De la navigation vélique archimédienne à la navigation vélique en sustentation sur l’eau en passant par l’hélice, Comment sommes-nous passés de l’idée de se déplacer sur l’eau à l’aide d’un engin flottant, sans même comprendre les lois qui régissent sa flottabilité, à celle de la sustentation sur l’eau, fondée sur les principes de l’aérodynamisme ? Par Jean Sans
Numéro Spécial de 80 pages – en kiosque à partir du 25 juin.
Pourquoi, depuis plus de 3 000 ans, la technologie liée à la mobilité maritime continue-t-elle de susciter autant de passion ? La quête de performance, notamment incarnée par la vitesse, est au cœur des préoccupations maritimes depuis des siècles. Marins et États ont rapidement compris que la rapidité de leurs navires pouvait asseoir leur puissance commerciale, assurer leur victoire lors des batailles navales et affirmer leur suprématie impériale. Même la découverte de nouveaux continents et de nouvelles routes maritimes s’est transformée en une course effrénée où il fallait être le premier à planter son drapeau.
Ces gains de vitesse impliquent des découvertes scientifiques et alimentent progressivement la démesure des navires conçus. Aujourd’hui la vitesse reste l’apanage de l’art de la régate avec un voilier. Certes la régate sous la forme de compétitions entre amateurs fortunés faisant appel à des équipages de marins professionnels n’apparait qu’à la fin du XIXe siècle, mais le souhait de toujours aller plus vite et de rattraper une vague silhouette que l’on discerne à l’horizon hante tous les marins. Ce vaste domaine s’étend d’environ 2000-1500 ans avant notre ère jusqu’à nos jours, avec un intrus inattendu apparu à la fin du XIXe siècle, bien que déjà présent dans la mythologie grecque : l’aviation.
Comment les bateaux sont-ils passés de la navigation à la vitesse… au vol au-dessus des flots ? Ce numéro spécial vous plonge dans les coulisses d’une révolution technologique : des principes physiques aux avancées récentes, découvrez comment les bateaux à foils ont pris leur envol, et comment les marins d’aujourd’hui font littéralement voler leurs embarcations autour du globe.
Jean Sans