2012, année olympique. Comme il y a quatre ans pour les Jeux de Pékin, La Solitaire du Figaro s’est courue plus tôt et plus dense, avec trois étapes au lieu des quatre disputées habituellement. En tout 1390 milles entre Paimpol, Gijón, Saint Gilles Croix de Vie et Cherbourg-Octeville. Des petits coups dans les cailloux, des petits placements dans les dorsales, des ajustements incessants de réglages et de route dans le vent incroyablement instable de la 3e étape… comme en 2011, cette 43e Solitaire était une épreuve pour marins précis, pointilleux, amoureux du détail et du centième de nœud.
Trois étapes, qu’est-ce que ça change ? C’est 25% de chance en moins de se refaire. Et donc l’obligation d’être tout de suite dans le match. “Je démarre toujours très bien mes courses” confiait à l’arrivée Yann Eliès, le héros de cette édition. “Sur mes sept victoires d’étape depuis 1997, quatre sont des premières étapes. C’est primordial de bien entamer car on prend d’emblée un ascendant psychologique sur le reste de la flotte”.
L’ascendant n’est pas seulement psychologique, il est très concrètement constitué de minutes et de secondes, l’étalon-or de La Solitaire. Cette année, le constat est sans appel. Avec des écarts dépassant l’heure de retard à partir du 8e concurrent, le classement de la première étape est pratiquement le reflet du classement général établi trois semaines plus tard. A une exception près, la composition du top 15 est exactement la même à Cherbourg qu’à Gijon ! Yann Eliès était déjà installé sur son piédestal, Morgan Lagravière déjà son dauphin, Nicolas Lunven et Fabien Delahaye étaient déjà en lice pour la troisième place, Thierry Chabagny déjà 5e, Erwan Tabarly 7e, Xavier Macaire 10e…
LIRE LA SUITE DANS LE NOUVEAU COURSE AU LARGE
A découvrir également dans ce numéro 55
Volvo Ocean Race : French flair
Mod70 : Transat éclair
Tour de France : Un grand duel et du retour médias
Paroles de skipper : Coville, toujours entre deux tours
Labo : le 3Di à la loupe
Il y a 40 ans : Grand Louis, pionnier des mers du Sud
