Groupama 3 compte 284 milles de retard

Groupama 3 - départ Atlantique Nord
DR

Comme annoncé depuis quelques jours par le conseiller météo Sylvain Mondon, le vent médium de nord-nord-ouest règne implacablement sur un océan assagi. Calé sur un flotteur, la coque centrale à fleur d’eau, Groupama 3 exprime toute sa polyvalence sous la direction d’un équipage qui n’a pas une minute à perdre. Et si, sur les vingt quatre dernières heures, Franck Cammas et sa bande pointent désormais à 248 milles derrière Oraange 2, l’état d’esprit reste plus que jamais conquérant.

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"On n’a pas viré depuis très longtemps et, dès ce soir, on va enchaîner deux ou trois virements de bord pour monter gentiment vers le Nord. C’est là qu’on va perdre le plus de distance par rapport à Orange, mais on est obligé de le faire pour retrouver un système qui nous sera plus profitable. Le fait d’être très serré avec le temps du record, c’est très motivant et il y a un vrai combat ! L’ambiance générale est intacte et c’est ce qui fait la qualité de cet équipage. Le bar des sports fait partie de ces occasions où tout le monde se retrouve. On a vraiment tous la patate pour faire au mieux, terminer brillamment ce record et arriver fiers à Ouessant ! Hier soir on a fait un super bar des sports et on a eu droit à deux magrets de canards que Loïc avait caché et deux mignonnettes de vin rouge. C’était un moment délicieux, inoubliable !" déclarait Jacques Caraës lors de la vacation de ce midi.

Sans hic

Sans chercher à paraphraser un célèbre entraîneur de football, il est clair que, tant d’un point de vue tactique que technique, l’équipage de Groupama 3 sort d’une zone rouge – orangée pour retrouver une fraîcheur plus chlorophylle :

"J’étais en stand-by endormi dans la bannette et comme c’était l’heure de me réveiller, ça tombait bien de vous parler, comme ça je suis totalement réveillé pour monter sur le pont. L’eau est désormais à 15° ce matin donc ça commence à devenir bon ! On remonte au près serré avec un vent de 14 nœuds sur une mer très confortable. La vie n’a plus rien à voir, ça fait un bien fou et ça s’est ressenti sur tout le monde qui est tombé dans un sommeil très profond. Tout le monde en avait besoin, car on était très fatigués après les conditions du Pacifique. On a tous bien récupéré pour attaquer l’Atlantique avec un bateau en bon état donc c’est de bon augure !" concluait Jacques.