Après une année passée amarré au ponton de Long Beach, California l’Hydroptère s’apprête à repartir naviguer. Les sessions d’entraînement commenceront début octobre dans la baie de Los Angeles. L’objectif sportif demeure inchangé : franchir l’océan Pacifique jusqu’à Hawaii plus vite que quiconque auparavant mais cette fois à bord d’un voilier 100% volant. En tentant de rallier Los Angeles à Honolulu en un temps record, soit plus vite qu’Olivier de Kersauzon à bord de Geronimo en 2005, l’équipage d’Alain Thébault a pour objectif de démontrer la légitimité des voiliers volants sur des parcours au large.
Mais le chemin jusqu’à Hawaii sera semé d’embûches. Des débris du tsunami ayant provoqué la catastrophe de Fukushima dérivent sur la trajectoire du voilier ainsi que quantité de déchets urbains. Des obstacles qui rendent la navigation difficile et périlleuse à grande vitesse. Pour Alain Thébault, skipper et concepteur de l’Hydroptère, cette tentative de record est également essentielle d’un point de vue technologique : « Récemment nous avons connu des difficultés pour financer le projet, j’ai dû vendre ma maison pour que l’aventure continue mais de nouveaux partenaires nous rejoignent, notamment en Californie, terre des pionniers et entrepreneurs. Nous avons ouvert la voie sur sur plan d’eaux abrités suivis par les voiliers l’America’s Cup, reste à ouvrir celle du large pour les voiliers volants, ce qui est très complexe sur la houle.”