Gilbert Dréan (Le Télégramme) et Pierre Yves Lautrou (l’Express) ont ouvert cette journée. Ils ont partagé leurs connaissances de journalistes experts du domaine en dressant un état des lieux de la course au large en 2009 et nous ont livré leurs analyses sur les évolutions en cours et à venir au niveau national et international.
Laurence Caraes, de l’agence Kaori, a ensuite rappelé les valeurs portées par la voile sportive et les différentes possibilités d’investissement qui s’offrent a une entreprise en fonction de ses objectifs.
La matinée était également consacrée aux témoignages de sponsors d’écuries de course. Groupama et Crêpes Whaou ! (Groupe Norac), nous ont présenté leur stratégie de sponsoring.. Pour eux, les atouts que représente ce support de communication sont multiples : il permet de travailler simultanément la communication interne et externe de l’entreprise, véhicule des valeurs fortes et positives, il a un bon impact médiatique. Frédérique Granado, directrice de la communication de Groupama, nous a précisé que le budget alloué par son groupe au sponsoring voile était de l’ordre de 10 millions d’euros par an. A une autre échelle, Crêpe Whaou !, a investi un budget de 1,3 millions d’euros dans son nouveau trimaran de 50 pieds.
Un échange très riche entre les quelques 130 professionnels présents, et les représentants de Groupama et Crêpes Whaou !, qui se sont prêtés à un jeu de questions/réponses, a également complété les présentations. Les questions très nombreuses des participants ont permis de mettre en parallèle deux politiques de sponsoring très différentes (en taille et en budget) menées pourtant avec un même succès et une même constance dans le temps.
La deuxième partie de la journée était axée sur les courses et l’intérêt d’investir dans l’organisation d’un évènement pour une collectivité ou une entreprise. Le témoignage de Christophe Baudry, directeur de la communication du Vendée Globe 2008, a permis de mettre en avant les importantes retombées médias qu’un tel évènement représente pour les entreprises partenaires mais aussi pour le territoire qui accueille le départ de la course.
L’internationalisation des circuits est une évolution récente du monde de la course au large. Ce phénomène était illustré par Robert Datnow, représentant de la Volvo Ocean Race, course internationale autour du monde en équipage sur monocoque. Robert Datnow a rappelé la volonté du comité d’organisation d’attirer un ou plusieurs équipages français, grands absents de cette course, ainsi que son souhait d’organiser une étape française (3 ports sont toujours en lice) lors de la prochaine édition en 2011/2012. Le trajet sera annoncé en mars 2010.
Mark Turner, dirigeant Offshore Challenges, nous a lui présenté l’I-Shares Cup, circuit européen des Extreme 40, créé avec l’objectif affiché de faire « du spectacle ». Ces régates sur des plans d’eau improbables, visibles depuis la terre, attirent aujourd’hui de nombreux sponsors et les plus grands skippers internationaux. Mark Turner a également apporté à la journée sa vision internationale du monde de la course et a souligné l’incroyable richesse du circuit français où un sponsor se voit proposer un grand choix de supports : tous les budgets et tous les projets peuvent ainsi trouver leur place.
Les skippers Gildas Morvan (Cercle Vert), François Gabart (Espoir Région Bretagne) et Jérémie Beyou (ex Delta Dore) ont détaillé les relations qu’ils entretiennent avec leurs sponsors respectifs et ont insisté sur la composante «aventure humaine » de ce mode de communication. Ils ont également raconté comment ils ont rencontré leur sponsor, ce qui a permis quelques anecdotes étonnantes. Christian Le Pape, directeur du Pôle Finistère course au large témoignait quant à lui du haut niveau de professionnalisme et de la formation très complète dont bénéficient ces coureurs, formés au sein du Pôle.
La conclusion de la journée s’est faite en forme d’hommage à la Mini-transat. Course initiatique pour bon nombre de grands marins, malgré son exposition médiatique limitée, elle continue d’attirer sponsors et coureurs. Preuve que l’aventure humaine et les valeurs que véhicule la voile sportive représentent une valeur en soi.
Source : Eurolarge – Lorient Technopole Innovation
www.eurolarge.fr























