Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) 1er : « C’est ma première victoire d’étape, et en plus, c’est chez moi ! La nuit dernière était le moment clé de l’étape, même s’il fallait être en permanence dessus, naviguer bien tout le temps et rester dans les bons coups. J’étais globalement toujours bien placé malgré un passage de Portland Bill assez difficile pour moi : j’ai réussi à revenir dans le match et sur le rush final en Manche, je m’en sors bien avec Gildas. J’ai en plus pu creuser un peu l’écart entre la bouée de Cussy et l’arrivée : je sais que La Solitaire se joue au temps cumulé et chaque seconde compte… Comme Gildas, je n’ai pas mouillé car il y avait 48 mètres de fond et c’est peut-être ce choix qui a été décisif. J’ai préféré me laisser déporter par la marée en gagnant petit car je savais que le courant aller s’inverser au matin : je n’allais peut-être pas au bon endroit mais je profitais de petites bouffées d’air qu’il ne fallait pas rater ! Car je ne pense pas que ma connaissance du plan d’eau à l’arrivée soit meilleure que d’autres concurrents… »
Gildas Morvan (Cercle Vert) 2ème : « Toute l’étape a été assez dure parce que si la première nuit pour traverser la Manche a été agréable sous spinnaker, la suite a été plus compliquée. A partir de Hand Deeps en Angleterre, le vent tamponnait à terre, puis ça a molli : il a fallu empanner et manœuvrer sans arrêt. Mais le summum a été la nuit dernière, au milieu de la Manche quand la brise s’est écroulée et a commencé à tourner dans tous les sens ! Il n’y a pas eu un moment de répit, mais j’ai décidé de ne pas mouiller a contrario de certains. J’ai préféré attendre le dernier moment sous spinnaker parce qu’on ne sait jamais vraiment quand le vent revient si on est au mouillage : c’est très dur de repartir… J’ai attrapé une petite risée qui m’a porté en tête du paquet à l’approche de la dernière bouée de Cussy. Fabien a réussi à s’extraire du peloton probablement avec un peu plus de vent, et il a pu me dépasser au moment opportun puisque c’était juste avant Cussy : ensuite, le courant était favorable et le vent s’est établi. »
Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) 3ème : « Ce n’était pas l’entrée en matière rêvée. J’avais comme objectif de limiter l’écart au maximum avec les premiers mais pas d’aller chercher un podium ou une victoire. J’étais très loin de ça vu ma place sous les côtes sud anglaises. Et puis je ne sais pas ce qui c’est passé. La dernière nuit, j’avais la forme et tout s’est passé comme dans un rêve. Dès que j’allais à un endroit, je gagnais des places et puis voilà, au petit matin, je pouvais jouer la gagne. Pour moi, ce sera une étape de référence. Je ne comprenais pas, je voyais les mecs arrêtés autour de moi. J’avais une espèce de risée qui me portait. Je dois avoir une bonne étoile en ce moment. »