Après avoir franchi la ligne d’arrivée au pied du phare d’Ambrose à 14h33 le 7 avril dernier, les deux monocoques sont désormais à mi-parcours de leur voyage.
Les bateaux progressent vers le sud-est avec ce matin toujours moins de 20 milles d’écart entre le leader Estrella Damm et son poursuivant. A la mi-parcours à 200 milles au large des Açores, la mer devient de plus en plus agitée et les dernières prévisions annoncent même une mer forte à très forte pour les jours à venir. Près de la dépression, des creux importants de nord-ouest vont se développer à la fin de la semaine avec une forte houle de nord-est engendrant une mer croisée. Pour le moment cependant, les conditions sont plutôt bénignes et permettent des vitesses de 20-25 noeuds même si les bateaux tapent beaucoup
Lors du briefing météo ce matin, Marcel van Triest, le consultant météo de l’épreuve, donnait des indications sur l’évolution pour les jours à venir. Le vent va souffler en rafales jusqu’à 35 noeuds ce mercredi avec des pointes à 40 noeuds demain et vendredi. La dépression devrait se déplacer vers le nord engendrant une bascule du vent et une mer croisée.
Cependant, Marcel van Triest a noté ce matin que les équipages n’ont guère le choix, car il faudrait faire sans doute 150 milles supplémentaires pour éviter le pire de ces conditions. De plus, d’un point de vue stratégique, les skippers souhaitent s’approcher du coeur de la dépression afin de profiter plus rapidement de la bascule et de passer au portant.
Les deux IMOCA 60 pieds devraient arriver au large de Gibraltar lundi prochain, si la dépression poursuit sa trajectoire vers le nord leur permettant de passer rapidement au portant.
Pepe Ribes, Estrella Damm : « On n’a rien préparé pour le mauvais temps devant nous. Il va falloir faire avec en gardant le meilleur angle au vent. Nous progressons à 95° afin d’essayer de traverser la dépression aussi rapidement que possible. »
Pachi Rivero, W Hotels : « On passe du temps à regarder la météo pour essayer d’anticiper la situation. On a une idée de ce qu’il y aura devant nous, mais un vent de 40 noeuds n’est pas si mauvais. On a vu pire ! On n’a pas peur. Rien comme cela. On poursuit notre route, et s’il faut par la suite la modifier à cause de l’état de la mer ou à cause du vent, on le fera. Mais on commence aussi à regarder ce que nous aurons en Méditerranée… »