Michel, 13e de cette deuxième étape avec peu d’écarts sur ceux qui te précèdent. Quel bilan dresses-tu de cette étape ?
« Peux mieux faire encore… Bonne étape ceci dit, compte tenu des arrivées tardives de certains concurrents. Pas très content de moi parce que stratégiquement, j’ai fait encore pas mal de grosses boulettes qui m’empêchent de rester dans le paquet de tête. Maintenant, il y avait moyen de faire de plus grosses erreurs encore et de s’arrêter net, comme l’ont fait certains. L’un dans l’autre, ce n’est donc pas si mal. Je retrouve des morceaux de conduite efficace de temps en temps mais ce n’est pas encore tout le temps. ça progresse mais je souffre malgré tout du manque de préparation. »
“Des attaques dans tous les sens”
21e, 13eme… La suite logique c’est que tu fasses dans les 5 à la prochaine étape ?
« Même si ce n’est pas toujours très fluide, c’est sympa de pouvoir être dans le match. Cela demande beaucoup d’énergie, c’est usant… et puis il y a quand même une vingtaine de garçons qui sont très forts. Ils connaissent parfaitement leurs bateaux et ils vont vite. Il faut sans cesse se bagarrer et être bon dans la durée car ça attaque dans tous les sens. Du coup, ça fait de belles bagarres mais les places sont chères et j’avoue que j’ai encore un peu de mal à tirer mon épingle du jeu au milieu de tout ça. Mais je suis bien content de me donner tout ce mal là ! Il y a moyen d’être dans les premiers malgré tout : ils ne sont pas intouchables et il n y a pas de domination sans partage d’un marin en particulier. En revanche ils sont nombreux à être très bons… »
A mi-parcours, malgré les difficultés, tu ne regrettes pas d’être venu?
« Je ne regrette pas du tout d’être venu ! Je me surprends à retrouver certains réflexes, notamment je ne supporte pas quand un bateau va plus vite que moi à côté. Donc je m’arrache pour retrouver les bons réglages et réussir à faire avancer le bateau. C’est finalement plus en stratégie que j’ai un petit peu de mal. J’ai très peu navigué en compétition depuis l’hiver dernier et ce mode opératoire d’analyse des situations me fait défaut pour le moment. Mais c’est sympa de voir que de temps en temps, on arrive malgré tout à être dans le coup. »
On imagine qu’après ces deux étapes, la fatigue commence à se faire sentir?
« J’ai dormi sur cette étape, ce que je n’avais quasiment pas fait sur la précédente, parce que les conditions s’y prêtaient et puis que ça se passait plutôt bien. Trois jours d’escale, c’est pas mal. On va en profiter pour bien se retaper avant de repartir en direction de Roscoff. Je n’ai pas encore regardé la météo mais on va s’y atteler très vite…»