Voix du large…

    Roland Jourdain (Veolia Environnement) à la vacation de 11h30 : « Je n’ai pas besoin de faire un dessin. Ce n’est pas simple, ho là là… Comment dire ? C’était un bon film, mais " le pot-au-noir 2, le retour " était meilleur que le " pot-au-noir 1". Déjà au niveau du décor, il y avait un très beau coucher de soleil, un ciel étoilé magnifique, et puis sinon pétole, pétole…. Il semblerait que j’ai passé l’axe du bazar. Maintenant, j’ai du vent qui vient de l’ouest. Je ne sais pas quel trousseau de clefs a trouvé Mich’ (Desjoyeaux). Mais depuis son arrivée dans l’Atlantique, il ouvre toutes les portes des systèmes météo. Il passe et hop, il ferme la porte derrière lui. C’est sympa, c’est poli, c’est du savoir-vivre ! Mais ma baleine m’a rendue zen et philosophe. En arrivant au Cap Horn, j’avais commis une petite erreur, c’est vrai mais je m’étais dis : pas grave ! Il reste l’Atlantique sud, et boum une baleine. Il y a aura bien ensuite le pot-au-noir et boum ! Ensuite, je me dis qu’il me reste un joker au niveau de l’anticyclone des Açores et boum ! Ce n’est pas de ma faute, c’est Mich’ qui ne veut pas. Allez Mich’, fais un effort. Tu en as déjà gagné un. Tu vas au devant de plein de soucis : trop de notoriété, trop de célébrité, le fisc, les problèmes…. Réfléchis Mich’, c’est n’importe quoi, il est encore temps de réfléchir Mich’. »

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    Michel Desjoyeaux (Foncia) à la vacation de 11h30 : « Tout va bien à bord de Foncia. Ce n’est pas la même météo qu’hier. Le vent est monté régulièrement dans la nuit. Du coup j’ai ramassé la grande voile-ballon et j’en ai mis une plus petite. 600m² de toile, ça allait bien quand même et ça ne permettait pas de dormir ! Quand j’ai affalé j’avais 28 nœuds et depuis ça cavale bien. La mer est bien formée, le soleil est là, la température de l’eau continue de chuter mais ça va. 730 miles en moi et Bilou (Roland Jourdain) ? Je ne suis pas surpris car il a un peu de mal à couper la dorsale. Moi, il me reste 1300 miles, 1344 pour être exact. 50 % de la distance en écart, ça me va. Ça commence à causer… »

    Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital), à la vacation de 11h30 : « Après la porte, j’ai pas mal cravaché. Depuis cette nuit, j’ai dû réduire un peu la toile car la mer était très croisée. Il y avait pas mal de grains avec de 25 à 40 nœuds de vents. J’ai réussi de belles progressions mais il me reste encore cinq jours d’ici le Cap Horn. Le plus opportun pour s’arrêter, ce serait les Malouines, c’est le plus court et c’est sur ma route ! Les Malouines, c’est par 50° Sud. Marco (Guillemot) a eu de la chance d’avoir des conditions favorables. Mais ça peut changer quand j’y serais. J’ai hâte de passer le cap Horn. Je l’ai déjà passé deux fois de jours. A chaque fois, c’était super. C’est une grosse délivrance, les conditions de visibilité y sont toujours différentes et c’est toujours assez magique, c’est un très bon moment. »