Franck, combien de voiles avais-tu à bord sur la Route du Rhum 2010 et les as-tu conservées à poste – hissées dans leurs emmagasineurs – durant toute la traversée ?
« J’avais cinq voiles : un gennaker de portant, un genre de grand Solent ou gennaker de près, une trinquette (ou solent de près), un foc de brise et donc une grand-voile à deux ris. Hormis le solent qui avait son propre étai structurel, il m’est arrivé quatre ou cinq fois de descendre certaines voiles sur le pont. J’avais le gennaker au départ et je l’ai gardé pendant un peu plus de deux jours, jusqu’au niveau des Açores. Je l’ai réutilisé vingt-quatre heures après le passage d’un front, traversé au près. Puis une nouvelle fois avec la trinquette que j’ai conservée pour la phase d’arrivée qui s’est faite au près jusqu’à ce que j’envoie le solent. Globalement, j’avais prévu un maximum de polyvalence entre les voiles afin de diminuer le nombre des manœuvres. Par exemple, le gennaker était relativement petit et facile à rouler. Je n’avais pas de voiles «pointues» sur Groupama 3. »
La manœuvre de ces voiles est une vraie corvée !
« Pas tant que ça. Ça me prenait environ une douzaine de minutes pour hisser le gennaker et seulement trois à quatre minutes pour l’enrouler. »
(…)
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