et humaine unique, faite de transmission, de dépassement et d’audace.
Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse sont arrivés au Havre ce jeudi matin à l’issue d’un convoyage de moins de 20 heures depuis Lorient. Le bateau est équipé de nouveaux foils et de nouveaux safrans de flotteurs.
Armel Le Cléac’h et son équipe ont travaillé tout l’hiver pour optimiser le bateau. Nouveaux foils V2 dessinés par VPLP, nouveaux safrans sur les flotteurs. « Nos premiers foils étaient un peu typés tour du monde, passe-partout. Avec cette V2, on a essayé d’affiner les profils pour pouvoir décoller un peu plus tôt dans du vent léger, au près comme au portant, tout en conservant la performance que nous avions sur la V1 au portant, dans la brise et la mer formée. Ce sont des foils un peu plus pointus en termes de réglages, car ils ont plus de finesse, mais c’est le prix à payer pour être plus complet dans la gamme de vol.» nous explique Armel. Le bateau décolle désormais à partir de 20 nœuds de vitesse, contre 22 à 25 nœuds auparavant — un avantage sur cette transat, notamment dans les phases de transition et en approche de l’arc antillais. Banque Populaire XI part favori, avec un léger avantage en vitesse au près sur ses concurrents — avantage dont dispose également SVR-Lazartigue.
Avant de mettre le cap vers Le Havre, port de départ de la Transat Café L’Or, la préparation s’est intensifiée ces dernières semaines. Le duo Armel et Sébastien a effectué un stage avec le Pôle Finistère Course au large, terminé deuxième des 24 Heures UItim Banque Populaire Grand Ouest et multiplié les navigations. Les deux skippers ont ainsi continué à s’adapter à la nouvelle paire de foils qui a été installée l’hiver dernier. Ces nouveaux appendices, qui offrent un gain en performance, sont l’objet de toutes les attentions. La semaine dernière, le bateau a été immobilisé afin qu’ils soient démontés. « Ça nous a permis de refaire une beauté à nos foils, explique Armel. On a enlevé toutes les petites imperfections qu’il pouvait y avoir et qui peuvent perturber l’écoulement des fluides ».
L’équipe technique a ensuite tout remis en place et les navigations ont repris. Hier matin à Lorient, le Maxi Banque Populaire XI a largué les amarres afin de mettre le cap vers le village départ. Au programme de ce convoyage : des conditions favorables avec un vent assez soutenu et jusqu’à 25 nœuds de vent. « Nous avons pu avoir une palette de conditions en faisant du près, du portant, du vent de travers… C’est idéal pour réviser toutes nos gammes » sourit Armel. Arrivée au Havre, l’équipe s’est affairée à passer les écluses avant de s’amarrer au bassin de l’Eure où le multicoque sera visible par le grand public jusqu’au 26 octobre.
L’étude de la météo, la priorité n°1 Pour Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, vainqueurs de la dernière édition de cette transatlantique, une nouvelle phase commence. En parallèle des sollicitations médiatiques, les deux skippers vont également peaufiner la stratégie météo pour le départ et les premiers jours de course. Ces 10 prochains jours, les skippers travailleront avec Marcel Van Triest, le météorologue qui les accompagne depuis des années. « Ensemble, nous allons défricher le scénario du départ afin de savoir avec précision la stratégie qu’on suivra lors des premières heures de course », précise Armel. Une fois que les marins se seront élancés, le routage à terre sera en revanche interdit, une des innovations majeures de cette édition. Et cette nouveauté n’est pas sans déplaire à Armel : « ça nous permet de maîtriser tous nos choix… Ça va ajouter du piment à la course ! »
Erwan Le Roux et Audrey Ogereau mettent le cap sur Le Havre. Pour Erwan, il s’agira d’une dixième participation, déjà marquée par trois victoires (2009, 2013 et 2015) dans la classe des multicoques de 50 pieds. Audrey, elle, vivra sa deuxième traversée de l’Atlantique et sa première en trimaran, deux ans après un abandon commun qui leur avait laissé un goût d’inachevé. Portés par une saison exemplaire – podiums à chaque Grand Prix et leadership au Championnat des Ocean Fifty Series – ils partent avec une ambition claire : franchir cette fois la ligne d’arrivée et démontrer, ensemble, la force de la mixité.
