Un seul ‘bizuth´ en IMOCA

    Portrait Armel Tripon
    Portrait Armel Tripon

    Armel Tripon sera sur la ligne de départ de la Route du Rhum le 2 novembre prochain dans la classe reine des monocoques IMOCA où il sera l’unique « bizuth » confronté aux stars du Vendée Globe. Le skipper de For Humble Heroes présente la particularité de s’aligner pour la première fois au départ d’une grande course dans cette catégorie des 60 pieds IMOCA., ce qui fait que le marin nantais n’aura évidemment pas l’étiquette de favori. « Je ne me trompe pas d’objectif » confirme Armel Tripon. « François Gabart et Vincent Riou viennent pour gagner. Moi, mon ambition est de terminer la course et faire honneur à ceux qui me font confiance. » Cependant, il ne faudra pas conclure trop vite qu’Armel Tripon se retrouve par hasard sur cette dixième Route du Rhum. Ceux qui connaissent le milieu de la course au large se souviennent de sa grande victoire sur la Mini Transat en 2003 avant de ferrailler quelques années sur le circuit Figaro, puis a brillé de nouveau ces dernières années en Class40.

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    Armel l’a bien compris ces derniers mois, en s’entrainant d’arrache-pied et en participant à quelques courses de préparation où il a d’ailleurs fort bien tenu la comparaison avec les habitués du circuit. « Par rapport au Figaro ou au Class40, à peu près tout change » explique-t-il, « c’est vraiment une autre manière de naviguer à laquelle je m’adapte peu à peu. En Figaro ou en Class40, tu peux te permettre d’affaler ton spi quasiment en arrivant sur une bouée, tout peut se faire au dernier moment. En 60 pieds, il faut absolument tout anticiper, décomposer chaque manœuvre, chaque geste. Gérer en permanence. Il faut bien comprendre qu’une manœuvre peut durer 20 voire 30 minutes. Cela impose une gestion très rigoureuse et des questions qui ne se posent pas sur des bateaux plus petits. A chaque virement il y a 600 kilos à matosser ! Pas question de se retrouver avec tout le poids sous le vent. C’est hyper physique et mieux vaut être bien préparé aussi de ce côté-là…»