L’heure des préparateurs… et réparateurs

Volvo Ocean Race réparations sanya 01
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“Vous savez que vous êtes motivés parce que vous êtes en chasse, vous savez que vous avez un bon bateau, vous savez les gars capables de faire du bon boulot… mais quand ils naviguent de nuit, vous croisez les doigts. » Ben Wright revient sur l´état de Groupama 4 après cette troisième étape. L´Australien est la tête de l´équipe technique française. Devant eux rien de grave, mais quelques jours de travail prévus sur la dérive, la quille et l’étrave. Ben : « Malgré les inévitables dommages dus aux filets de pêche, aux débris et aux épaves flottantes, le bateau est en bon état.Ils ont pris un filet autour de la quille et de la dérive. Le bateau a bien résisté : ce ne sont pas des dommages sérieux, juste des marques de passage du bout. Le dommage sur la quille est sans doute plus important que sur la dérive. Il semble que le bout, ou câble métallique, s’est enroulé autour du bord d´attaque. C’est abîmé en trois endroits – des entailles de 5 à 8 mm de profondeur.” La crash-box de l´étrave, elle a visiblement touché quelque chose et rempli son rôle de pare-chocs. « Le bateau est à 100 % structurellement”, rassure Ben, ce n´est qu´un travail cosmétique : la pose d´une couverture en carbone et le remplacement de la mousse. » L’équipe technique devrait s’en sortir avec une petite semaine de travail. 



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Même chose pour le Mar Mostro de PUMA, dont la quille et les dérives ont été abimées par un tronc d´arbre et un filet dans le détroit de Malacca. « On doit nettoyer le bord d´attaque de la quille, le polir, poser un anti-rouille, puis de l´epoxy et de la peinture, » explique Murray McDonnell, l´un des membres de l´équipe technique. « C´est très important d´avoir une surface lisse pour que le bateau aille vite. Toute rupture du flux le ralentit. » Mêmes travaux de peinture pour CAMPER ; couture pour Telefónica, qui répare son J1 passé à l´eau entre Abu Dhabi et Sharjah et remplace son code zéro abimé après le départ de Malé, le 22 janvier dernier. Enfin, travaux de composites pour Sanya, dont le support bâbord des winchs s´est délaminé à la veille de l´arrivée.  


Optimiser, toujours


A ces réparations s´ajoutent les améliorations pour les équipes techniques. « Il s´agit de performance, » commente Ben Wright, « d´améliorer les systèmes, d´alléger le bateau, d´aider les gars à mieux naviguer, les winchs à mieux fonctionner. C´est toujours beaucoup de travail pour un petit profit. 100 petites tâches pour 100 petits gains qui à la fin, font la différence. C´est ce qui définit cette course : il faut faire mieux, ne pas s´asseoir sur ses lauriers. À chaque fois, vous devez avoir les ressources pour réparer le bateau et pour progresser. C´est une compétition pour nous, les équipes techniques, autant que pour les marins ! »