Bon départ de Perros-Guirec

Départ première étape solitaire du Figaro
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Au coup de canon de ce départ à l’Anglaise, les Figaro Bénéteau ont immédiatement pris leur envol au vent arrière, dans un souffle de sud-ouest de 6 à 8 nœuds, en direction de la marque Radio France mouillée près de la bouée portant le doux nom de « bouée des Couillons ». Nicolas Lunven (Generali), part en milieu de ligne, empanne, et s’extirpe de la meute dès les premiers mètres de course, en compagnie d’une poignée de coureurs dont Thomas Rouxel (Crédit Mutuel de Bretagne Performance) et Jérémie Beyou (BPI).

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Moins de 15 minutes plus tard, dans un bouillon de bateaux spectateurs, le vainqueur de La Solitaire 2009 enroule en tête la bouée Radio France devant Thomas Rouxel, Eric Drouglazet, Louis Maurice Tannyères, Jérémie Beyou, Isabelle Joshcke et le benjamin de la course Sam Goodchild.

Les 47 concurrents vont tour à tour affaler leur spi, envoyer leur génois et partir au près pour laisser les cailloux du plateau des 7 îles à tribord. Les spis pourraient à nouveau sortir des sacs pour la traversée de la Manche de 90 milles en direction des côtes anglaises et de la prochaine marque à virer : Hand Deeps, à l’entrée de la baie de Plymouth.

Ils ont dit
Erwan Tabarly (Nacarat) :« Vu les conditions que nous aurons au départ on ne sera pas stressé de ce point de vue là. Au contraire, ce sera très calme. C’est plutôt un petit stress lié au départ : il faudra arriver à bien se dégager de Perros-Guirec. Essayer de partir devant. Si on arrive à être devant dès le début, la pression s’estompe tout de suite. La pétole ne me dérange pas, tant que le bateau avance. Mais si on commence à reculer, c’est moins drôle ! »

Frédéric Duthil (Sépalumic) : « Si au moins on avait un schéma clair de cette première étape, on aurait pu dormir sur nos deux oreilles. Mais là, c’est plein d’appréhension. Il y a un peu de stress car nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés. Voilà, ce n’est jamais simple d’aborder un Figaro avec une étape aussi indécise. On espère qu’elle ne sera pas rédhibitoire pour certains. L’expérience démontre qu’il ne faut pas s’emballer, qu’il faut avoir un œil sur la flotte et faire avancer le bateau quand le vent va nous le permettre, savoir récupérer pour quand on sera dans des endroits un peu délicats. »

Eric Drouglazet : « Cette première étape s’annonce un peu aléatoire : ce ne sont pas les conditions que j’affectionnent particulièrement ! Quand on s’entraîne tout l’hiver dans la brise, on sait que la maîtrise du bateau rentre en ligne de compte. Avec le petit temps, ça ne sera pas le cas : tous les solitaires peuvent faire un coup d’éclat… Les « bizuths » et les jeunes peuvent faire un score. Il y aura en plus beaucoup d’algues, ce qui augmente la variable aléatoire. Les côtes anglaises s’annoncent comme la tranche de parcours la plus difficile : on va tout de suite savoir si on a la « barracca » ou pas sur cette étape ! »

Romain Attanasio (Saveol) : « La différence va se faire entre Start Point et les Needles, le long des côtes anglaises ! Les routages ne savent même pas comment on va pouvoir avancer : ils ne trouvent pas de trajectoire et nous font même faire de la marche arrière… Donc nous allons mouiller et ça, c’est un dossier ! Il faut être prêt à larguer l’ancre, mais surtout à la relever. »

Passage de la bouée Radio France
1er : Nicolas Lunven (Generali)
2e : Thomas Rouxel (Bretagne Credit Mutuel Performance)
3e : Eric Drouglazet (Luisina)
4e : Louis-Maurice Tannyeres (St Ericsson)
5e :Jérémie Beyou (BPI)