Une complicité qui fait la différence
Au fil des navigations, leur binôme s’est imposé comme une évidence. « Depuis que nous naviguons ensemble, nous avons appris à nous compléter et à construire une vraie complicité », souligne Audrey. « En 2021, j’étais émerveillée par tout ce que je découvrais, mais aussi un peu dépassée. Aujourd’hui, je connais beaucoup mieux le bateau, je visualise le départ, le village, la gestion des premiers jours. Je suis plus actrice que suiveuse, et cela change tout. » Erwan, figure incontournable de l’épreuve, insiste sur cette complémentarité : « Bien sûr qu’on veut gagner, mais notre premier objectif reste de finir. En 2023, nous avons appris à nos dépens qu’une transat ne pardonne rien et certainement pas les excès. Nous voulons naviguer comme on sait le faire : proprement, avec du plaisir, en construisant une trajectoire solide. La mixité, c’est notre atout : un équilibre rare dans cette flotte. »
Expérience et prudence pour viser juste
Fort d’un palmarès impressionnant – trois victoires sur cette course et une constance au plus haut niveau – Erwan apporte sa science du rythme et de la gestion. « Depuis 2021, chaque fois que le bateau coupe la ligne d’arrivée, il termine sur le podium. C’est une statistique qui en dit long et qui nous pousse à maintenir ce niveau d’exigence », explique-t-il. Mais l’expérience l’incite aussi à la mesure : « Les jeunes générations aiment naviguer pied au plancher. Nous, nous savons qu’une transat se gagne aussi dans la durée. À nous de tenir notre feuille de route sans céder à la précipitation. » Cette année, un paramètre supplémentaire rend l’exercice encore plus exigeant : l’interdiction du routage météo. « Cela change considérablement la donne », souligne le Rochelais. « Les choix stratégiques vont être faits uniquement à bord, ce qui valorise l’expérience accumulée et la capacité à garder la lucidité dans la durée. » Audrey aborde l’épreuve avec le même réalisme. Elle sait que l’exercice sera très différent des Grands Prix de quelques jours : « Cette fois, contrairement à il y a deux ans, je sais à quoi m’attendre. Cela me libère l’esprit pour me concentrer pleinement sur la stratégie et la gestion du bateau. »
Une ambition nourrie par la régularité
Sur le papier, le tandem de Koesio fait figure de prétendant sérieux, mais il garde les pieds bien sur terre. « On nous colle l’étiquette de favoris, et on l’accepte », reconnaît le skipper de Koesio. « Cela ne change cependant rien à notre approche : naviguer juste et prendre du plaisir. » Audrey, de son côté, résume l’état d’esprit commun : « Une transat reste pleine d’incertitudes. Ce qui compte, c’est de rester fidèles à nous-mêmes, de faire parler notre complicité et de tenir le cap jusqu’à l’arrivée. Cette fois, notre objectif est simple : transformer notre complicité et notre régularité en une arrivée au bout de l’Atlantique. »
Ce n’est pas toujours facile de trouver des partenaires en voile légère. On peut saluer l’entreprise Hydroconsult qui a fait le choix de soutenir deux jeunes navigateurs passionnés en baie de Saint-Malo.
Raphaël et Antoine ont monté un projet en Nacra 15, un catamaran moderne doté de foils en C, c’est le support officiel des jeux olympiques de la jeunesse. Ils vont représenter la France aux championnats du monde à Plymouth en Angleterre en juillet 2026. D’ici là, un programme chargé de régate les attend, ils auront l’occasion de découvrir de nombreux plans d’eau en France pour préparer cette échéance avec près d’une trentaine de jours de régate en 2026. Ce partenariat permettra de soutenir financièrement une partie de leurs régates, entraînements et stages pour 2025 et 2026. À propos d’Hydroconsult : Hydroconsult est une entreprise qui apporte son savoir-faire technique dans la réalisation d’études hydrographiques et géophysiques aussi bien côtières qu’offshore. Cette entreprise intervient sur les projets d’envergure à travers le monde dans les domaines des énergies marines renouvelables, du génie-civil et de l’Oil and Gaz. Elle propose des solutions complètes allant du conseil technique à la gestion clé en main, pour accompagner ses partenaires dans la réussite de leurs opérations. Ces jeunes naviguent dans le club de la SNBSM, un club reconnu dans la baie de Saint-Malo qui met en avant des projets sportifs comme celui de Raphaël et Antoine
Après neuf mois d’intenses négociations, le Defender et le Challenger of Record ont signé l’America’s Cup Partnership, une nouvelle structure juridique qui encadrera l’organisation des prochaines éditions de la Coupe de l’America. Les discussions ont réuni l’ensemble des équipes présentes sur la dernière édition : Luna Rossa, Alinghi Red Bull Racing, American Magic et K-Challenge, chacune ayant pu faire valoir son point de vue.
