Jean-Pierre Dick conforte son leadership

Jean-Pierre Dick qualifié
DR

Les sillons ne sont pas très profonds en ce septième jour de course ! Et avec des moyennes qui oscillent entre 2 et 9 nouds, les Canaries ne sont pas encore en vue : il faudra probablement attendre encore jusqu’à lundi pour voir le premier monocoque dans l’archipel. Il faut dire que la brise n’a pas été très coopérative toute la nuit et encore moins ce samedi matin, et seuls les plus à l’Ouest commencent à toucher les dividendes de leur option : Jean-Pierre Dick et Damian Foxall (Paprec-Virbac) furent les premiers à s’extirper du « mou » et pouvaient tranquillement creuser l’écart sur Vincent Riou et Sébastien Josse (PRB) qui, voyant le danger de ce chemin de traverse, prenaient une « bretelle » par l’Ouest pour se recaler dans leur tableau arrière. Et sous les Canaries, « l’autoroute des alizés » est toujours en travaux : le flux de Nord-Est le long de la Mauritanie ne devrait en effet se remettre en place qu’à partir de mardi prochain. D’ici là, les tandems vont avoir à composer avec des conditions de navigation totalement inhabituelles à cette époque de l’année.

- Publicité -

L’envers du décor
En bref, une dépression s’est installée durablement au Sud des Açores (depuis plus de deux semaines !) et alors qu’elle semblait se combler sur place, voilà qu’elle se reforme au large des Canaries pour cette fois, balayer Madère, puis la péninsule ibérique. Mais le mouvement ne va s’enclencher que lundi. Auparavant, c’est un marais barométrique dans lequel vont se débattre les duos avec un peu plus de pression à l’Ouest en raison de cette perturbation. Une brise qui ne va pas dépasser les douze noeuds (avec des molles !) ces prochaines heures et qui va tourner lentement du secteur Sud au Sud-Est. pour repasser au Sud, puis au Sud-Ouest ! Bref, le vent va jouer au métronome. et avec les nerfs des navigateurs qui ont beau éplucher les fichiers sans vraiment savoir dans quelle sauce ils vont être baignés !

Mais à la vidéo conférence de ce samedi après-midi, tout le monde prenait son mal en patience, même si les retardataires commençaient à s’inquiéter un peu du fait qu’ils étaient encore encalaminés alors que les deux leaders s’échappaient inexorablement (mais encore lentement) par l’extérieur. Et dans les calmes, difficile de changer de route quand le compteur n’indique que quelques maigres nouds de vitesse. Mais il y aura des coups à jouer pour les poursuivants car le passage entre les îles canariennes ne s’annonce pas des plus simples, non seulement à cause de ces brises toujours erratiques, mai s aussi en raison des importants reliefs de l’archipel. Cette barrière volcanique a le don de bousculer la brise et d’alterner rafales brusques et calmes prolongés. surtout de nuit ! En tous cas, ce début de tour du monde débute sur un tempo original : les champs de vents des Canaries ont des allures de terrain vague.

Classement de 16h00 GMT
1-Paprec-Virbac 2 à 23 697 milles de l’arrivée
2-PRB à 22 milles du leader
3-Estrella Damm à 76 milles
4-Temenos 2 à 77 milles
5-Veolia Environnement à 87 milles
6-Mutua Madrilena à 88 milles
7-Delta Dore à 89 milles
8-Hugo Boss à 91 milles
9-Educacion sin Fronteras à 212 milles