La dernière fois que le héros du deuxième Vendée Globe a pris le départ de la Solitaire, c’était en 2003. Pour le baptême du feu du Figaro II, le monotype Bénéteau toujours en service et qui restera le support de la série au moins jusqu’en 2017. C’était voilà onze ans donc et cette édition-là avait accouché de ce qui est devenu un mythe de la course au large : pour treize secondes lors de l’arrivée à Saint-Nazaire, Alain Gautier devait abandonner la victoire au classement général à un certain Armel Le Cléac’h. Treize secondes au bout de treize jours de course ! On se souvient qu’Alain n’en tiendra pas rigueur au “Chacal”, bien au contraire : il lui confiera la barre de son trimaran. Cette année 2014, Alain Gautier reprend du service sur La Solitaire, sous les couleurs de Generali (tiens, tiens…).
Avec Jérémie Beyou et Yann Eliès, il complètera le trio des “ex” lauréats de la grande classique au départ de Deauville dans quelques jours, le 8 juin. Au beau milieu d’une meute de quarante jeunes loups qui s’apprêtent – comme de coutume – à régater au contact H24, à dormir le moins possible tout en allant “au bon endroit au bon moment à la bonne vitesse” et à ne pas lâcher le moindre décimètre à leurs voisins de paliers. Alain jure ses grands dieux qu’il ne peut lutter pour la victoire finale… mais il s’est aussi parfaitement préparé au Pôle Finistère Course Au Large et un coup d’éclat sur une manche serait loin de lui déplaire. Après tout, avec ses neuf victoires d’étapes il n’est qu’à une longueur du record absolu du genre, toujours détenu par Jean Le Cam. (…)
LIRE LA SUITE DANS LE NOUVEAU COURSE AU LARGE
A découvrir également dans ce numéro 63
Géants : La nouvelle vie d’Orange II
Paroles de skipper : Bidégorry ouvert à double tour
Route du Rhum : sus au Mach
Portrait : Jérémie Beyou, admirable résistant
Extreme Sailing Series : l’antichambre de la Cup