Contraste saisissant et bienvenu. Le départ de la 2eme étape de la Barquera a offert hier aux 23 concurrents un premier round tout en douceur. Une mer quasi plate et un vent léger sur les cotes Asturiennes, qui petit à petit, s’est réveillé en 2eme partie de nuit pour s’établir force 3 à 4 , juste ce qu’il fallait
Aux avant postes, à priori pas de surprise. Outre Jivaro (Yves Grosjean-J133), injoignable lors des vacations du jour, Ster Wen V (Guy Sallenave-X442) était hier matin bord à bord avec Acalina III (Henry Baetz-X50), mais en milieu de journée, les deux voiliers s’étaient perdus de vue Ster Wen persistant vers le nord tandis que son grand frère partait à l’est. Nord ou Est ? C’est d’ailleurs bien la question de cette remontée. Le vent pile dans l’axe de la route depuis le départ de Gijón mercredi soir était annoncé comme basculant au nord ouest dans cette journée de jeudi. D’où l’intérêt stratégique de partir au nord pour pouvoir ensuite faire route directe vers Pornichet. Certains d’ailleurs comme Enertek (Stéphane Bodin-Dufour 34) n’avaient toujours pas effectué un seul virement à 16 heures, à l’heure de la vacation du soir « en attendant la bascule de nord ouest ». Mais au fil des heures, le cap vers la pointe bretonne, voir carrément plus au large pour Défi Diabete ( un catamaran n’ayant jamais été très fort pour remonter au vent) rend la route vraiment plus longue, d’autant que la bascule salvatrice n’avait toujours pas pointé le bout de son nez à 16 heures hier. Virer ou ne pas virer ? la question taraude les esprits et use les nerfs alors que la totalité de la flotte est déjà largement à l’ouest de la route directe.