Deuxième du Grand Prix des Multicoques en Baie de Saint Brieuc ce week-end, Armel Tripon fait le point sur les performances de son multi50.
Deuxième du Grand Prix derrière le grand favori Erwan Le Roux, c’est un très bon résultat, non ?
« A Douarnenez au printemps dernier, sur le même type d’exercice de grand prix en équipage, nous avions gagné les runs de vitesse mais terminé troisièmes au général. Là, nous finissons deuxièmes au général… si je ne me trompe pas on progresse ! (rires). Voilà une marche supplémentaire de franchie. Honnêtement Erwan (le Roux) était un cran au-dessus, c’était dur d’aller le chercher et c’est normal, il a beaucoup plus d’expérience que nous en Multi50. Mais on avance dans notre compréhension du bateau, c’est hyper positif. »
De plus vous avez gagné une manche…
« Oui, c’était bon de gagner un parcours ‘banane’, car c’est très technique et ça nous a fait bien plaisir à moi et à tout l’équipage de RÉAUTÉ CHOCOLAT. Ensuite on a été très réguliers à la deuxième place puisque on a obtenu ce même résultat six fois sur les neuf manches courues ! Au total nous avons donc fait six fois deuxièmes, une fois vainqueur et deux fois troisièmes… on progresse ! »
C’est d’autant plus appréciable que les conditions étaient très légères ?
« Oui, c’était très light : entre 5 et 8 nœuds de vent pendant trois jours… Ce ne sont pas vraiment les conditions favorites du bateau et c’est donc d’autant plus appréciable ! On s’en est bien sorti je trouve, dans ces courses à petite vitesse. C’est sûr qu’on n’a pas beaucoup utilisé ni usé les foils ! A ces vitesses-là ils ne servent pas. Je crois que la vitesse maximum du bateau pendant le Grand Prix a été de 12 nœuds. C’est peu pour un Multi50… Pour donner une idée au moment où je parle nous sommes repartis en mer et avec 15 nœuds de vent de Nord-Est, nous filons déjà à 20 nœuds de vitesse… C’est sympa d’ailleurs, nous sommes devant Trébeurden et on est en train de doubler la flotte des Figaro qui participent au Tour de Bretagne… ça me rappelle des souvenirs ! »
A peine le Grand Prix des Multicoques terminé vous êtes donc de nouveau en mer en ce début de semaine, en entraînement avec un sparring-partner de luxe : Erwan Le Roux, encore lui !
« Exactement. Dans le cadre de la préparation à la Transat Jacques Vabre, j’ai repris la mer avec Vincent (Barnaud) et on s’entraîne contre le bateau d’Erwan. C’est forcément très instructif puisqu’il est le bateau-étalon dans notre classe. C’est un sacré lièvre ! On navigue comme ça pendant trois jours côte à côte pour nous jauger, faire des essais de différentes configurations de voiles et de foils. On va aller chercher un peu plus de vent au large de la Bretagne, naviguer de nuit aussi, et nous serons de retour à La Trinité-sur-mer dans la journée de mercredi. Ces entraînements à plusieurs où on recrée les conditions de la compétition sont une bonne formule pour continuer de progresser. Tout ça va dans le bon sens ! »
