Quel bilan tires-tu de ce Vendée Globe ?
« Il est évidemment impossible de tirer un bilan complet tant que tout le monde n’est pas arrivé. Je vais donc me contenter de quelques grandes tendances à chaud. Mais avant toute chose, je voudrais souligner le très grand succès populaire rencontré par cette épreuve. C’est un gage pour l’avenir. Premier élément : nous pouvons constater que la capacité d’endurance ainsi que la fiabilité ont été les facteurs les plus importants sur cette édition. A part Michel Desjoyeaux et Armel le Cleach qui ont su gérer leurs problèmes techniques, ceux qui sont arrivés depuis ont connu des avaries assez graves ou alors naviguaient à bord de bateaux d’ancienne génération.
Le deuxième enseignement, même si tout le monde n’est pas encore au port, c’est qu’à l’exception de la blessure de Yann Eliès, l’ensemble des marins termine en bonne santé. C’est évidemment fondamental ! Donc côté sécurité du marin, le bilan est satisfaisant.
Enfin, on notera que ce Vendée Globe confirme les progrès en termes de stabilité des carènes au point où des bateaux ont même pu naviguer plusieurs centaines de milles sans quille ! Mais il y a aussi des points négatifs dont l’Imoca ne peut se satisfaire. Il y a des progrès à réaliser. Yann a par exemple pointé la question de l’accessibilité à la pharmacie de secours, Jean la question des moyens de communication dans un bateau retourné et puis globalement la fiabilité des quilles interroge. C’est le point le plus urgent à résoudre car il s’agit d’une avarie qui met la vie du marin en danger »
. Quelle suite l’Imoca va donner à ces questions ?
« Nous avons déjà engagé une série de consultations sur la sécurité, la fiabilité et les évolutions de jauge et nous allons continuer. Il s’agit d’une consultation large de différents acteurs de la classe comme les skippers et chefs de projet mais aussi des architectes, constructeurs, organisateurs de course. Aucune conclusion ne sera évidemment tirée avant le retour de tous les concurrents. L’objectif est d’être en capacité de prendre des décisions au printemps ».