Hier soir à 23h, Ericsson 4 avait 68 milles de retard sur Puma, mais depuis, Torben Grael et ses hommes ont regagné des milles et à 8h ce matin n’étaient plus qu’à 12 milles du leader et semblent mieux positionnés pour la suite. Etant donné l’option choisie, cela peut sembler étrange, mais Bouwe Bekking sur Telefonica Blue s’y attendaient, "Nous pensons que nous allons perdre des milles par rapport aux bateaux plus à l’est, et il faudra batailler dur par la suite pour les rattraper. Mais on n’a pas d’autres choix…" Comme prévu, le bateau le plus à l’est, Green Dragon a nettement réduit l’écart de 102 milles hier soir à 53 milles ce matin.
Une course fascinante pour ceux qui regardent, mais à bord des bateaux, la tension est dure à supporter. Gustav Morin sur Ericsson 3: "On est au bout des nerfs. Avant le dernier classement, les gars comptaient les secondes, car ils avaient tellement envie de savoir quelles équipes passaient à l’ouest. Les prochaines 48 heures seront extrêmement intéressantes…" Ce matin, PUMA et Telefonica Blue tricotent entre les îlots, tandis que les deux Ericsson et Green Dragon peuvent plonger vers le sud. Quant à la vitesse, la différence semble minime, mais ce passage par Fidji a nécessité ou bien un prolongement de la route hier soir ou bien un ralentissement pour éviter les rochers ce matin. Aujourd’hui les navigatueurs vont commencer à étudier la météo dans les mers du sud. Pour Bekking, cela n’a pas l’air très réjouissant: "J’espère que les modèles se trompent, mais cette étape pourrait prendre plus de 40 jours. Pas de souci au niveau des provisions. Nous avons aussi assez de gazole, mais l’escale à Rio sera bien trop courte…"
Classement de 8h (heure française)
PUMA Ocean Racing à 8252 milles de l’arrivée
Ericsson 4 à 12 milles
Telefonica Blue à 22milles
Ericsson 3 à 36 milles
Green Dragon à 53 milles