Combien de milles a effectué "Geronimo" depuis son départ de Brest en décembre 2004 ?
Olivier de Kersauson : "Oh là ! Je ne sais pas exactement mais en disant plus de 40.000 milles, on ne doit pas être loin de la vérité. Il y a eu le convoyage jusqu’au Qatar, puis le Tour de l’Australie, ensuite ce fut Sydney – Tahiti, puis Tahiti – San Diego. Après la Transpacifique, nous sommes retournés à San Diego où "Geronimo" se trouve actuellement. D’ailleurs, dans quatre semaines, nous repartons là-bas avant de monter à San Francisco".
Quel sera votre programme pour cette année 2006 ?
O.D.K. : "San Francisco – Yokohama (record Transpacifique Est-Ouest); Yokohama – Hong Kong (record); Singapour – Yokohama (convoyage); Yokohama – San Francisco (record Transpacifique Ouest-Est); San Francisco – Los Angeles (record) et peut-être Los Angeles – Tahiti. Ce sont presque tous des temps déjà établis, mais nous sommes très excités à l’idée d’aller naviguer dans des endroits qu’on ne connaît pas. Ça nous amuse beaucoup. De plus, ça reste dans l’esprit de notre programme".
Pour cette nouvelle campagne, comptez-vous apporter des modifications au trimaran ?
O.D.K. : "On va terminer cette campagne dans la configuration actuelle : il n’y aura pas d’évolution technique. L’ensemble du bateau continue de progresser, notamment sur les coupes des voiles, sur le travail avec le mât basculant, etc. Donc, on peut encore progresser dans cette configuration-là".
Comme lors du Tour de l’Australie, embarquerez-vous des marins étrangers ?
O.D.K. : "Lary Rosenfeld sera avec nous en tant que navigateur entre San Francisco et Tokyo. A bord, il y aura également d’autres marins américains qui ont déjà tourné sur des maxi-multicoques autour du monde".
En France, ces parcours-là n’ont pas l’aura d’un record de l’Atlantique par exemple : comptez-vous vous attaquer au temps de référence ( (4 jours, 17 h 28′ 6”) réalisé par l’équipage de Fosset ?
O.D.K. : "C’est un record très spécifique. Je n’ai pas très envie de rester à New York pendant des lustres à attendre LA bonne fenêtre. Car aujourd’hui, pour battre ce record, il faut absolument attrapper LE bon système météo qui t’emmènera de l’autre côté. Ce stand-by et cette longue attente ne m’enchantent guère".
Reste LE record autour du monde en équipage, le Trophée Jules Verne ?
O.D.K. : "Là, on veut d’abord pousser Geronimo au maximum de son potentiel pour décider après vers quoi on s’oriente sur les modifications éventuelles à apporter. On a encore onze mois pour le faire. Après, soit on modifie Geronimo, soit on réfléchit à un bateau plus grand".
Philippe Eliès
Geronimo repart
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