Pour ses troisièmes jeux Olympiques après Pékin en 2008 (8e) et Londres en 2012 (10e), Jean-Baptiste Bernaz, après un titre de vice-champion du monde de Laser début juin au Mexique, nourrissait de sérieux espoirs à Rio. Et jusqu’au bout, il a été en mesure de croire à une place sur le podium. Même si avant la medal race il ne pouvait plus espérer que la 3e place, le Varois s’est battu jusqu’au bout terminant à la 2e place de ce dernier acte remporté pour l’honneur par le Brésilien Robert Scheidt qui n’est pas non plus monté sur le podium lui qui visait une 6e médaille olympique.
Tout au long de la semaine, le licencié du Club nautique de Sainte-Maxime a été aux avant-postes et sans quelques “fautes directes” notamment dans la 4e manche qui lui coûte 15 points au général, il serait rentré du Brésil avec une breloque autour du cou. Mais le titre est revenu à l’Australien Tom Burton. Le champion du monde, le Britannique Nick Thompson, longtemps en tête au classement, a fini de son côté juste derrière Bernaz.
“Le job a été fait, mais aujourd’hui cela ne dépendait pas que de moi, donc à partir de là, j’étais obligé de faire le mieux possible et espérer que le Néo-Zélandais (Sam Meech, finalement médaille de bronze) se plante un peu, mais il a été bon aujourd’hui“, a expliqué le Varois. “C’est une grosse déception c’est sûr, c’était certainement mes derniers bords en Laser. C’était un bel endroit, on l’avait bien préparé, j’ai accumulé des heures, autant ici qu’à la maison, j’avais beaucoup d’espérance, j’arrivais avec un titre de vice-champion du monde, mais c’est le Laser, on était tous très proches et on savait bien qu’il allait y avoir huit personnes qui espéraient la même chose“, a encore dit le Varois.
Jonathan Lobert, qui avait décroché il y a 4 ans l’unique médaille française (le bronze) sur le site de Weymouth, aux JO de Londres, a navigué trop loin de la tête durant la majorité des courses pour espérer mieux et ne s’est même pas qualifié pour la médaille race. Après une victoire dans la 3e course, qui lui offrait une 5e place au classement provisoire, il voulait pourtant y croire: “C’est une bonne première manche que je gagne, je pense qu’aujourd’hui ma vitesse allait bien. Après, on sait qu’ici c’est un plan d’eau où il peut se passer des choses étranges, donc il faut que je sois plus vigilant“. Il faut croire qu’il ne l’a pas été assez, car il n’a pas fait mieux qu’une 11e place lors des six dernières régates. Heureusement, le bilan français était déjà meilleur qu’aux Jeux de Londres, avec l’or de Charline Picon et le bronze de Pierre Le Coq en planche à voile RS:X, complété jeudi lors de l’ultime journée par le bronze de Camille Lecointre et Hélène Defrance en 470.