Francis Joyon est de retour pour quelques jours dans sa Bretagne natale en attente des conditions les plus favorables à la pulvérisation du record de la traversée de l’Atlantique Ouest-Est. « Je suis revenu parce que le bateau est prêt mais j’ai bon espoir de partir en début de semaine prochaine. On attend la bonne fenêtre météo, dont on peut être vraiment sûr 48 heures à l’avance » affirme l’ambitieux bonhomme. Le record après avoir été détenu pendant une quinzaine d’années par Laurent Bourgnon, est repris en 2006 par Francis Joyon qui se fera détrôner en 2008 par Thomas Coville. Le défi est important et nécessite une allure de 25 nœuds de moyenne, allure atteinte grâce à un angle au vent de 90 à 150°, pour espérer établir le nouveau temps de référence.
« Il suffit d’une minute de moins que le temps précédent pour battre le record » déclare Joyon, une minute cela semble ridicule, mais en mer chaque seconde est déterminante. IDEC et son skippeur partiront de New-York pour arriver au Sud-Ouest de l’Angleterre : la pointe du Cap Lizard. Impatient, le trinitain est pour lors à la merci des éléments, prêt à sauter dans un avion, il précise son attachement particulier au respect de l’environnement : « J’ai sur mon bateau une éolienne et des panneaux solaires qui suffisent à ma totale autonomie et fournissent mon énergie propre. Je pense qu’il faut prendre les choses à leur origine : la terre, la mer, les éléments, avec mon bateau c’est à petite échelle que je cherche à véhiculer un message écologiste. Récemment j’ai traversé la mer de Chine… Il y avait un déchet tous les 50 cm, c’était constellé d’ordures et croyez-moi c’est effrayant ! » déplore le marin. Après cette tentative de record, Francis Joyon projette de s’essayer à battre le record de la plus grande distance parcouru en 24 heures ainsi que le record du Tour des Iles Britanniques, détenu pour l’instant par Sydney Gavignet.









