A l’arrière, en dernière position, les Catalans Jaume Mumbru et Cali Sanmarti apparaissaient en plein jour, sur le pont de leur bateau, en petite tenue polaire. L’équipage de We are Water, tout comme ceux de Central Lechera Asturiana et FMC tentent de sortir des mailles d’un anticyclone et glissent doucement sur une mer plate.
A l’autre extrémité de la flotte, à l’entrée de l’océan Pacifique, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron cavalaient dans une nuit opaque, accoutrés de leurs combinaisons étanches jaunes, dans l’attente de conditions musclées en fin de journée, au passage d’un front (45 nœuds annoncés, rafales à 55). Leurs poursuivants directs, MAPFRE et Estrella Damm viennent d’en faire l’expérience et rapportent avoir rencontré une mer énorme. Pepe Ribes parle de 50 nœuds de vent et d’une vague monstrueuse de 15 mètres (!). Or, avec ses trois Volvo Ocean Race au compteur, on peut difficilement soupçonner Pepe d’être du genre impressionnable. De leur côté, les hommes de MAPFRE évoquent eux aussi des masses d’eau hautes comme des montagnes. Ces derniers ont un temps navigué sous trois ris et sans voile d’avant, tant le bateau tapait dans les creux.
En début d’après-midi, les conditions s’étaient légèrement améliorées pour les deux équipages Espagnols désormais à l’arrière du front… Mais elles devraient se dégrader pour les leaders qui voient ce même front approcher dans leurs rétroviseurs. Pour éviter le plus fort du coup de vent, Jean-Pierre et Loïck mettent du nord dans leur route. Au pointage de 15 heures, ils avaient légèrement réduit leur vitesse, l’objectif principal dans ce contexte étant de ne pas casser.
Excepté les trois derniers bateaux, toute la flotte glisse dans un très généreux flux de secteur Ouest et la hiérarchie reste inchangée. Groupe Bel, Renault Z.E, Mirabaud et Neutrogena sont presque vent arrière, obligés de déclencher ça et là des empannages. Derrière, le rythme est plus élevé pour Hugo Boss et les filles de Gaes Centros Auditivos qui naviguent au largue. Cette allure est idéale pour Hugo Boss, le monocoque le plus puissant de la flotte qui trouve ici l’occasion d’exprimer tout son potentiel. Wouter Verbraak et Andy Meiklejohn ont réalisé les meilleures moyennes avec 453 milles ces dernières 24 heures.
Classement de 17h
1 Jean Pierre Dick – Loick Peyron VIRBAC-PAPREC 3 à 12 575,7 milles de l’arrivée
2 Iker Martinez – Xabi Fernandez MAPFRE à 444 milles
3 Alex Pella – Pepe Ribes ESTRELLA DAMM à 520 milles
4 Kito de Pavant – Sebastien Audigane GROUPE BEL à 812,3 milles
5 Pachi Rivero – Antonio Piris RENAULT Z.E à 1319,1 milles
6 Dominique Wavre – Michele Paret MIRABAUD à 1716 milles
7 Boris Herrmann – Ryan Breymaier NEUTROGENA à 1773,7 milles
8 Wouter Verbraak – Andy Meiklejohn HUGO BOSS à 2115,4 milles
9 Dee Caffari – Anna Corbella GAES CENTROS AUDITIVOS à 2171,6 milles
10 Gerard Marin – Ludovic Aglaor FORUM MARITIM CATALA à 3402,6 milles
11 Juan Merediz – Fran Palacio CENTRAL LECHERA ASTURIANA à 3702,3 milles
12 Jaume Mumbru – Cali Sanmarti WE ARE WATER à 3767,2 milles