Thomas, qu’est ce qui a changé sur le maxi Sodebo depuis un an ?
“Moi, déjà j’ai changé ! Je me suis refait un tour du monde depuis ! Plus sérieusement, voilà un an j’arrivais du tour du monde en solo pour la deuxième fois, en n’ayant pas battu le record de Francis Joyon. Il y avait un peu d’amertume parce qu’au niveau du Brésil on était devant et que les conditions météo une fois de plus se sont écroulées à l’équateur… ce qui s’est réédité d’ailleurs sur la Volvo. Et ça m’a amusé de voir que ce n’était pas uniquement quand moi j’y passais ! Pour revenir à la question, quelques semaines après l’arrivée de ma tentative solo, j’ai rempli un carnet des évolutions que je voulais encore faire sur ce bateau, d’ailleurs sans avoir annoncé à qui que ce soit que j’envisageais de repartir, histoire que les gens ne me prennent pas pour un fou !”
Et donc, ces modifications ?
“En arrivant à l’atelier, j’ai dit à l’équipe : ‘si d’aventure j’y retourne, les évolutions à faire sur le bateau pour l’amener à maturité sont d’avancer les flotteurs (là ils m’ont regardé avec des grands yeux) parce que faire ça permettra d’avancer les foils et avancer les foils donnera un comportement et un équilibre à la barre bien meilleurs. Je pourrai par exemple naviguer au portant avec un potentiel supérieur dans la brise’. Dans le grand Sud, j’avais souffert de ne pas avoir ce potentiel pour aller assez vite, en tous cas de ne pas pouvoir ‘descendre’ suffisamment. Nous avons également modifié l’inclinaison des flotteurs quand on les a regreffés sur la plateforme. Ce n’est pas un petit chantier, c’est un gros boulot.”
…
LIRE LA SUITE DANS LE NOUVEAU COURSE AU LARGE
A découvrir également dans ce numéro 55
Figaro : Les enseignements de La Solitaire
Mod70 : Transat éclair
Tour de France : Un grand duel et du retour médias
Volvo Ocean Race : Le triomphe du flair français
Labo : le 3Di à la loupe
Il y a 40 ans : Grand Louis, pionnier des mers du Sud