Ce midi, Pascal est revenu sur le passage du Pot au Noir : « le Pot au noir, rebelote, bis et repetita jusqu’à 1 ou à 2h du matin, les alizés à une quinzaine de noeuds avec un beau bateau qui file sur une eau relativement plate, assez vite à 26- 27, même 30 nœuds, c’était plutôt sympa. La nuit, avec beaucoup d’activité nuageuse, beaucoup de cumulonimbus, des grains dans tous les sens, sur le radar déjà il y en avait un devant, un sur le côté, un au vent, un derrière, bref il y en avait partout et on a essayé de naviguer dans tous les sens pour tenter de les éviter, ce qu’on n’a pas pu faire pour trois d’entre eux. Il faut dire qu’il y en avait tellement que c’était un peu difficile. Il faut savoir que dans cette transition là, vous marchez à 30 nœuds et 10 minutes après à 3 nœuds ! Avec Juan (Vila, routeur de bord), on a passé la nuit sous le pont avec le radar et puis à tourner des manivelles car le quart de stand by et le quart ont bien besoin de nous pour manœuvrer et là on se retrouve à 10 pour faire les manœuvres et dans ces cas là, il y a besoin de tout le monde ! Donc ça a été un peu sportif. »
La nuit dernière donc, le Maxi Banque Populaire a quelque peu perdu son avance sur le temps du record mais Pascal semble avoir déjà fait le deuil de cet avatar : « on est sortis un peu tard, c’est un petit peu dommage car moi j’étais content en début de nuit car on avait quasiment redoublé notre avance sur le temps du record à la sortie de l’équateur. Là, on a un peu reperdu ce qu’on avait doublé mais bon cela fait partie des choses de la vie et de la voile. »
Pas d’autres alternatives que de rallonger la route
Désormais en prise avec l’anticyclone de l’Atlantique Sud, le Team Banque Populaire va devoir jouer avec cette région sub-tropicale située dans l’océan Atlantique Sud. Hier, la dernière appréciation de sa négociation était de longer franchement les côtes brésiliennes, rallongeant certes la route du trimaran océanique bleu mais évitant ainsi de tomber dans les calmes. Sur ce coup-là, le navigateur basque ne semble plus avoir beaucoup de choix : « En fait on n’a pas d’autres alternatives que de faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène c’est plutôt une certitude. On va sacrément se rallonger la route mais on n’a pas le choix, à priori cela ne va pas nous permettre d’être très rapides par rapport au record sinon on raccourcit un peu la route et on va se mettre dans les méandres de Sainte- Hélène et dans le peu de vent qu’il peut y avoir plus dans notre Ouest. »
Depuis la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre Ouessant et le Cap Lizard, franchie à 12 heures 11 minutes et 45 secondes (heure de Paris) samedi 22 janvier dernier, le Maxi Banque Populaire V a parcouru pas moins de 4325 milles (8009 km).
Avance à 16h00 : 39 milles par rapport au temps de référence




















