Ocean Express repart à fond

    Après quelques difficultés à faire avancer le catamaran « Archi-Factory / Octo Finances » ces deux derniers jours du fait de conditions de vent assez faible, Pierre-Yves Moreau et Benoit Lequin sont repartis dans leur chasse au record de la traversée de l’atlantique sur un catamaran non habitable de 20 pieds.

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    Les deux marins Bretons ont connu quelques soucis ces dernières 48 heures. Leur déssanilisateur a cassé et les alizés du Nord-Est étaient très perturbés. Depuis ce matin, les deux skippers sont à nouveau dans des conditions météorologiques propices à la vitesse et aux surfs et ils ont réussi à réparer leur problème technique. Pierre-Yves et Benoit sont maintenant à 987,8 milles de l’arrivée et leur vitesse moyenne est en train de remonter sensiblement. Interview…
     
    Quelles sont les conditions autour de votre catamaran ?
     
    Cela fait deux jours que nous avions de réelles difficultés à faire évoluer normalement notre voilier. Le vent était vraiment faible. Aujourd’hui, il est revenu par le Nord-Est et c’est reparti à fond ! Nous avons débuté notre tentative sur les chapeaux de roue. Il faut dire que cette chute de vitesse et quelques problèmes techniques n’ont pas été si faciles à vivre mais nous sommes à nouveau dans une belle houle et nous pouvons surfer.
     
    Comment vous vous sentez physiquement ?
     
    Nous sommes un peu fatigués. Ce n’est pas évident de se reposer. On dort par tranches de 15 à 20 minutes. D’un point de vue physique, les muscles du dos tirent et nous commençons à avoir des boutons sur les mains du fait du sel. On passe de la pommade régulièrement.
     
    Comment vous vous situez par rapport au record des Italiens ?
     
    Nous sommes passés sous la barre des 1000 milles à parcourir. Nous sommes dans les clous pour espérer battre ce record de 13 jours mais il peut encore se passer beaucoup de choses notamment à l’approche de la Guadeloupe.
     
    Comment gérez-vous les grains qui doivent être désormais fréquents au milieu de l’atlantique ?
     
    Quand on voit les grains venir, on essaie d’anticiper rapidement en affalant notre spi et en prenant un ris à la grand-voile. Nous ne voulons surtout pas prendre de risques. Nos drisses sont toujours prêtes pour que l’on puisse affaler si c’est nécessaire.
     
    Par rapport à votre expérience en mini 6,50, Figaro ou monocoque de 60 pieds, en terme de difficultés, ou placez-vous cette aventure ?
     
    Ce défi est exigent pour les bonhommes. Nous devons toujours être à l’écoute de la machine, les mains sur les écoutes. Il faut être très vigilant car la sanction peut être grave. Cela ressemble fortement à l’expérience des marins solitaires en grand multicoque.