Quand Dona Bertarelli a racheté le maxi-trimaran Banque Populaire V – conçu par Pascal Bidégorry pour battre des records océaniques en équipage – le programme était de poursuivre sur cette lancée. Histoire de montrer que ce bateau unique au monde est capable d’aller encore plus vite que vite, à travers les océans et bien sûr autour du monde, Spindrift 2 ayant pour vocation d’aller battre son propre record du Trophée Jules Verne. Ce programme est toujours d’actualité. A l’origine un éventuel intermède Route du Rhum n’était pas évoqué officiellement. Mais peu à peu le skipper Yann Guichard a laissé entendre qu’il ne serait pas fâché de prendre sa revanche sur la mythique Transat, qui avait été décevante pour lui voici quatre ans.
La question de départ était simple : un homme seul serait-il capable de gérer cette plateforme de 40 mètres de long et dont le mât culmine à… 45 mètres ? Avant de livrer sa réponse, le Team Spindrift attendit le retour de Floride où le trimaran avait fait escale après avoir amélioré un premier record transatlantique : celui de la Route de la Découverte, entre Cadix et San Salvador (Bahamas). L’équipage revint donc en petit comité histoire de “vérifier si à deux mains ça pouvait le faire”. La réponse fut positive, à condition d’opérer des modifications. Ce qui peut paraître plus étonnant à première vue – mais est logique à l’examen – c’est que certaines de ces modifications iraient également dans le sens de ce qu’il faut faire pour optimiser le maxi-trimaran en vue d’une tentative de record de l’Atlantique en équipage.
Un défi XXL car, pour mémoire, Pascal Bidegorry et l’équipage de Banque Populaire V ont mis la barre très haut début août 2009 avec un temps de 3 jours, 15 heures et 25′. Deux ans après son lancement, le géant avalait les 2 921 nautiques séparant New York du Cap Lizard à la moyenne de 32.94 nœuds… et en route il affichait 908 milles au compteur en 24 heures à une moyenne frôlant les 38 noeuds : un autre record.
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