Conditions idéales pour le départ des Sables

Départ 2012
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C’était l’ambiance des grands jours sur les pontons de Port Olona. Pour les trois-quarts de la flotte, cette quatrième édition de Les Sables – Les Açores – Les Sables s’apparente à un parcours initiatique et ce, même pour des concurrents aguerris à d’autres joutes comme Damien Cloarec ou Aymeric Belloir (Tout le monde chante contre le cancer), transfuges du circuit Figaro. Sur la ligne de départ, mouillée dans le sud immédiat de la bouée du Nouch, le tempérament des régatiers a vite pris le dessus. Les deux compères Aymeric Belloir et Damien Cloarec étaient les plus prompts à se présenter à la bouée de bout de ligne suivi quelques mètres plus loin par Aymeric Chappellier, qui rappelait ainsi qu’il n’avait pas bouffé de la voile olympique pendant quatre ans pour rien.

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Rapidement les protos prenaient l’ascendant sur les bateaux de série et Aymeric Chappellier s’échappait sur la gauche du plan d’eau suivi comme son ombre par Milan Kolacek (Follow Me) et Antoine Rioux (Festival des Pains). En série, Damien Cloarec trouvait rapidement les réglages pour battre à la régulière Aymeric Belloir, tandis que Justine Mettraux (Team Work), bien décalée au vent de la flotte semblait prendre l’ascendant sur ses adversaires. A la bouée de dégagement, tous les favoris pointaient déjà aux avant-postes. Derrière le trio de tête en proto, Giancarlo Pedote (Prysmian) et Etienne Bertrand (Chasseur de Prime) collaient au train, quand les autres concurrents étaient déjà légèrement distancés. En série, les Nacira confirmaient leur potentiel de vitesse au près.

Une fois franchie la bouée de dégagement, toute la flotte s’est engagée dans un long bord de près bâbord amure, route à l’ouest-nord-ouest. Au moins pour les premières heures de course, l’intention commune est d’aller chercher un front peu actif qui se déplace depuis l’entrée de la Manche vers le littoral atlantique. Derrière ce front, le vent devrait basculer rapidement à l’ouest puis au nord-ouest. Mais auparavant, il aura fallu accepter une montée progressive de la force du vent jusqu’à 25 voire 30 nœuds. Rien d’insurmontable, mais dans ces conditions, la vie à bord d’un Mini devient vite infernale.

Question de timing
Si la stratégie du début de course semble claire, la grande question va être de savoir jusqu’à quel moment, il faudra pousser ce bord vers l’ouest. Virer trop tôt, c’est prendre le risque de se faire engluer dans les calmes d’une petite cellule anticyclonique centrée sur la route, voire de ne pas pouvoir passer le cap Finisterre d’un seul bord. Trop tard, c’est devoir faire de la route en plus et par la suite, se faire surprendre par une poussée de la dorsale anticyclonique qui semble vouloir prendre ses aises dans l’est des Açores. A bord, les concurrents ne disposent plus comme information extérieure que de la diffusion du bulletin météorologique par la direction de course. Ils vont devoir composer avec les positions des centres d’action, dépressions, anticyclones et fronts, retrouver les réflexes de l’observation des nuages et du baromètre pour se faire une opinion. C’est aussi le charme des courses de 6,50m que de laisser encore une place aux jeux de la méninge et du hasard.

Classements de 16h

Protos
1 Follow Me Milan Kolacek à 1 261,7 milles de l’arrivée
2 Chasseur de Primes Etienne Bertrand à 0,09 mille
3 Prysmian Giancarlo Pedote à 0,19 mille
4 Festival des Pains Antoine Rioux à 0,21 mille
5 La Tortue de L’aquarium la Rochelle Aymeric Chappellier à 0,31 mille
Bateaux de série
1 www.runo.fr Renaud Mary à 1 263,27 milles de l’arrivée
2 Team Work Justine Mettraux à 0,11 mille
3 Go 4 It Simon Koster à 0,17 mille
4 Tout le monde chante contre le Cancer Aymeric Belloir à 0,19 mille
5 Felicity 2 Aron Meder à 0,21 mille