Chris Nicholson : « Les prévisions sont plutôt bonnes d’ici à Itajaí. Pour être honnête, on a eu d’assez bonnes conditions depuis Puerto Montt. On a juste eu deux mauvais jours et, à cette période de l’année, on ne peut pas s’en plaindre. On devrait avancer à 20 nœuds jusqu’à l’arrivée, avec peut-être du vent un peu plus léger sur la fin. On se bat contre nous-mêmes pour arriver le plus tôt possible et se préparer au mieux pour la course In-Port. La motivation, c’est d’arriver au plus tôt à terre pour nous permettre la meilleure préparation possible. On savait que ce serait comme ça dès que la décision d’aller à Puerto Montt a été prise. On savait que ce serait dur de réussir à tout faire. Mais touchons du bois : jusqu’à présent, on a franchi toutes les étapes avec succès. »
Et quels seront les principaux travaux sur le bateau ?
« Même si c’est tentant de le laisser dans l’eau, on doit le gruter et le vérifier : le gréement seul a fait 3000 milles de plus que les autres sur cette étape. On doit aussi inspecter consciencieusement la coque parce que les 3000 milles depuis Puerto Montt ont été coriaces. On a plusieurs nouvelles voiles d’avant à vérifier. Les marins savent que la pause va être très courte avant la course In-Port, l’équipe technique sait qu’ils vont avoir un programme plus court que d’habitude pour tout vérifier. On est tous conscients que les petites mises au point, les petits boulots qu’on voudrait tous réaliser à Itajaí n’auront pas lieu. Ça n’affectera pas le résultat mais ça peut ajouter de la frustration quand les gars voudront bosser sur des zones du bateau où nous n’aurons simplement pas le temps de nous attarder. Je dois avouer que depuis qu’on a abimé le bateau, chacun de nous a eu un coup de blues à un moment ou à un autre. Ça a été une très longue étape. On n’aurait pas pu abîmer le bateau à un pire endroit du parcours. Le voyage a été très long avant d’arriver ici mais on va finir quatrième, on va remporter des points et je pense que ça récompense nos efforts. Tout le monde était prêt à faire ce qu’il fallait faire pour prendre ces points. On ne peut pas savoir combien ces points compteront une fois arrivé à Galway. »