Hugo Boss à bon port, Temenos II attendu lundi

arrivee huho bos Barcelone
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Costumes noirs et Union Jack de rigueur, Alex Thomson et Andrew Cape sont entrés au petit jour dans le port de Barcelone, ne cachant pas leur joie de rejoindre la civilisation… Sans omettre de féliciter comme il se doit les grands vainqueurs de l’épreuve : jean-Pierre Dick et Damian Foxall sur Paprec-Virbac 2. Avouant avoir cette dernière semaine subi des conditions très difficiles, le tandem est ensuite revenu point par point sur les moments-clés de sa course lors d’une conférence de presse: record des 24 heures, casses matérielles et jolies frayeurs – de quoi remplir trois mois intenses.
Pendant ce temps, la trajectoire de Temenos II soulevait quelques questions, et il a donc été rassurant de pouvoir joindre Dominique Wavre, alors à 93 milles de Gibraltar, lors de la vidéo conférence du jour : "En effet, on a dû tirer un bord pour établir le tourmentin (ce qui en dit long, ndlr), et on a eu un petit souci de chariot de latte qu’on finit de réparer, mais tout est rentré dans l’ordre, et on fait à nouveau un cap normal." Le skipper suisse s’attend naturellement à un passage du détroit musclé, notamment en raison de l’état de la mer, mais a eu la satisfaction de couper le rail des cargos sans avoir eu à se dérouter. "La station radio (régulation du trafic, ndlr) nous a appelés, pour savoir ce qu’un petit voilier faisait là-dedans, il a donc fallu leur expliquer l’aventure", s’amusait un Dominique semblant tout à fait serein.

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Attention au matériel

Du côté des poursuivants de Temenos II, pointant à 250 milles du troisième, on avoue être soucieux du matériel, qui de l’aveu même de Javier Sanso, a pas mal souffert : "On a beaucoup tiré sur le bateau, il lui faudra beaucoup d’attentions à notre arrivé", a expliqué le skipper espagnol de Mutua Madrilena pendant que son compère faisait la cuisine. Le duo sortait d’une nuit difficile, faite de variations de vent, de grains et de pluie, et se remettait d’aplomb avant d’attaquer la ligne droite vers Gibraltar, qui pourrait être atteint demain soir. "Nous pourrons peut-être le faire en un seul bord, et on devrait avoir un maximum de 35 noeuds pour notre entrée en Méditerranée", expliquait Javier. A bord d’Educacion Sin Fronteras, Servane Escoffier espérait pour sa part que la colère des colonnes d’Hercule serait apaisée d’ici son arrivée, soit environ une semaine. La molesse de gréement détectée ces derniers jours ne rend pas la perspective d’une dérouillée très agréable. "C’est sans doute une barre de flèche qui a bougé, il faudrait grimper pour voir mais au près ce n’est pas idéal… On va attendre que ça mollisse".

Mise à jour des ETA d’arrivée :
. Temenos II : 17 février
. Mutua Madrileña : 18 février