Une nouvelle gouvernance sous forme d’entreprise
Cette organisation prend la forme d’une commandite, structure juridique privée dont les statuts ne seront pas rendus publics. Chaque équipe a signé un accord de confidentialité, et toute nouvelle entrée nécessitera l’accord unanime des Challengers.
« C’est une entreprise, pas une organisation sportive », précise Bruno Dubois, co-directeur général de K-Challenge. « Nous avons reçu le document final hier et nous sommes satisfaits qu’il soit enfin signé. Cela fait longtemps que nous l’attendions. Nous avons participé aux discussions, donné notre avis sur le contenu, et nous étions d’accord sur la version finale. Mais le processus juridique à New York a pris du temps. »
Compatibilité avec le Deed of Gift
L’un des enjeux majeurs des négociations concernait la compatibilité du nouvel accord avec le Deed of Gift, la charte fondatrice de l’America’s Cup.
« Les avocats ont travaillé pendant neuf mois pour s’assurer de cette conformité », explique Bruno Dubois. « Tout le processus a été validé à New York, avec le soutien du New York Yacht Club, berceau historique de la Coupe. »
Selon les termes de cette nouvelle structure, un syndicat ne pourra pas participer à la Coupe sans être actionnaire. En revanche, un actionnaire pourra choisir d’attendre la 39ᵉ édition pour s’engager. Une disposition qui pourrait concerner l’équipe Suisse Alinghi désireuses de garder un certain contrôle sur la Coupe et de se préparer à la 39e. Elle a récemment racheté les parts de Red Bull dans l’équipe et repris son nom d’origine.
Une saison en préparation pour K-Challenge
L’annonce officielle des challengers devrait intervenir prochainement, possiblement de manière groupée.
« Les choses avancent, c’est tout ce que je peux dire pour l’instant », confie Bruno Dubois. « Le Protocole ne change pas sur les temps de navigation : nous conservons un bonus de 10 jours. Chaque équipe dispose de 100 jours de navigation sur l’AC75. Si nous acquérons un deuxième AC40, nous passerons à 35 jours par an, comme prévu dans le règlement. Luna Rossa navigue déjà avec deux AC40. »
L’équipe française travaille justement à l’acquisition d’un deuxième AC40 et à la finalisation de sa nouvelle campagne, dont l’annonce est attendue d’ici le 31 octobre comme pour tous les challengers. Les chances de voir K-Challenge au départ de la prochaine America’s Cup à Naples sont réelles, même s’il reste à mobiliser les partenaires financiers nécessaires pour concrétiser le projet.
SailGP : les Français tournés vers 2026
Sur le circuit SailGP, les Français ont perdu toute chance d’accéder à la Grand Finale, après une série de contre-performances lors des trois derniers Grands Prix à Saint-Tropez, Genève et Cadix. Les regards se tournent désormais vers la prochaine saison.
« Nous sommes évidemment déçus, ce n’est pas le résultat espéré », reconnaît Bruno Dubois. « Nous préparons déjà la prochaine saison. Le mercato est très actif avec l’arrivée d’Artemis, qui débauche des marins à prix d’or. Cela crée un effet de cascade dans toutes les équipes. Les salaires atteignent désormais des niveaux comparables à ceux du football ! »
Grâce aux données publiques du circuit, chaque équipe peut désormais identifier les meilleurs profils par poste, ce qui accentue la compétition entre syndicats.
« Nous annoncerons bientôt la composition de notre équipe pour la prochaine saison », conclut Bruno Dubois.
Portée par la Métropole Aix-Marseille-Provence et le CIC, partenaire titre, en collaboration avec le CNTL, cette nouvelle course au large a marqué une étape importante pour le développement de la Class40 en Méditerranée. Dans la continuité de ce succès, la CIC MED CHANNEL RACE 2026 reprendra le même concept : le départ sera donné le dimanche 3 mai, pour une arrivée au cœur de Marseille, dans le bassin du Mucem, le 10 mai 2026.
