Dick et Foxall à 350 milles du finish

Virbac paprec jp dick
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Retrouvailles méditerranéennes
Pourtant, son entrée dans la grande bleue a été fracassante, si l’ont peu dire. La nuit dernière n’a pas épargné le bateau et les hommes, contraints de tirer des bords sous trois ris, face à un solide vent d’est de 40 noeuds, dans une mer cabossée. Au milieu des lames blanches, dans cet environnement à la fois magique et angoissant, c’est la première fois que l’équipage sortait son tourmentin (la plus petite voile d’avant) depuis le départ de cette Barcelona World Race. Une journée ‘virile’ les attend encore aujourd’hui sous les côtes Espagnoles, le long desquelles ils se sont abrités tout en profitant des effets du relief et de l’incurvation du vent au nord-est. « Nous avons viré à 6 milles des côtes. Ce matin, nous apercevons la Sierra Nevada. On voit de la neige sur les sommets et des petits villages dans la vallée. Le spectacle est superbe ». Mais la navigation reste encore sportive avec 35 noeuds dans le nez, et la toile réduite.

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ETA à Barcelone : lundi 11 février en fin d’après-midi
Théoriquement, l’équipage franco-irlandais qui mène la danse depuis plus de deux mois, n’en n’a plus que pour deux jours avant de retrouver les pontons de la cité catalane. « Nous allons arriver au cap de Gata en fin de journée (près d’Almeria), ensuite, après un bord vers l’Algérie, ce sera un de nos derniers virements pour rejoindre Barcelone. Notre ETA est toujours prévue le lundi 11 en fin d’après-midi ».
Même sanction pour les hommes en noir
Derrière, Hugo Boss a peiné cette nuit au large de Lisbonne, piégé par des vents très instables, forcé d’enchaîner les manoeuvres. Alex Thomson et Andrew Cape ont entamé leur plongée vers le sud pour rejoindre l’entrée du détroit de Gibraltar. Ce matin à la latitude du Cap Saint Vincent, ils allaient bientôt subir la même punition que leur prédécesseur : 40 nouds de vent d’est pile dans leur étrave. Ils sont attendus sous les colonnes d’Hercule dimanche en fin d’après midi, pour une arrivée probable trois jours plus tard.

Michèle Paret : « la vie en mer, c’est du 100% vrai »
Au sud-ouest des Canaries, à 1335  milles du bateau de tête, le pas de deux au près entre Temenos II et Mutua Madrileña tourne à l’avantage du couple franco-suisse. A sa belle performance, l’équipage du bateau bleu ajoute le plaisir incomparable de vivre sur l’eau, ce qui fait dire à Michèle Paret : « En mer, il n’y a pas de parasite, ni d’élément perturbateur, c’est du 100% vrai. En ce moment, nous savons que c’est le début de la fin d’une belle histoire. On réalise qu’on est en train de vivre quelque chose d’exceptionnel et qu’il faut profiter de chaque minute à fond. Et puis nous sommes tellement bien ensemble, sur l’eau. Avant le départ, j’ai toujours dit que le moment le plus difficile de la course serait le passage de la ligne d’arrivée. Je pense que c’est toujours vrai. ». Pour le moment, le scénario qui se profile jusqu’à Gibraltar leur est plutôt favorable. Temenos II et Mutua Madrileña seront probablement aidés par les dépressions atlantiques pour entrer en Méditerranée.

En queue de peloton, Servane Escoffier et Albert Barguès se réjouissaient d’avoir franchi hier soir (18h54 GMT) la porte 7 de Fernando de Noronha. Mais voilà qu’Educacion sin Fronteras a subi un sacré coup de frein aux abords du port au noir. Depuis le petit matin, leur vitesse moyenne plafonne à 6 noeuds.

Le classement du 09/02/08 à 14h00 GMT
1 PAPREC-VIRBAC 2 à 379,7 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 373,2 milles du leader
3 TEMENOS 2 à 1336,6 milles
4 MUTUA MADRILENA à 1539,2 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 2740,4 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT    
ABD ESTRELLA DAMM    
ABD DELTA DORE    
ABD PRB