Il était l’un des caciques au départ de La Rochelle en septembre. Pour sa quatrième participation à la Mini Transat – dont une 2e place en série en 2003 – David Raison détonnait dans le bassin des Chalutiers de La Rochelle. L’étrave arrondie de son TeamWork Evolution provoquant à la fois sourires et interrogations pour ceux qui la découvraient. Ingénieur en hydrodynamique et ingénierie océanique, issu de l’Ecole Centrale de Nantes, le Nazairien partait la fleur au fusil, certain de ses choix. Il ne l’a pas regretté : "Je me suis lancé véritablement sur ce projet en 2007. C’était une étude no limit puisque le client… c’était moi ! Je n’allais pas me mettre un procès si ça merdait. J’ai mené parallèlement des études entre un bateau à étrave classique et un à carène de Scow que j’ai fait progresser. Les deux ont été testées en bassin de carène numérique avec un logiciel de mécanique des fluides grâce au partenariat que j’avais avec le CRAIN de La Rochelle. A la fin, j’avais une bonne carène pointue et une bonne carène de Scow. Le choix a été évident pour moi. Les chiffres étaient suffisamment prometteurs pour accepter la prise de risques de rupture technologique. Et c’était plus fun de partir sur un bateau que j’avais baptisé Magnum."
Une fois le plan finalisé autour de la carène, le chantier débute véritablement en mai 2008 à Savenay, dans une ancienne menuiserie. Avec deux salariés les six premiers mois, pour une mise à l’eau deux ans plus tard. "Je n’avais pas bouffé tous mes coefficients de sécurité au niveau du poids. Il faut dire qu’il n’y a pas eu un gramme de carbone qui n’a pas été posé sous vide. A part quelques petites strats. Cela prend du temps mais cela permet de gratter du poids. Mon bateau a beau avoir un mât-aile et donc un bulbe un peu plus lourd, il reste un des plus légers de la flotte. (…)
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