L’équipage : Guillermo Altadill et Jonathan McKee
Mis à l’eau cet été à Cowes, Estrella Damm porte fièrement le pavillon espagnol, pour le plus grand plaisir de son skipper qui ne cache pas sa joie de voir une course autour du monde partir de sa ville natale. Avec 6 tours du monde dans sa besace, une solide expérience olympique et un CV le plaçant d’emblée parmi les marins les plus recherchés de la planète, Guillermo Altadill est un marin polyvalent qui a « fait ses classes » sur les prestigieux maxi-catamarans (Club Med, Cheyenne) et sur la Whitbread-Volvo Ocean Race. Connu pour son tempérament fougueux, le Catalan est un régatier féroce qui ne lâche jamais prise, et que les conditions difficiles n’effraient pas…
A ses côté, l’Américain Jonathan McKee, dont la Barcelona World Race constitue la première circumnavigation, dispose d’un bagage impressionnant lui aussi : médaillé d’or en Flying Dutchman aux JO de Los Angeles en 1984, l’homme a décroché un titre mondial en 49er après avoir fait une pause pour se consacrer à sa carrière d’architecte et de businessman. Depuis, Jonathan a participé à deux Coupes de l’America et gagné le respect des navigateurs français impliqués dans la Classe Mini. Ayant fait des étincelles sur ce circuit exigeant en 2003, ce marin discret et modeste a également séduit par sa gentillesse et sa disponibilité. Il dispose d’un talent rare lorsqu’il s’agit d’exploiter le potentiel de vitesse d’un bateau, et l’a prouvé en dominant la Mini Transat 2003 avant qu’un démâtage ne le prive de la victoire… ce qui le rend naturellement très dangereux sur le plan d’eau malgré son manque d’expérience en matière de course océanique.
Le parcours : Cap Horn > Fernando da Noronha
Après la troisième et dernière porte « glaces », c’est route directe vers le cap Horn, qui à l’inverse des autres est doublé au pied des cailloux : il n’y a aucun intérêt à se rallonger la route ! De retour en Atlantique, la première question qui peut se poser en fonction des conditions météo est de savoir si on laisse les Malouines à bâbord ou à tribord. La météo peut être difficile à cet endroit, et le choix se fera aussi en regard de la manière dont s’annonce la remontée de l’Atlantique. Généralement, et afin de parer au mieux Sainte Hélène à nouveau, la route mène près des côtes brésiliennes car il y a un peu plus de pression dans cette zone. Sans compter que cela permet de se positionner correctement pour traverser la ZCIT, qui a eu le temps de descendre légèrement en latitude, et il faudra cette fois l’aborder un peu plus à l’ouest qu’à l’aller.
Source : Barcelona World Race