Jérémie Beyou (Maître Coq) : « Ce fut une étape super dure. J’ai deux, trois problèmes à bord qui mont fait galéré avec Corentin (Horeau) qui était devant au début. J’ai beaucoup utilisé le pilote automatique. Je me suis dis : la première chose est de rattraper Corentin puis de le garder derrière. Cela a été la partie la plus sympa du parcours en arrivant au petit jour ! Puis tout en faisant gaffe de garder Corentin derrière, je me suis pris au jeu. A un moment, je me retrouve tout seul avec Adrien à droite et j’étais un peu plus inspiré : je l’ai laissé aller à gauche puis c’était trop tard pour lui ! Pas de panache, j’ai fais trois podiums avant sur les étapes donc ça na pas été au rabais. Je n’avais pas l’habitude de gagner la Solitaire sur une dernière étape. Cela a été très dur pour moi mais à la fin, j’ai pris mon pied. Troisième victoire de La Solitaire, si l’on m’avait dis ça un jour… En arrivant à Deauville, on en a beaucoup parlé et on arrive avec quelques certitudes mais aussi des doutes. Cela a été une Solitaire beaucoup plus laborieuse pour moi que les années précédentes et à rebondissement. Démâtage de Yann, l’avarie de Fabien… Ce sont des opportunités qu’il faut saisir même si c’est triste. Il faut être capable de rester concentré par rapport à ça aussi. Donc une Solitaire assez particulière ! Je suis resté malgré concentré sur mon but d’être régulier… »
Adrien Hardy (Agir Recouvrement) : « C’était sympa, j’aime bien quand il y a du match comme ça. Finir au contact avec Jérémie (Beyou), c’était bien, il a bien défendu le truc. C’était une vraie bataille de virements avec du contact. Evidemment déçu parce que j’y croyais depuis le début. Mais le début de course fut très dur pour moi : je me suis retrouvé empeloté la première nuit. Deux jours à cravacher pour revenir, ça n’a pas été très drôle mais je suis content de revenir à cette place. J’ai toujours cru en mes chances, j’ai montré que je ne baissais pas les bras et je suis très fier de ça. J’étais relativement rapide et j’ai continué à faire de la stratégie, à faire de la météo ce que n’ont pas fait les autres, je pense. On sentait la fatigue au sein de la flotte. Tu en arrives à douter quand tu veux prendre des initiatives. Beaucoup de plaisir sur l’eau. Il y a eu deux étapes un peu train-train où j’ai joué plus de stratégie. Un peu déçu car je venais pour gagner. Mais c’est La Solitaire, il y a des hauts et des bas ! »
Corentin Douguet (Un maillot pour la vie) : « C’était presque mon étape mais je ne peux être que satisfait de ce résultat. J’ai mené longtemps puis il y a eu le petit passage à niveau de regroupement qui n’a pas joué en ma faveur. Je n’étais pas rapide sur la montée en Angleterre. Je me suis accroché quand même. Ce matin dans le raz Blanchard, on était encore sept à pouvoir claqué l’étape. J’aurais aussi bien pu faire 7ème. Ce matin nous étions sept quasiment à égalité, dont tout le podium du classement général. Et n’importe lequel d’entre nous pouvait gagner ! C’était une grosse bagarre et si tu voulais être sur le podium, il fallait s’arracher, se sortir les tripes. Malgré la fatigue, j’étais à fond et je ne doutais pas : je me disais que j’étais bien en phase, donc que j’allais trouver la solution. Je ne me suis pas affolé, je sentais bien que peu à peu j’avais retrouvé tous mes automatismes, tous mes repères. Je suis vraiment content. J’ai pris beaucoup de plaisir… elle fait toujours aussi mal au corps cette course, mais c’est super quand elle se termine bien comme ça. En fait, je crois que je viens de terminer ma préparation (rires)… L’objectif était de faire dans les dix premiers au classement général et un podium d’étape : dans le mille, impeccable ! »