Face aux spécialistes de cette série monotype, ce n’est pas toujours facile pour un régatier qui partage son temps de navigation entre plusieurs types de bateaux de se battre pour la victoire. Depuis le début de l’année, le skipper Groupama en a parfois fait l’expérience : « La plupart des équipages consacrent la totalité de leur temps à ce circuit très spécifique. Sur de très petits parcours mouillés sur des plans d’eau atypiques pour être proches du public, les ingrédients du succès n’ont pas grande chose à voir avec les autres compétitions. Depuis le début de l’année, nous progressons mais cela ne se voit pas dans les résultats car nous manquons encore de régularité ».
Avec des lignes de départs mouillées travers au vent, des bords qui ne durent pas plus de trois minutes et un vent souvent perturbé par la proximité de la côte ou des immeubles, le circuit des Extreme Sailing Series ressemble souvent plus aux bagarres de rue qu’aux parcours olympiques : « Sur de si petits parcours, il est impératif de prendre d’excellents départs. Au cours de la régate, l’opportunisme prime souvent sur la réflexion tactique. Il faut s’adapter en permanence, trouver des ouvertures tout en manoeuvrant à la perfection. C’est parfois difficile mais toujours intéressant » poursuit le skipper.
A ses côtés, Franck retrouvera les fidèles Tanguy Cariou, Thierry Fouchier et Devan Le Bihan. Mais le régleur de grand voile change. En remplacement de Romain Motteau, indisponible, le skipper Groupama a fait appel à Valentin Bellet qui prépare lui aussi les Jeux Olympiques en Nacra 17 : « C’est sympa de se retrouver sur le même bateau car généralement, nous sommes concurrents ».
Sur un plan d’eau qu’il connaît bien pour y avoir déjà navigué à l’époque des trimarans Orma, le skipper Groupama apprécie : « Ca va faire du bien de régater sur un plan d’eau ouvert devant la promenade des Anglais. Le vent s’annonce assez léger pour les jours à venir mais ce sera certainement moins tordu que sur certains des précédents sites. Les conditions de régates pourraient ressembler à celles d’Oman ». Globalement plus à l’aise dans la brise que dans les petits airs, l’équipage de Groupama 40 va devoir tirer profit des bons résultats obtenus à Istanbul mi septembre malgré la rupture du mât le premier jour.
Face aux ténors de la série qui ont pour noms Alinghi, The Wave Muscat, Emirates Team New Zealand ou encore JP Morgan, Groupama 40 va rapidement pouvoir vérifier sur le joli plan d’eau de Nice la justesse de ces bonnes intentions.