Epilogue des Voiles de Saint-Tropez

Wally Yachts Race
DR

Un Wally 80 en tête d’affiche : J One
Une fois encore, les étonnantes machines futuristes que sont les Wally ont eut les faveurs du public, tant sur le plan d’eau qu’à l’intérieur du Vieux Port de Saint-Tropez où leurs équipements high-tech et leurs lignes épurées ont fait sensation. Si Luca Bassani, instigateur du concept et Président Directeur Général de Wally, avait dominé le débat en début de semaine sur Tango – une immense coque d’un noir profond juste marquée d’une rose rouge sur le tableau arrière – c’est finalement  J One, à JC Decaux qui termine à égalité de points et décroche le titre convoité de vainqueur en Wally. Premier de la troisième régate et terminant à un point seulement, le tout nouveau Y3K complète le podium dans la série. Une fort belle performance pour ce yacht récemment sorti de chantier et qui faisait aux Voiles sa toute première apparition sur le plan d’eau tropézien. Il est à noter que pour la première fois cette année, les Wally avaient un départ distinct des autres catégories – grâce à un comité de course dédié -, devant Pampelonne, et des parcours spécifiques.
 
 
Modernes : Morning Glory, la gloire de Plattner
Dire que Morning Glory, à Hasso Plattner, a régné sans partage dans sa catégorie des « grand » IRC A de la  9ème édition des Voiles est à peine exagéré. Avec deux victoires de manche et deux podiums, le grand Maxi yacht laisse son principal adversaire, Rambler, à un point classement général.  Titan 12, le plan Reichel-Pugh et son équipage inspiré par Peter Isler, du défi américain BMW Oracle Racing monte sur la 3ème marche d’un podium sans surprise tant ces géants surtoilés ont plané sur le plan d’eau tropézien, quel que soit le régime de vent. Ils peuvent tous s’enorgueillir d’avoir tenu la dragée haute à Ranger – avec à bord Brad Butterworth – et Velsheda, les deux immenses Classe J.
Dans les autres classes IRC, la lutte a également été sévère. Leonardo Ferragamo, 4ème à bord de son Swan 601 Cuordileone, voit le titre décroché par son Swan 42 du même nom en tête du groupe B et peut être fier que son « petit Swan » ait réussi à tenir à bout de gaffe son principal rival Rambler, l’ex-Alpha Romeo, dans l’équipage duquel figurait également quelques valeurs sures des dernières éditions de l’America’s Cup. En groupe C, Stéphane Neve réussi un magnifique sans faute avec son A40 Spirit of Malouen V en remportant toutes les manches, alors que c’est le First 40.7 Sayann 2 de Cyril Baillie qui inscrit son nom sur la première ligne du groupe D, le groupe le plus nombreux avec 43 inscrits. La victoire du groupe E revient au Dufour 34 Flawless IV appartenant à Philippe Cospain.
 
Classiques : Eleonora l’emporte
La réplique de la grande goélette signée Herreshoff a trouvé en Philippe Lechevalier un capitaine capable de débrider ses nombreux chevaux. Les conditions très variées rencontrées cette semaine sous les murs de Saint-Tropez ont vu plusieurs leaders. Tuiga, vainqueur mercredi, puis la très élégante goélette aurique Altaïr, qui l’a emporté hier, n’ont pas pu détrôner Eleonora qui sort vainqueur de cette lutte à grand spectacle, qui s’est clôturée hier en apothéose, dans le vent et le soleil. Lulworth et Moonbeam IV les deux grands cotres auriques se sont livrés un duel somptueux, qui tournait à l’avantage du Fife rapide, travers au vent, lors du final vers Saint-Tropez et la tour du Portalet.
Dans les autres groupes auriques, Nan of Fife à Philippe Menhinick l’emporte en B alors que c’est Bona Fide à Guiseppe Jiordano qui domine en C.
Chez les yachts d’époque à gréement Marconi, Agneta, Safir, Havsörnen et Windhover sont les respectifs vainqueurs 2007 en groupe A, B, C et D, alors que les Classiques voient couronner Galvana et Sagittarius.
 
Esprit Tofinou
Chez les Esprits de Tradition, la vedette revenait cette année à la classe de Tofinou, ces petits day boats aux lignes élégantes et rétro. On n’est décidément jamais mieux servi que par soi-même ; l’architecte Philippe Joubert du cabinet Joubert/Nivelt, instrumental dans la mise au goût du jour du Tofinou, a failli remporter cette semaine tropézienne où pas moins de15 unités ont rivalisé d’élégance au milieu des grands yachts classiques. Philippe Joubert place son Classic Attitude juste derrière Bellerophon et devance Azure à l’anglais John Kelly.
Equipé en standard d’un mât carbone, d’une quille amovible et d’un petit moteur de 14 cv, le Tofinou est un petit yacht très rapide, très bon à la mer et facile à barrer. Grâce à sa profonde quille prolongée d’un bulbe, le Tofinou est raide et très sensible à la barre, offrant toutes les sensations d’un grand yacht. L’aménagement intérieur est très simple, fonctionnel et facile d’entretien.
A noter que c’est Finsco à Willi Balz qui l’emporte dans l’autre groupe des Esprit de Tradition.
 
12 m JI : Kookaburra 2 vainqueur, Challenge 12 sauve sa saison
« Ce fut une saison calamiteuse pour Challenge Twelve » raconte son skipper William Borel. « Nous démâtons à Valence dès le début de la saison et nous avons couru après les résultats toute l’année. Mais heureusement notre seconde place ici à Saint-Tropez nous permet de remporter le championnat de Méditerranée. Cette semaine tropézienne a cependant été passionnante même si nous avons encore connu quelques déboires, avec notamment la perte d’un équipier aujourd’hui tombé à l’eau deux minutes avant le départ. Nous l’avons récupéré à temps pour « sortir » Valiant et Courageous. Le niveau de compétition est simplement impressionnant, avec par exemple Philippe Presti à la barre de Kookabura 2, vainqueur ici à Saint-Tropez. Les régates n’en sont que plus passionnantes. »

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