Lancée en janvier 2025, la première édition de la CIC MED CHANNEL RACE s’est élancée de la rade de Marseille le 27 avril dernier. Inspirée de sa grande sœur normande, la course proposait un parcours de 1 000 milles entre Marseille, la Corse, la Sardaigne et les Baléares, réservé aux Class40 du circuit méditerranéen. Douze équipages étaient au départ d’une épreuve disputée, remportée après 4 jours, 23 heures et 21 minutes de navigation par le duo franco-italien Ian Lipinski / Alberto Bona sur Crédit Mutuel, avec seulement 53 minutes d’avance sur Mikaël Mergui et Keni Piperol à bord de Centrakor.
Retour sur une première édition réussie
La CIC MED CHANNEL RACE 2025 reprenait les principes de sa devancière normande : – un événement annuel et exclusif Class40, – une course en double, – un parcours exigeant de 1 000 milles (1 852 km) combinant navigation côtière et large.
De Marseille aux îles du Var, en passant par Calvi, la Sardaigne et Majorque, la Méditerranée a offert un terrain de jeu magnifique, mais exigeant. Calmes piégeux, brises soutenues et variations météorologiques ont rythmé la course, notamment autour de l’île de Spargi dans l’archipel de La Maddalena, où plusieurs équipages ont dû faire preuve de patience avant de retrouver le vent vers les Baléares, avec des pointes à près de 20 nœuds.
La Class40, moteur du développement de la course au large en Méditerranée
La Class40 s’impose aujourd’hui comme l’une des deux grandes séries de la course au large, aux côtés des IMOCA du Vendée Globe. Tandis que 42 Class40 s’apprêtent à prendre le départ de la Transat Café L’Or depuis Le Havre, la flotte mondiale dispute également la GLOBE40, un tour du monde en six étapes sur huit mois.
Si les flottes historiques viennent de la Manche et de Bretagne, la Méditerranée offre un terrain idéal pour la course au large : conditions variées, richesse des plans d’eau, proximité avec le public et valeurs fortes – engagement, partage et durabilité – chères à la Class40. La CIC MED CHANNEL RACE s’intègre désormais dans le calendrier méditerranéen aux côtés de la Paprec 600 Saint-Tropez, de la Porquerolle’s Race ou encore de la Massilia Cup Offshore. L’épreuve vise aussi à attirer des équipages italiens, espagnols et des régatiers de la course-croisière, désireux de franchir le pas vers la compétition au large.
Les contours de l’édition 2026 : conforter, développer, partager
La CIC MED CHANNEL RACE 2026 s’installera sur le site emblématique du Mucem et de l’esplanade J4, lieu d’échanges et de rencontres entre skippers, partenaires et grand public. Contrairement à 2025, le village de course restera ouvert toute la semaine : du mercredi 29 avril (vendredi 1ᵉʳ mai pour le public) jusqu’au départ du 3 mai, puis lors du retour les 9 et 10 mai pour la remise des prix.
L’édition 2026 mettra également l’accent sur la médiation éducative : plus de 250 enfants avaient été accueillis en 2025, et ce nombre devrait encore croître grâce à des partenariats avec la Métropole et la Ville de Marseille. Des animations grand public et des opérations entreprises seront également proposées, notamment pour suivre le départ en mer.
Ils ont dit
Patrice Cauvet, Directeur Général de CIC Lyonnaise de Banque « C’est un grand plaisir d’accueillir pour la seconde fois sur notre territoire la CIC MED CHANNEL RACE, une course unique avec la Méditerranée pour terrain de jeu. Pour le CIC Lyonnaise de Banque, c’est une belle opportunité de réaffirmer notre attachement à la région et à Marseille, tout en promouvant l’excellence sportive et maritime. Cet événement incarne parfaitement les valeurs de dépassement de soi, de solidarité et d’engagement. »
Manfred Ramspacher, gérant de Sirius Événements « En 2025, en à peine trois mois, nous avons pu lancer un événement totalement inédit grâce à la confiance de la Métropole et du CIC. Ce fut une formidable aventure humaine et sportive. Toute l’équipe est désormais impatiente de vivre cette deuxième édition dans le cadre magique du Mucem et de la rade sud. La Corse, la Sardaigne et les Baléares seront à nouveau au programme : une parfaite alchimie entre compétition et voyage. »
L’Avis de Course est publié et les inscriptions sont ouvertes : www.med-race.com