Mini Transat. 90 skippers à Port Olona, départ dans une semaine !

Tous les 90 skippers sont arrivés à Port Olona ! Et ça s’affaire sur les pontons à 2 jours de l’ouverture du Village départ qui accueillera le public, gratuitement et sans réservation, sur l’Esplanade du Vendée Globe à partir de samedi 13 septembre. Ils seront 14 femmes et 76 hommes, âgés de 20 à 64 ans, représentant 13 nationalités à prendre le départ le 21 septembre pour vivre l’une des aventures les plus intenses de la course au large : La Boulangère – Mini Transat.

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Parmi ces candidats, 82 bizuths se préparent à se jeter dans la grand bain d’une toute première transat sans moyens de communication direct avec la terre. Ils et elles viennent ajouter leur nom à la longue liste des 1 382 skippers « Born in Mini ». Depuis bientôt 50 ans, la course phare du circuit 6.50 voit défiler une foule d’amateurs, comme des grands noms de la voile professionnels : des Michel Desjoyeaux, Thomas Coville, ou encore Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe près de 20 ans après sa victoire sur la transat 6.50. Les femmes ne sont pas en reste avec les participations remarquées d’Isabelle Autissier, Ellen Mac Arthur, Clarisse Crémer, ou plus récemment de Violette Dorange, marraine de cette édition 2025, qui souligne la place occupée par cette épreuve fondatrice dans son parcours :
« Je me suis découverte sur la Mini, j’ai découvert la passion de partir au large, un sentiment de liberté. Je garde aussi la fierté d’avoir traversé à la force du vent avec mes petits bras ; et des images dans ma tête pour la vie… »

Course initiatique à plus d’un titre, l’appel de la Mini raisonne aussi partout dans le monde. Depuis son origine, cette transat, imaginée pour rendre l’océan accessible au plus grand nombre, se caractérise par sa réelle ouverture internationale. Les victoires, en 2023, de l’Uruguayen Federico Waksman en proto et de l’Italien Luca Rosetti chez les séries en témoignent.
Deux ans plus tard, la La Boulangère Mini Transat s’exporte toujours, jusqu’en Europe centrale – Slovénie (Uros Krazevac), Estonie (Anna-Liisa Taltas) ; mais aussi en Asie, en Chine (Yi Chu) et Japon (Naho Takahara ; Hiroki Nakayama, Hajime Kokumai). Ce n’est pas Miguel Rondon, espagnol et doyen de cette édition, qui gagne, à l’aube d’une 4eme participation, la prime de la fidélité à l’épreuve, qui dira le contraire. Pas plus qu’Ambre Hasson, cette franco-américaine qui n’a pas hésité à quitter une vie new-yorkaise pour réaliser le rêve d’une vie.
« Pour moi, bizarrement, la ligne de départ est l’objectif. La traversée, c’est la récompense pour tout ce travail. »
Tout comme les 89 autres prétendants à cette transat XXLarge, cette néophyte de l’océan n’a pas démérité pour boucler un rigoureux parcours de qualification ; et gagner son ticket pour la course de tous les possibles.

MAXI bataille de l’Atlantique
Côté sportif, cette 25e édition promet de ne pas faire mentir son niveau d’exigence. Notamment dans le camp des 56 bateaux de série, où tout porte à croire qu’une Maxi bataille aura bien lieu.
Dans cette catégorie, le classement, au temps cumulé sur les deux étapes, s’annonce propice aux rebondissements, avec de nombreux prétendants aux places d’honneurs. Citons, entre autres, Paul Cousin, Amaury Guérin, Quentin Mocudet, Cédric Marc, Antoine Chapot, ainsi que Noémie Catalano, ou le Turc Deniz Bagči… Notons que ces skippers partagent la particularité de s’engager à la barre d’un MAXI. Au nombre de 23, ces bateaux identiques forment, aux côtés notamment de 15 Ofcet et 14 Vector, une armada dans les rangs serrés de cette édition.

Un plateau proto massif
Chez les 34 protos, plus nombreux qu’en 2023, difficile d’imaginer un plus beau plateau pour révéler la vitalité architecturale et technologique du circuit 6.50. D’abord, parce qu’il voit la participation du 198 Karen Liquid’ – mené cette année par Olivier Le Poitevin. 30 ans d’histoire de course au large séparent ce bateau de légende, le plus ancien double vainqueur en 1997 et 1999 du dernier né de la flotte, le 1098 d’Arnaud Kawka.
Ensuite, parce que cette nouvelle grille de départ rassemble pas moins de six foilers, ces voiliers équipés d’appendices pour voler au-dessus de l’eau. Parmi eux, Nicomatic-Petit Bateau mené par Benoît Marie n’a certainement pas fini de faire parler de lui. Archi favori, celui qui fait son retour après une première victoire en 2013 ne se départit pourtant pas de la prudence de rigueur à l’approche de cette échéance océanique, à la barre de sa « mini-fusée ».
« Ce bateau repousse les murs de l’innovation… Mais mon plus gros challenge sera de le faire voler le plus longtemps possible sur la course, alors que les conditions de vie à bord deviennent vite très difficiles. »
Gageons que les autres concurrents de cette catégorie, vitrine des progrès et innovations à l’œuvre dans la course au large, ne lui laisseront pas la partie facile. Il faudra notamment compter avec Alexandre Demange, et d’autres récidivistes : Julien Letissier, Thais Le Cam, Robinson Pozzoli … Qu’ils reviennent pour la victoire ou le dépassement de soi, ces “ministes” garantissent être bien décidés à pousser les curseurs de la performance au maximum…