Petit tour d’horizon avant grand départ… Chapitre 8

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L’équipage : Albert Bargués et Servane Escoffier

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Natif de Barcelone, Albert Bargués est aujourd’hui ravi de s’élancer de chez lui à l’assaut de son second tour du monde. Adopté par la Bretagne où il avait élu domicile ces dernières années, le Catalan n’en est pas moins resté farouchement attaché à ses origines, et ne cache pas le plaisir que lui procure la tenue d’un événement comme la Barcelona World Race et son impact pour la voile espagnole. « Vétéran » de la Whitbread, à laquellle il a participé en 1985-86 (Fortuna Lights), Albert a également un solide bagage en solitaire puisqu’il a par deux fois pris part à la Mini Transat… Déjà investi dans une aventure éducative suite à un projet de Vendée Globe n’ayant pas abouti, Albert met aujourd’hui une fois de plus son talent au service de la jeunesse en portant les couleurs de l’ONG « Educacion Sin Fronteras ». Ce technicien accompli, par ailleurs directeur de l’équipe Kaïros de Roland Jourdain (vainqueur de la Route du Rhum 2006), connaît toutes les coulisses d’une campagne gagnante pour avoir également travaillé sur le projet PRB de Michel Desjoyeaux en 2000.

A ses côtés, la Malouine Servane Escoffier ne cache pas ses ambitions, et affirme partir pour se battre sans complexes malgré l’âge d’Educacion Sin Fronteras (l’ex-Kingfisher, lancé en 2000). Régatière accomplie, Servane s’est illustrée sur le circuit Mumm 30 (Tour de France à la voile…) mais également en Match Racing où elle a brillé au niveau européen. S’étant impliquée dans la préparation du Vendée Globe 2004 de Nick Moloney, elle a acquis de solides bases techniques et une bonne connaissance de son navire actuel… puisqu’Educacion Sin Fronteras n’est autre que l’ex-Skandia du skipper Australien, lui-même l’ayant ré-armé après la campagne Kingfisher d’Ellen MacArthur ! Passée au 50 pieds, Servane a décroché un podium en double sur la Transat Jacques Vabre et en solo sur la Route du Rhum par la suite : à seulement 26 ans, cette jeune femme issue d’une famille de marins semble avoir posé les bases d’un avenir prometteur. Elle sait également porter son regard au-delà des simples performances sportives, et souhaite « rapporter aux enfants du monde une aventure humaine partagée. »

Le parcours : Fernado da Noronha > Gibraltar
Le retour du Pot au Noir

La remontée « classique » près des côtes brésiliennes permet de se positionner correctement pour traverser le Pot au Noir (ZCIT), qui a eu le temps de descendre légèrement en latitude, et il faudra cette fois l’aborder un peu plus à l’ouest qu’à l’aller. Inutile de préciser que la gestion de cette zone est critique, dans la mesure où buter dans des calmes revient pour les leaders à voir fondre une avance chèrement acquise. A l’inverse, il peut s’agir d’une seconde chance pour les équipages s’étant fait distancer… On retombe ensuite dans une problématique propre à la Barcelona World Race, puisqu’à l’inverse d’une arrivée sur la façade Atlantique, il s’agira de remonter vers les Açores pour ensuite repiquer vers Gibraltar – cela oblige à adopter une trajectoire en « aile de mouette », puisque l’on ne pourra pas traverser l’anticyclone.

Source : Barcelona World Race