Altaïr remporte son duel face à Mariquita

Altair
DR

La Club 55 Cup est un temps fort de la semaine tropézienne. Le défi lancé en 1981 par Jean Rédélé sur Ikra et Dick Jayson sur Pride revit ainsi chaque année sous la forme d’un duel qui oppose sur le parcours « historique » du Portalet à la bouée du Club 55 à Pampelonne un « Defender » à son « Challenger ». Et afin que chacun s’imprègne de l’histoire, tous les voiliers ont depuis, la liberté de lancer le défi de son choix. La Club 55 Cup n’a depuis sa renaissance en 2003 connu que 5 vainqueurs, Ikra (12 m JI) en 2003 et 2004, The Blue Peter (côtre bermudien Mylne 1930) en 2005 et 2006, Lucia (yawl Bermudien 1940) en 2007 et 2008 , Cambria en 2009 et Mariquita en 2010. Le 19 M JI Mariquita tentait hier de défendre son titre glané il y a deux ans face à Cambria. Un duel hors norme lui était proposé puisque c’est la goélette Altaïr qui se posait en Challenger. En effet, la rencontre programmée l’an dernier n’ayant pas pu arriver à son terme faute de vent, les capitaines avaient décidé de la reconduire cette année dans le plus pur esprit chevaleresque. Et c’est Altaïr qui s’est imposé à Pampelonne.

- Publicité -

Le « Centenary Trophy », seconde édition, créé à l’initiative du Gstaad Yacht Club, en partenariat avec la Société Nautique de Saint-Tropez, a réuni 20 vénérables yachts classiques. Ils se sont élancés depuis le Portalet pour une grande boucle dans le golfe de Saint-Tropez de près de 11 milles. Les voiliers sont partis à tour de rôle en fonction de leur taille et de leur jauge. C’est ainsi Lulu 1897, le cotre aurique signé Thomas Rabot et construit au chantier Texier à Argenteuil en 1897, qui a ouvert le ban. Victory, le petit cotre aurique lui aussi, datant de 1883, est à la fois le plus ancien, et aussi le plus petit avec ses 12 mètres hors tout. C’est le grand cotre signé Fife Mariquita qui clôturait la ligne de départ, avec ses 38 mètres hors tout. Le trophée est une coupe signée Wakely et Wheeler de Londres. Il a été remis ce soir au vainqueur Marigold, le cotre aurique de Charles Nicholson. Le redoutable plan Sibbick Bona Fide le seconde, suivi d’un autre aurique, Oriole du maître Herreshoff. Arrivaient ensuite les 15 m JI, emmené par les Britanniques décidément très en verve à Saint Tropez de The Lady Anne. Mariska une nouvelle fois pénalisée par son départ en second rideau complète le trio des 15 m JI, Tuiga victime d’une avarie n’ayant pu finir le parcours.

Aauteur d’un somptueux départ entre Hispania et Mariska, Tuiga est repassé devant le Portalet toutes voiles affalées. Un incident mécanique est venu contrarier sa régate si attendue au sein des quatre 15 m JI. La ferrure métallique qui assure la liaison entre le mât et le top mast, et sur laquelle sont accrochés les haubans, s’est brisée. Il a fallu toute l’expertise de l’équipage pour déceler à temps cette faiblesse et sécuriser le bateau en affalant rapidement toutes les voiles. Tuiga a immédiatement fait route vers le chantier de Cogolin où il sera démâté. La ferrure défaillante sera retirée et ressoudée. Une opération longue et délicate que tout l’équipage du voilier va s’attacher à accomplir en temps et heure pour pouvoir se présenter demain sur la ligne de départ des Voiles….