Vacations radio Transat Jacques Vabre

    Extraits des vacations radio enregistrées ce midi sur le PC de la Transat Jacues Vabre.
    Michel Desjoyeaux, (Géant) :
    « Le bateau est bruyant car on va vite au portant dans un alizé de 20 à 25 nœuds, rafales à 30. La mer est un peu courte, on est régulièrement au-dessus de 25 nœuds, c’est assez humide à l’extérieur. On a le pied au plancher, il faut faire un peu attention mais ça glisse bien. Pour le moment, tout le monde vise un point à l’ouest des Canaries avant de mettre plus de sud dans la route. Géant est en pleine forme, hormis un tout petit problème avec une cale de foil qu’on ira voir dès que ce sera plus maniable, mais pas de souci. Le prochain juge de paix c’est le pot au noir. »

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    Pascal Bidégorry, (Banque Populaire IV)
    « On est content d’être à notre place (1er NDR), mais pas content parce qu’on a découvert ce matin des trucs abîmés sur le bateau. On a dû ralentir pour réparer et on est reparti, en priant pour que ça tienne. Ce n’est rien d’extraordinaire, on va dire que la fixation du safran central est aléatoire, mais pour l’instant ça ne remet rien en cause. »

    Franck Proffit (Groupama 2) :
    « Depuis trois jours nous avions un gros souci sur un safran de flotteur. Jusque là, ça ne nous gênait pas trop car nous étions sur le bon bord. Mais depuis l’empannage, ça devenait dangereux. De plus, dans la nuit on a cassé une cale de foil en heurtant quelque chose. A la barre hier soir c’était très délicat, le bateau partait à l’abattée ou décrochait. Toute l’équipe technique a fait un super boulot et maintenant le bateau est tout neuf, avec des vrais safrans et on est sur des moyennes de 26 nœuds, donc ça va. C’est un sport mécanique, ça fait partie du jeu… On est déjà très heureux d’avoir bien passé les deux premiers jours et 100 milles de retard ce n’est pas grand-chose, on va essayer de rattraper ça, on est à l’attaque, sachant que le pot au noir devrait ralentir nos petits camarades devant .»

    Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) :
    « Ca se passe bien, on a un bon vent, un alizé assez porteur, mais c’est encore dur. C’est physique, on ne peut pas laisser la barre au pilote, ce qui veut dire des heures de veille. On a essayé de se positionner au mieux, on va tenter d’aller chercher des vents peut être plus favorables à l’extérieur, mais seul l’avenir nous dira si on a eu raison. »

    Jean-Baptiste Dejeanty (Maisonneuve-Région Basse Normandie) :
    « Nous avons fini de vider le bateau de toute l’eau accumulée dans la baston du golfe de Gascogne, fini de bricoler et tant mieux car on a eu à peine le temps de dormir et manger depuis le début. Je suis un peu déçu sur l’aspect sportif, car on avait tellement la tête dans le bateau qu’on n’a pas pu faire de tactique pour l’instant, on commence juste. On a perdu notre grand spi et passé la nuit avec le grand gennaker. On a eu 25 nœuds de vent, la nuit a été vraiment rapide. »

    Roland Jourdain (Sill et Veolia) :
    « Ca drope dans le djebel, on va vite ! On avait une demi crainte cette nuit sur le dévent de Madère mais ça va et la gâterie c’est que le ciel s’est ouvert, c’est grand soleil. C’est un peu chaud, on ne fait pas les malins tout le temps mais c’est globalement très agréable. On a eu du vent variable de 17 à 35 nœuds cette nuit, mais ça se stabilise à 25/30 nœuds et le ciel bleu est tout de suite plus agréable. Avec ma collaboratrice, on se disait qu’on quitterait bien le ciré. On a déjà essayé, et hop, deux heures plus tard tu prends cinquante seaux d’eau dans la tête, donc on a remis les casques lourds. On est un peu nazes, heureusement qu’on est de bonne humeur… »

    Jean Le Cam (Bonduelle) :
    « C’est sûr que c’est plus agréable que le début de la course, mais reste qu’on est obligés de barrer 24 heures sur 24. Et parfois on ne laisse pas le barreur tout seul. Pour résumer, je disais à Kito tout à l’heure : « à trois y’en a un qui pourrait se reposer, mais manque de pot le troisième n’est pas là ». Je n’aime pas trop la position de mes adversaires directs, ils ont créé du décalage relativement tôt. On est devant l’Anglais (Mike Golding, NDR), c’est déjà quelque chose. On verra bien, j’espère qu’une solution va se présenter. »

    Karen Leibovici (Défi Vendéen) :
    « La vie ne va pas trop mal : nous sommes sous spi, grand soleil et quelques nuages. Le patron essaie de se reposer… Pour nous il y a entre 8 et 10 nœuds de vent de nord-est, une belle houle, on n’avance pas très, très vite et on aimerait bien que le vent monte un peu, j’espère dès la prochaine nuit. Mais on reste motivés, la route est encore longue… »