Courrier Dunkerque en passe de gagner le Tour ?

Courrier Dunkerque TFV 2014
DR

Alors que Franck Cammas et ses équipiers étaient premiers à la marque Jaune Garde en début de nuit, ils ont fait le choix de passer à l’extérieur de l’île de Porquerolles, tout comme Bretagne – Crédit Mutuel Elite et Team Oman Sail. Ils sont rapidement tombés dans une zone sans vent et avec du courant de face.
Pendant ce temps-là, Courrier Dunkerque 3 suivi de Nantes – Saint Nazaire, Normandy Acerel et Toulon Provence Méditerranée – COYCH prennent la tangente. En milieu de nuit, un nuage accompagné de vent croise la route des Dunkerquois. Les leaders ne ratent pas le coche : ils lui emboîtent le pas et s’échappent en tête. Actuellement, neuf milles séparent Courrier Dunkerque 3 de Be. Brussels – Bienne Voile qui ferme la marche. Si les écarts sont significatifs après à peine une nuit de navigation, la roue peut encore tourner. Le peloton de tête a bien conscience qu’en Méditerranée, tout peut arriver. C’est bien pour cette raison que Groupama 34 et Team Oman Sail ne baissent pas les bras.

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Les M34 naviguent en ce moment au près entre 4 et 5 noeuds. Le vent de secteur Nord – Est est faible mais il a l’avantage de ne jamais faire la grasse matinée ce qui permet aux bateaux de progresser lentement mais sûrement depuis l’aube. La brise thermique devrait prendre le relais plus tard dans la journée. Cette dernière étape de ralliement de coefficient 3, dont l’enjeu est énorme, est assez stressante pour les équipages. Certains, comme Toulon Provence Méditerranée – COYCH, ne savaient pas où étaient leurs concurrents et n’ont découvert leur position par rapport au reste de la flotte qu’au lever du jour. L’incertitude régnait aussi à bord de Courrier Dunkerque 3 qui était pourtant en tête depuis plusieurs heures. En plus du stress, la fatigue de la nuit blanche se fait sentir, d’autant plus que régler les voiles dans un vent faible et variable demande beaucoup de concentration. Les bateaux sont attendus à Nice dans l’après-midi.

Les mots de :

Daniel Souben, skipper de Courrier Dunkerque 3

« Nous n’étions pas sûrs de nous quand nous avons choisi l’option à l’intérieur de Porquerolles. Nous avons serré les fesses car il n’y avait vraiment pas beaucoup de vent. Nous avons serré les fesses. Au Cap des Mèdes, nous avons été complètement « empétollés ». Nous étions inquiets car nous ne savions pas où étaient les autres. Au fur et à mesure de la nuit, nous nous sommes rendus compte que notre option était bonne donc c’est parfait. Nous avons emboîté le pas d’un nuage qui s’est présenté à nous. Nous essayons de l’exploiter au mieux mais derrière nous ne savons pas trop ce qu’il va se passer. Nous avons pris de l’avance en une seule nuit, nous pouvons très bien la reperdre aussi facilement. Nous restons hyper vigilants même si notre situation est assez enviable. Le moral est très bon à bord ! »

Malo Bessec, Groupama 34

« En partant au large nous avons vite eu du vent mou avec pas mal de courant de face. Nous n’étions pas certains de notre position par rapport à nos concurrents mais au petit jour nous avons bien vu que les autres étaient devant. Dans ces conditions de vent, c’est toujours un peu la loterie mais il fallait bien faire un choix et nous avons fait celui de passer à l’extérieur. D’ici à Nice, il reste pas mal de route dans des conditions assez molles. Nous espérons qu’il y aura encore du jeu et des occasions de revenir sur le reste de la flotte. Nous sommes satisfaits de de notre vitesse. Devan et Max sont au taquet sur les réglages, ils font du super boulot pour qu’on puisse recoller. »