
Benjamin (Team Vendée), quel bilan fais-tu de ta Solitaire où tu te classes 14ème?Globalement je suis content. J’ai progressé mais j’aurai certainement pu mieux faire, même si cette édition était plutôt ardue avec 3 étapes particulièrement denses. Dans les points positifs, j’ai bouclé cette Solitaire sans accroc et engrangé une solide expérience. La Solitaire est une course difficile on le sait, mais cette édition l’a été tout particulièrement. Les habitués de la course en ont témoigné en disant qu’il y a toujours eu une étape plus difficile que les autres. Sur cette édition, il y en aura eu 3. Avant la course, des anciens me disaient : « Ne t’inquiètes pas, généralement, il y une étape de la mort et après c’est cool ». Mais à la fin ils m’ont dit « désolé finalement il y en aura eu 3 cette année ».
Les étapes étaient différentes par rapport à l’année dernière
Ces étapes étaient difficiles avec des conditions très variées, beaucoup de courant donc beaucoup de passages à niveau, et des écarts importants à l’arrivée. Il y avait également des conditions côtières qui font qu’il est très difficile de dormir sous peine d’aller à la côte. Cela devient très physique et quand on rentre, on est complètement cramé. Les étapes étaient longues, et très humides. On a eu du mauvais temps sur les 3 premières étapes et on a dû faire 3 ou 4 passages de front avec des dorsales donc de nombreux changements de voiles assez éprouvant. Physiquement et mentalement, c’était assez complet.
Tu n’as pas craqué puisque tu as souvent été dans les 10 premiers
J’ai failli craquer plusieurs fois dans les phases de molle. Je me disais ce n’est pas possible, je suis le seul à me faire piéger dans ce contre-courant alors qu’on voit les autres qui avance à quelques mètres. Dans ces moments, on remet tout en cause. Il faut être fort et c’est là où l’expérience paie.
Que retiens-tu de ta Solitaire ?
J’ai gagné en intelligence tactique mais je suis déçu par ma vitesse. Je n’ai pas été aussi rapide que je l’espérai. L’année dernière j’ai passé énormément de temps sur la performance du bateau. C’était ma première année et j’avais peur de ne pas être rapide. Cette année, je me suis concentré sur d’autres points en me disant que je n’avais pas besoin de repasser par là. Mais finalement chaque année, il faut se réadapter. La différence s’est faite sur la vitesse. J’ai manqué de confrontation en avant saison.
Quel est ton programme cette année ?
Je vais participer à de nombreuses courses comme la Drheam Cup cet été, remercier mes partenaires qui m’ont soutenu. En trouver d’autres pour la prochaine saison où j’espère bien faire de bons résultats.