Hugo Boss
Alex Thomson et Andrew Cape
Alex Thomson et Andrew Cape constituent un tandem intéressant, fondé sur la complémentarité des compétences… Car si Alex Thomson (33 ans) fut en son temps le plus jeune skipper à remporter une course autour du monde – la Clipper Race en 1999 – Andrew Cape (45 ans) a pour sa part 3 circumnavigations et deux campagnes de Coupe de l’America à son actif ! L’Australien est passé maître dans l’art délicat de la navigation, et en le choisissant comme co-skipper, Alex a bien l’intention de profiter de cette expérience pour progresser dans ce domaine, crucial pour les grandes épreuves en solitaire. Second de la Transat Jacques Vabre 2003 aux côtés de Roland Jourdain, Thomson a déjà une certaine expérience du double et s’est fait une réputation de « fonceur » sur le circuit IMOCA (rappelons qu’il a battu, toujours en 2003, le record des 24 heures en monocoque en solitaire).
Alex Thomson : “Nous avons beaucoup à découvrir au niveau du bateau, qui est un nouveau territoire en lui-même. Bien sûr, en double la moitié du temps l’un des deux gars dort, donc on se retrouve de fait comme deux solitaires embarqués sur le même navire, mais au final ce sont les conditions qui dictent le fonctionnement que l’on adopte. A certains moments nos deux paires de bras seront requises sur le pont… Capey (Andrew Cape) et moi-même mettrons nos compétences et notre énergie en commun, mais en raison de son expérience passée, il devrait être naturellement moteur au niveau de la navigation et de la stratégie.»
Lancé cet été, le 60 pieds IMOCA Hugo Boss a été conçu par le cabinet français Finot-Conq, ayant signé les navires vainqueurs des 4 derniers Vendée Globe ! Doté d’une carène puissante et d’un rouf double inédit, ce navire a d’ores et déjà fait étalage de son potentiel lors de la Rolex Fastnet Race, prologue de la Barcelona World Race, cet été : pour sa première compétition majeure, le monocoque noir a en effet brillé aux avant-postes lors de la première partie de course, pour finalement prendre la 3ème place de cette épreuve placée sous le signe de conditions météo particulièrement violentes – ceci malgré un temps de préparation très limité.
Le parcours
Portion 2 – Gibraltar > Canaries
L’entrée en Atlantique et la portion menant jusqu’au Pot au Noir devrait se résumer à une course de vitesse, avec un passage par les Canaries pour profiter de l’accélération du vent à cet endroit. La difficulté sera d’éviter les pièges liés aux dévents engendrés par les îles, car si on coupe trop tôt pour aller chercher un passage vers l’ouest, on peut facilement se retrouver masqué, avec 5 nœuds de vent au lieu de 30. On pourra voir d’importants choix tactiques se dessiner uniquement dans le cas où les alizés ne sont pas bien établis, et si une dépression s’installe sur les Canaries : il faudrait alors anticiper l’évolution du système. Mais si l’alizé est au rendez-vous, sachant que tout le monde va chercher à traverser la Zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) au même endroit, il s’agira d’une course de vitesse pure.
Source : Barcelona World Race