« Aussi sympathique et agréable que soit encore l’accueil à Saint-Barth’, je ne me suis jamais senti aussi seul de ma vie que les jours qui ont suivi ce succès ! » (*) L’homme qui parle ainsi se nomme Jean Le Cam ; le marin qui relate cela a gagné pourtant quelques jours auparavant la Transat Ag2r en compagnie de Roland Jourdain. Et le voilà lâché par la majorité de ses pairs, vilipendé comme un tricheur, menacé d’interdiction de la future Solitaire du Figaro voire d’un retrait de licence ! Incroyable paradoxe, alors qu’il manifesta vingt jours durant en compagnie de son compère une incroyable maestria sur l’eau, alors qu’il vient de remporter par le plus petit des écarts jamais mesurés jusque-là en course au large la deuxième édition de la transat en double et en monotype. Pour en arriver à cette inattendue détresse de la part d’un marin dont le moral semble pourtant aussi solide que le granit de sa Bretagne, il faut remonter aux origines de cette course….
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