A part Halvard Mabire, originaire de Cherbourg, trois sujets de sa majesté, sont en tête de la troisième édition de la Normandy Channel Race. Miranda Merron, Sam Goodchild et Ned Collier Wakefield… Certainement pas une coïncidence car, nul doute, que ces trois navigateurs connaissent bien le plan d’eau anglais et irlandais, il n’y a qu’à regarder la précision de leur navigation dans le Solent puis en Mer Celtique notamment en soirée mercredi au passage de Tuskar Rock à seulement 20 minutes d’écart, 20h40 pour Campagne de France, 21h00 pour Concise 2.
Depuis, et après une journée de brise hier au près pour l’ensemble des voiliers engagés, le Pogo S2 blanc et vert, l’Akilaria RC2, blanc orné du drapeau britannique, se livrent un véritable match race et ont surtout pris l’avantage sur leurs autres camarades de jeu. Sous gennaker dans un premier temps, puis au près avec la bascule du vent du Nord-Est au Sud-Est, avantage pour les vainqueurs de la Transat Québec Saint-Malo au pointage de 17h00 mais la route est encore longue, le petit temps et de nombreux obstacles comme le raz Blanchard sont au menu.
Derrière ce duo de bateaux, la bataille fait rage et nombreux ne s’avouent pas vaincus et ils ont raison. Yannick Bestaven et Julien Pulvé sur Phoenix Europe Express sont revenus dans la partie hier soir dans le canal de Saint-Georges. Au louvoyage, les Rochelais ont tiré les bons bords. Ils seront opportunistes et on peut compter sur l’expérience du vainqueur de la Transat 6.50 2001. Eric Péron et Jean Galfione (Talanta), moins réguliers dans leurs coups tactiques, arrivent toujours à se refaire la cerise depuis le départ de la course. Eole Génération GDF Suez piloté par Seb Rogues et Les Conquérants – Caen La Mer peuvent également encore stratégiquement s’imposer dans la pétole engendrée par une dorsale anticyclone, une bulle sans vent, tenace et flanquée sur les trajectoires des marins. La course à la victoire sera, en revanche, beaucoup plus difficile pour les tandems de Earwen, Masai et Jasmine Flyer, qui en Irlande ont largement été ralenti même si ce soir, il glisse avec plus de pression venant du Sud-Ouest.
Ils ont dit :
Dominic Vittet, skipper de Eole Génération – GDF Suez : « La situation est compliquée. La remontée vers Tuskar a été une véritable étape de montagne. Nous étions revenus parmi les meilleurs. Nous avons d’ailleurs croisé Halvard Mabire lorsqu’il débutait sa descente alors que nous remontions vers Tuskar ».
Halvard Mabire, skipper de Campagne de France : « Rien n’est joué. Quand on est en Manche dans le petit temps, ce n’est jamais facile. C’est ambiance match racing avec les Anglais. Ils sont meilleurs que nous à certaines allures et nous sommes, à contrario, plus vite dans certaines conditions ».
Classement de 17h
1 CAMPAGNE DE FRANCE à 234.2 milles de l’arrivée
2 CONCISE 2 à 2,6 milles du leader
3 TALANTA à 16,6 milles
4 PHOENIX EUROPE EXPRESS à 18,5 milles
5 EOLE GENERATION – GDF SUEZ à 30,5 milles



















