Les IRC entrent en lice ce lundi

Flotte IRC aux Voiles
DR

Quatre classes de jauge rassemblant chacune près de 45 unités ont été définies cette année, soit une classe de moins que l’an passé, les IRC D et E étant réunis au sein d’un même groupe D. Du sport à tous les étages, avec une mention particulière peut-être dans le registre des IRC A, où Maxi Yachts et grands protos vont s’affronter en un combat de titans. Pendant ce temps, les Yachts Classiques prendront doucement leurs marques. 52 d’entre eux sont arrivés dimanche en milieu d’après-midi toutes voiles dehors saluer le Portalet au terme des 22 milles du parcours de ralliement entre Cannes-Saint Tropez.

- Publicité -

Le groupe des “grands” IRC A compte 43 maxi yachts dont l’affrontement s’annonce comme l’un des nombreux temps forts des Voiles. En l’absence du tenant du titre Ran, le jeu est plus que jamais ouvert pour les bêtes de course prototypes comme Jethou, le plan Judel/Vrolijk de Sir Peter Ogden, si proche de la victoire l’an passé et qui devra batailler ferme face à Leopard 3, l’immense Farr de Mike Slade, Shockwave, le Reichel-Pugh américain et une armada impressionnante de Swan de 60 à 90 pieds. Sojana, le Farr 115 avec Lionel Péan à son bord, rivalisera avec nombre de maxi yachts de 100 pieds et plus, Highland Breeze (Swan 112), Chrisco (CNB 100) ou l’élégant F Class 115 Firefly, sans oublier naturellement le J Class Shamrock V.

Le Groupe des IRC B rassemble d’élégants “racers-cruisers” de 15 à 18 mètres. Les Swan traditionellement dominateurs dans le golfe verront leur superbe sérieusement contestée par nombre de Grand Soleil, Brenta, Farr, First et autres Bénéteau . Near Miss, le TP 52 Suisse de Franck Noël fait figure d’épouvantail. Il devra “digérer” un rating peu favorable pour résister aux ambitions des spécialistes de la Méditerranée, Lady First à Jean Pierre Dreau ou le Brenta 55 Imagine. En l’absence de ses protagonistes habituels Glenn Ellen et Savann Madrac, c’est un autre Méditerranéen, l’A 40RC Geranium Killer qui s’impose comme favori d’un groupe fort de 44 voiliers en IRC C.

Les “petits” IRC D présentent cette année une flotte largement renouvellée de 42 unités. Les bateaux de l’année, Swift ( JPK 10,10), Pearl (Najad 355), Masandre et Bisou salé (First 30), Izmir (Sun Odyssey 36) ou le nouveau Dufour 405 arrivent tous aux Voiles avec l’ambition de marquer les esprits par une victoire de prestige. Ils devront composer avec des voiliers plus expérimentés et taillés pour l’exercice à l’image des J 109 Albacor IV et Althinimax mais aussi quantité de First 36,7 toujours aussi efficaces…

Coupe d’Automne du Yacht Club de France
C’est aussi une forme de tradition à Saint Tropez ; nombre de concurrents Classiques choisissent de rallier en course Cannes et la Cité Tropézienne. Les vingt et quelques milles qui séparent les deux ports servent d’appétissants hors d’oeuvre aux Voiles. C’est dans un régime de petit temps orienté à l’est que les 52 concurrents répartis en 4 Classes se sont élancés à la mi journée au large des Lérins. Si un joli flux d’une douzaine de nœuds propulsait rapidement les voiliers devant Dramont, l’entrée dans le golfe de Saint Tropez s’avérait plus compliquée, les orages perturbant tant en force qu’en direction le régime de vent et le déroulement de la régate. Le comité de course décidait fort sagement de réduire le parcours et c’est le passage aux Issambres qui tenait lieu de ligne d’arrivée. Mariska (Fife 1908) menait alors la flotte devant la belle goélette Elena (Herreshof 1910) et Mercury, le sloop bermudien signé Crocker (1938).